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samedi 23 mai 2015

Something to do with stars : Relooking Extreme

Après plus de 6 ans de bons et loyaux services, je quitte la plateforme blogger.
Après plusieurs années à me représenter, je quitte, aussi, la petite madame et ses longs cheveux qui faisait l'identité graphique de ce blog.
À l'aube de mes 31 ans, j'assume :
Something to do with stars devient Something to do with stars - by Elise Richard

Et "By Elise Richard" c'est elle, c'est moi, entre le rose et le noir :




















La suite se joue donc ici :

www.somethingtodowithstars.com

Et vu qu'on en est à mettre à jour ses liens, je suis aussi sur Facebook // Twitter // Instagram

L'historique restera, dans un premier temps, ici. 6 ans de posts, ça vous ferait presque un roman diraient certains. Un roman bourré de fautes et à la narration parfois approximative cela-dit. 
Les posts de 2015 et certains élus de 2014 ont d'ores et déjà migré !

Alors à très vite,

xxx

dimanche 25 janvier 2015

clap clap clap

C'est le bruit que font les touches de dame pomme depuis 3 jours.

Clap clap clap...
Elles n'arrêtent pas. Indépendamment de leur volonté elles alignent des lettres qui vont bien ensemble, et d'autres... vachement moins.

Là c'est dimanche, alors je ne fais pas semblant. J'ai mes lunettes sur le nez, mon pantalon et mon hoody "Roots" (Canada forever), les cheveux pas super propres, et parce qu'on se dit tout, je ne suis passée par la salle de bain que pour faire pipi et étendre mon linge depuis ce matin.
Mais ça continue à faire clap clap clap.

Là c'est 17h alors j'ai décidé de faire une pause. J'ai pris dame pomme pour qu'on aille sur le canapé, loin des papiers étalés, loin de mes recherches sur les derniers résultats de l'étude d'audience Global One parue cette semaine. J'ai switché de compte google pour quitter media/tER et venir respirer... ici.
Et ça continue à faire clap clap clap.

Exutoire du soir : bonsoir !

Ce weekend j'ai :

  • Publié un article bilan sur la TV en 2014 et ses perspectives. Il n'a été vu par personne. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Rédigé le premier article que je vais publier sur le Webzine SoBusyGirls. Et oui. Depuis bientôt, on espère, je deviens une rédactrice SoBusyGirls (cette phrase ne veut rien dire, cherche pas). Ça veut dire que moi comme d'autres (j'arrive pas à me rendre compte honnêtement) on publie des inédits pour un site dont l'audience est entre 100 et 1000 fois supérieure à la mienne. Non je ne suis vue par personne. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Traduit l'interview publiée il y a 10 jours et dont je vous parlais la semaine dernière. Une version anglaise vient donc miraculeusement d'apparaître. Bon, pour de vrai j'ai fait 15% du taf vu que ce n'est pas moi qui ai fait la traduction. Moi j'ai juste relu 22 fois un texte que j'avais déjà relu 47 fois avant. Et j'ai surtout trouvé l'exercice passionnant. Pour plein de raisons. L'une d'entre elle : me rappeler comme le français est un chouette terrain de jeu pour moi. La pointe de sarcasme par exemple qui fait (un peu) de ma touche personnelle, elle est française. Une question de maitrise de la langue aussi, surement... Je remets le lien mais pour le coup vous avez été assez "nombreux" a jeter un oeil sur la VF initiale. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Amorcé la préparation de ma prochaine interview que je dois confirmer pour le weekend prochain. Par "amorcé" j'entends noté sur ma to do list que je dois le faire. Il faut bien commencer quelque part. Commencer, c'est aussi le bon mot pour la rédaction d'un article que j'aurais du faire il y a 5 jours quand MetroNews annonçait faire sauter 5 de ses publications sur la fin du mois de janvier. Je n'ai pas fini. J'ai la tête qui freeze. Je ne vous mens pas, vous savez tout.
Vu comme ça j'ai l'impression de n'avoir rien fait.
Par exemple je n'ai pas non plus rappelé ma maman (rien à voir mais je viens d'y penser). 
Par exemple je ne suis là que trop ponctuellement.
Par exemple pour ce qui est de contacter des vrais gens qui pourraient me faire un retour sur ce que j'écris, j'ai joué de ma capacité de procrastination ('tain j'ai réussi à l'écrire du premier coup!!). Suis du genre maligne moi : tant que je me frotte pas à ce qui pique, je me fais pas mal. C'est que ça réfléchit là dedans !! 

Et pourtant depuis 3 jours ça fait clap clap clap. Les mots s'enchaînent, se corrigent, se suppriment, se relisent, se réfléchissent...

Depuis que je suis passée au 4/5ème (depuis octobre en fait, depuis le moment où j'en ai vraiment fait quelque chose), je ne fais plus de grasse mat' et je passe des heures et des heures devant dame pomme (mon ordi, souviens toi). Et je vais être honnête avec toi : mon temps du lundi au jeudi prend du sens une fois par mois, quand mon compte en banque repasse dans le vert.
Les choses qui m'intéressent, qui m'enthousiasment, qui me donnent l'impression d'avancer, c'est pour le "weekend". 
Seulement parfois, le dimanche, quand j'ai les yeux et les lunettes sur mes stats de visites et que je vois la courbe tendre vers le 0, que dehors ça caille sa reum en short, qu'au lieu d'un mur à 10 mètres de moi je rêve de voir des vagues par la fenêtre à côté de la table où je travaille (même des vagues froides à la rigueur), je me dis qu'on n'y est pas encore. ("Y" étant l'idéal, celui qui donne la direction).
Je me dis que j'ai encore quelques clap clap clap à entendre. Et quelques autres trucs à faire aussi. 

Mais parfois il y a des petits miracles qui viennent de nul part. 
Comme par exemple lundi, quand j'ai reçu la réponse de la rédac chef de SoBusyGirls me disant être RAVIE de m'accueillir dans l'équipe. Mon email, je lui avais envoyé depuis les plages de Venice cet été (en parlant d'idéal). Et si on continue à ne pas se mentir, je pensais m'être pris un vent. 
Ou sinon mercredi, quand en regardant les stats de media/tER j'ai découvert qu'un blog du site Le Monde m'avait cité pour un article paru le weekend dernier. D'où, pourquoi, de comment ? Aucune idée...

Alors on continue. 
Ça va pas tomber du ciel, on ne m'a pas élevé dans ce genre de croyances.

Clap clap clap. 

18h arrive, la pause est finie.
Ça va vachement plus vite d'aligner les mots par ici. 

J'ai même eu le temps de me faire un thé...

(Et sinon Fauve sort son prochain album le 16 février. D'ici là je suis en boucle sur ce morceau sorti en preview :


Quand je te dis en boucle c'est même pas (trop) exagéré)

xxx

Les mots clés de cet article : Fauve, MetroNews, dimanche, Roots, SoBusyGirls, procrastination, Le Monde, Venice Beach. Ça me fait sourire alors je vous le dis, pour info.

jeudi 1 janvier 2015

And so it begins...

A cette période de l'année fleurissent les grands articles bilans, les posts de blog cyniques à l'égard des fêtes ou encore un débordement excessifs de paillettes. Concrètement les sujets sur la toile ne varient pas des caisses.
Les deux dernières semaines de décembre ne sont pas toujours les plus belles de l'année, mais personnellement, je me range dans le camps de ceux qui y voient une formidable occasion de dire aux gens qui comptent qu'on les aime, et une bonne raison pour passer du temps avec eux. Il y en a d'autres et je n'ai pas nécessairement besoin d'excuse, mais je suis aussi du genre à prendre les occasions quand elles se présentent, sans trop tergiverser sur la question. Alors oui : j'adore noël, j'aime recevoir des cadeaux, j'aime voir les mini nièces rire aux éclats, j'aime développer avec mes parents une relation d'adulte où on se dit des choses, et j'aime particulièrement me retrouver sur leur canapé, avec ma soeur, entourées des mini nièces, mon beau frère pas très loin, devant la Reine des Neiges. Et puis j'aime aussi en profiter pour voir mes copines de lycées, rencontrer les nouveaux petits bouts qui ont rejoints le groupe récemment, retrouver des gens pas vus depuis longtemps, puis vient le nouvel an : les présents et ceux qui ont d'autres plans mais une équipe qui gagne, fidèle au poste, l'envie de passer ce cap ensemble, sans chichi et pour le plaisir...

C’est ainsi que s’achève 2014, avec des bouclettes, des chaussures à paillettes, de la clairette...
(Et des TimTam ! - Non ça ne rime pas, et pour le coup c'était un petit plaisir personnel).



Cette année m’a donné l’impression de relancer la machine, remettre le train en route, avancer, enfin.
Au delà de m'être mise à bosser, il y a eu, aussi, quelques trucs qui font que plus rien ne sera jamais pareil :
  • Perdre mon grand-père, l’un des grands hommes de ma vie.
  • Déclarer ma varicelle et résoudre ainsi l’un des grands mystères de ces 30 dernières années : "Mais, Elise, la varicelle, elle l’a eu ou pas ?". Donc non. C’était non la réponse.
  • Profiter de ces 15 jours d’arrêt (en ermitte) pour me frotter (sans gratter) à la vie de quelqu’un qui tape des mots sur un clavier pour autre chose que passer le temps (et devenir moitié tarée).
  • Sortir de février avec l’impression que la machine à broyer s’est remise en marche, avoir besoin d’air, d’ailleurs et me souvenir que j'ai la liberté de m'échapper. 
  • Passer pour la première fois depuis longtemps un vrai weekend avec ma sister sur paname city
  • Remettre en cause le quoi du qu’est ce du pourquoi de mes 40, 50 (et quelques) heures passées au boulot et avoir une illumination, un lundi après midi, au parc Monceau, à rêvasser sous le soleil, en écoutant les bribes d’un album de music qui n’avait alors rien de définitif.
  • Vivre la peur de ma vie, lors d’une nuit que je n’oublierai surement jamais, ou quand j’ai réalisé que l’appartement de l’autre côté du mur où je dormais 30 secondes avant était en flammes.
  • Fêter mes 30 ans. Et puis à nouveau, fêter mes 30ans. Et à nouveau, fêter mes 30 ans.
  • Me voir témoigner, pour la seconde fois en quelques mois, d’une grande confiance, par ma famille, pour prendre la parole, lors d’une jolie cérémonie.
  • Partir à Los Angeles et redéfinir certaines de mes grandes certitudes.
  • Atterrir à Hossegor et me rappeler à certaines évidences.
  • Danser sous les stroboscopes, passer quelques jolies nuits, me coucher avec la nuit qui s’en va, siester doucement pendant 2 jours ensuite pour m’en remettre et redécouvrir quelques sensations perdues.
  • Fêter les 80 ans de ma mamie, (re)découvrir une partie de ma famille et me dire que j'ai envie d'en savoir plus.
  • Ecrire, écrire, écrire, toujours un peu plus, parfois un peu différemment
  • M’échapper à nouveau, cette fois-ci vers les plages de Normandie, le nez vers les vagues
  • Couper mes longs cheveux
  • Finir par lancer mon blog numéro 2. Finir par me lancer, et ne pas être convaincue de tous, mais être certaine de vouloir continuer à essayer
  • Retrouver l’envie de lire, plaquer le Elle ou autre pour me libérer du temps avec des compagnons moins éphémères. (Garder toujours Cosmo et Biba de temps en temps quand même)
Alors jeunes gens de France et de Navarre, je vous souhaite une très belle année 2015.
2014 m'a mis quelques claques pour me réveiller. Beware 2015, I'm up and wide awake...

xxx

dimanche 26 octobre 2014

What's up bro?

Voilà, c'est fini.
Oui, je sais, j'arrive plusieurs mois après la bataille, parce que si tu es du genre fan de série et que tu as accroché avec How I met your mother, le dernier épisode de la dernière saison de toute la vie, tu l'as vu en mars, quand il est sorti. Si tu es moins fan, mais que tu connais, tu en as surement de toute façon entendu parlé en mars ou avril.
Parce que des gens comme moi j'en connais pas trop. Je suis du genre fan, du genre à m'enfiler les épisodes les uns après les autres. Mais je ne télécharge pas. Encore moins illégalement. Et quand je kiffe une série, j'aime bien avoir son intégrale en DVD.
Du coup...
Du coup tous les ans c'est pareil. En octobre, je fais mes commandes sur amazon uk pour recevoir mes DVDs des dernières saisons de mes séries US préférées qui se sont terminées 4 mois auparavant. C'est un budget. C'est pas très utile. Et ça ne permet pas de nous sauver de la faim dans le monde.
That's my thing, let it go! (Référence Sex & the City)

Anyway!

How I met your mother, j'en avais déjà un peu parlé lors d'une occasion qui n'a rien à voir (ici). Je kiffe. Cette série a pris la suite de Friends qui s'était terriblement arrêtée en 2003. Elle a commencé en 2005. Il s'agissait d'un groupe de 5 potes en passe de devenir trentenaires. Je suis tombée dedans en 2009, et elle m'a accompagné brillamment dans mon passage de la trentaine.

Pendant 9 saisons,Ted, Marshall, Lily, Barney et Robin ont parlé amour, rupture, changements de vie,  mariage, bébés, décès, déceptions, drague merdeuse, mecs qui rappellent, mecs qui rappellent pas, gueules de bois, mauvaises soirées, excellentes soirées, célibat, costumes, dépenses en fringues inconsidérées, New York, Canada, code d'honneur en amitié, et j'en passe.

La fin a déçu certains et a fait son buzz sur Internet. A tel point que, pour la sortie en DVD, les réalisateurs en ont proposé une alternative.
Moi pendant ce temps là je bouchais mes oreilles, fuyais les discussions, évitais soigneusement les articles sur les différents sites spécialisés. Et finalement j'ai reçu les DVD il y a 10 jours.
Dimanche dernier, j'en visionnais les dernières minutes, terminant par la même occasion la boite de mouchoirs qui m'a accompagnée pendant tout le weekend (1 - j'suis enrhumée, 2 - cette série me fait passer du rire aux larmes, 3 - la saison 9, l'ultime, m'a fait chialer à a peu près tous les épisodes - alerte je suis une "grosse chialeuse").
Alors finalement ?! Bah elle est bien cette fin. Inattendue, mais en même temps logique, prévue depuis le départ par les scénaristes, et beaucoup plus cohérente vu les 3 derniers épisodes que sa petite sœur, l’alternative, trop lisse et du coup trop facile.
Non en revanche la seule chose qui ne va pas dans ces dernières minutes, c'est la coiffure de Robin : un carré droit, une frange, un truc rigide, moche.

Elle est là la déception.

Et nul part ailleurs !

xxx

Cadeau Bonux, l'un des meilleurs moments des 9 saisons, (oups - en anglais non sous-titré).


dimanche 31 août 2014

All by myself

Y a 2 types de gens dans la vie de grands (moment je mets dans les cases et caricature pour expliciter un propos) : ceux qui sont en couples et ceux qui sont célibataires. Histoire de pousser l'idée plus loin, je peux aller jusqu'à vous écrire : il y a ceux qui planifient leurs vacances en prenant en considération les désidératas et possibilités de tiers, et ceux qui savent ce que ça veut dire "partir tout(e) seul(e)".
Ces derniers sont mes amis, car quand je parle de mes destinations de voyage, ils ont le bon gout de ne pas me dire :
- tu pars toute seule ???? (avec les 50 points d'interrogations et le regard de pitié qui vont avec)
- t'es "courageuse"
- tu peux plus facilement faire des rencontres, c'est cool !
Parce qu'ils savent qu'il est possible et probable que si j'avais la possibilité de partager avec quelqu'un, je le ferai. Je ne comprends pas bien en quoi c'est plus simple de rencontrer des gens chouettes quand on est seul, vu qu'on a d'autant plus sa timidité, ses doutes et que personnellement j'ai toujours trouvé que les rencontres et moments sympas partagés avec des gens sont plus sains sans le côté ambigüe de la nana toute seule. Et non, je ne suis pas particulièrement courageuse.

Juste ils savent que c'est comme ça.
Ce n'est pas grave.
Ce n'est pas bien.
Ce n'est pas là l'important. Mais bien le voyage en lui même. Et ce que je veux en faire.


Voyager tout(e) seul(e), c'est comme voyager tout court, il n'y a pas de règles définies, pas de grandes théories applicables un peu partout et pour tout le monde. Tout ça c'est une histoire de gens, de moments, d’a(in)spirations, de projets, d'envie, de moyens.
Alors parlons de moi (pour changer).
Comme je l'évoquais au détour d'un poste, j'ai la chance d'avoir un caractère un peu relou qui ne supporte pas de dépendre de l’extérieur (les choses, les gens, etc.) mais qui me met assez régulièrement en recherche de moments avec moi même. C'est déjà un bon point de départ je pense pour se donner la possibilité de prendre son billet de train / avion.

Quand à 20 ans tout juste j'ai dis à mes parents que je partais toute seule en Australie pour un an avec 0 argent et à peine quelques mots d'anglais en tête, ils ont fait un peu la tronche.
Quand à 23 j'ai dit que j'allais repartir, surement vers le Canada, ils étaient moins surpris.
Quand à 24 ça c'est concrétisé, un départ toute seule, mais avec un boulot, un peu plus de sous en poche et l'expérience australienne + un vrai niveau d'anglais en bagages, ils ont regardés la meilleure période pour venir me voir.
Et depuis quand je leur parle de weekends à Londres, une semaine à New-York ou quand à 30 ans je décide de partir 2 semaines à Los Angeles, toute seule, pour aller voir les vagues et les surfeurs, ils me disent "c'est bien ça !".
(On notera mon appétence pour la culture anglo-saxonne d'une façon générale - Pas folle la guêpe, j'évite d'aller me perdre toute seule dans des contrées dont je ne maitrise aucun code. Pas si courageuse que ça j'vous disais.)

L'Australie fut un peu comme une renaissance, un voyage initiatique vers l'age adulte, si ce genre de phrase - un peu trop directement sortie du grand livre des clichés à mon gout - a vraiment un sens. Le Canada, c'était la suite, c'était logique, c'était vital : repartir pour savoir que c'était possible.
2 années à m'installer, loin, ailleurs, tout construire, et déconstruire quelques mois plus tard.
Toute seule.

Mais les 2 expériences sont différentes. Les conditions étaient différentes. Et les ambitions aussi. Le Canada c'était le boulot. L'Australie c'était la débrouille, le summum du pas une thune et je compte mes centimes pour faire quelques kilomètres de plus, m'en mettre encore plus plein les yeux. Le Canada c'était la découverte d'un autre pays depuis un appartement confortable, sédentaire.

Les vacances c'est encore autre chose. C'est court, de fait, on n'est plus dans un quotidien, on est dans la parenthèse, l’échappatoire face à la VRAIE vie.
Cette année j'avais besoin de plus qu'une parenthèse, il me fallait revenir aux basiques, les miens : les vagues, la plage, le soleil. Me rappeler que c'était là, réel, quelque part. J'ai loué une chambre à Venice beach et ai vécu en collocation au rythme de là bas. Sans grand projet, sans volonté de TOUT voir en 2 semaines et faire des centaines de kilomètres, sans jouer la touriste. Juste là, entre Venice et Santa Monica, dans un quotidien qui est devenu le mien près des vagues et sous le soleil.

J'avais besoin, aussi, de me rappeler que, aussi chouette que ça pourrait être de partager des moments un peu magiques avec quelqu'un d'un peu magique aussi, moi et moi, on avait déjà tout pour vivre de jolis histoires (aussi).

Et donc j'suis partie toute seule. A Los Angeles.
Chercher un peu de dépaysement dans une culture et avec des codes que je maitrise a peu près. Lire, écrire, écouter de la musique. Planifier mes journées comme je le voulais et changer complétement mes plans en fonction des envies du moment. Sans dépendre de qui que ce soit pour organiser mon temps et rencontrer des gens (ou pas).
Avoir des moments de grande solitude, aussi, mine rien. Des couchers de soleil qui m'en ont rappelé d'autres. Des ballades qu'on aimerait partager, rythmées de chanteurs à la guitare de plus de 60 ans qui n'ont rien à apprendre de Bob Dylan. De longues pensées où l'on re-vie des histoires dont on réécrit la fin avant d'être rattrapé par le son des vagues et le moment présent.
Et se servir de l'instant pour donner une nouvelle perspective sur ce qu'on aimerait faire de la suite.



Depuis quelques mois, je me suis réapproprié mon présent. J'y vois ma chance, j'y entends mon intuition, j'y trouve des idées, j'y fait des projets. J'y vis bien avec moi même. Et je suis persuadée que c'est le meilleur point de départ pour bien y vivre avec quelqu'un et les autres en général.
Ces 2 semaines étaient top, dans la juste lignée.
Je le ferai encore.
Et parfois aussi, je partirai avec une (ou plusieurs) personne(s) magique(s).
It's not about the destination... qu'ils disaient
Australie, 2005,
Quelque part sur la Great Ocean Road
entre Melbourne et Adélaïde
Dans tous les cas ça sera chouette.
Tant que je serai en paix avec moi même.
En phase avec l'instant.

xxx

PS : Histoire d'adoucir le retour vers un quotidien un brin moins iodé sur Paname City, c'est à Hossegor que j'ai fait la transition et retrouvé 10 personnes (magiques) (dont le plus chou des chouchou et ses 18 mois). Deux salles deux ambiances me direz vous ! Sauf que mes amis sont formidables et outre leur capacité à m'écouter me la raconter avec mes 2 semaines à L.A., outre le plaisir des p'tits dèjs, apéros et grandes discussions partagés, c'est tout naturellement qu'on se laisse chacun vivre à nos rythmes depuis 12 ans maintenant. Dans le respect de nos différences et l'humour de ceux qui vous font prendre de la hauteur sur ce que vous êtes.
Il n'aurait pas fallut le faire dans l'autre sens.
Casse-dédi les amis !

lundi 25 août 2014

L.A. : Le mot de la faim

Avec ce séjour à L.A. si tu débarques là, avec ton bronzage de "j'viens juste de rentrer de vacances, il s'est passé quoi ?", sache ami lecteur que ça fait 15 jours que je suis rentrée (MOI) et 3 semaines que j'ai atterri d'un périple merveilleux à Los Angeles, Californie - j'ai kiffé sa reum en short comme t’imagines même pas, et si tu cherches un peu dans les archives, tu pourras retrouver tout le détail (genre ici, par exemple), j'ai profité des joies de la culture culinaire américaine. D'une façon générale, ce que j'apprécie dans la cuisine de là-bas, c'est cette qualité qu'"ils"ont à prendre le MEILLEUR de tous les pays, et se l'approprier. C'est vrai à New York, et c'est aussi vrai à Los Angeles (Venice Beach / Santa Monica) (je le rappelle, je ne pense pas que ces 2 villes soient représentatives de l'ensemble des US cela dit).
Évidemment au côté du meilleur (à des prix qui vont de "abordable" à "vas y lâche l'affaire tu m'as prise pour Crésus ?"), il y a aussi le pire de la mal-bouffe et des boui-bouis qui franchement ne donnent pas envie, mais très honnêtement plutôt moins qu'à Paris.

A Los Angeles, il n'est pas rare du tout de tomber dans des endroits végétariens / sans gluten / bio / produits locaux (et parfois le tout combiné). L'éco-responsable en moi (oui oui) s'en trouve comblée. D'autant plus que ça ne signifie pas nécessairement "prix de tarés".

Alors woilà, sous vos yeux ébahis, un petit tour de mes jolies découvertes avec les quelques histoires qui vont avec. Je ne vais pas vous mentir, je n'aspire pas à la reconversion vers le blog foodcritic, et c'est certainement plus les petites histoires qui vont autour des "endroits" qui m'intéressent.



Huckleberry
Dimanche, premier jour à L.A. officiellement, je me dirige vers Santa Monica. Mon Lonely Planet me recommande Huckleberry, à l'intersection entre Wilshire blvd et la 10ème (rue ou avenue je ne sais plus mais ce n'est pas aussi important qu'à N.Y. ce genre de détails). A priori les plats sont à tomber. Et ça doit être le cas car il y a je pense 45 bonnes minutes de queue avant de pouvoir passer commande pour ensuite avoir une table. Je lâche l'affaire et décide de prendre to go (comprendre "à emporter") un chocolat et un peach & cream kouign amann (oui, tu as bien lu, la Bretagne n'est jamais très loin). Le chocolat est au top et la pâtisserie une tuerie : la pèche cuite au four, juste juteuse et au goût du soleil repose sur une crème pâtissière vanillée comme je l'aime, le tout sur une pâte feuilletée qui ne vole pas son nom de kouign amman. Une tuerie, pour de vrai.
Huckleberry - green toast, pasta salad
et chocolat chaud
2 jours plus tard, je retente l'expérience juste avant midi. Le weekend est passé et tout est beaucoup plus simple. En 10 minutes j'ai une table.
Quelques minutes plus tard Jack vient s'asseoir à mes côtés. J'apprendrai plus tard qu'il vient du Montana, est déjà régulièrement venu à Paris, vit à Venice depuis "plus longtemps que je ne suis sur cette terre", qu'il a choisi Venice pour a peu près les mêmes raisons que j'apprécie cet endroit : l'océan, le mixe social, l'attitude positive qui s'y dégage. Comment je sais tout ça ? Par ce que quand mon croque madame est arrivé et que j'ai posé mon magazine, il a souri, m'a dit que c'était son plat préféré, et m'a demandé si j'avais déjà été à Paris car là bas, c'est fou comme on en trouve à tous les coins de rues. J'ai souri à mon tour. Oui, Paris, je connais Paris... Et de blabla en blabla sur la qualité du croque, son plat à lui, les endroits où bien manger dans le coin et autres évidences sur Paris et Los Angeles... Jack, 60 ans bien passé m'a souhaité de très bonnes vacances, laissé son numéro si j'avais besoin de quoi que ce soit, et d'un commun accord nous a fait passé un bien chouette moment.
Le croque était de fait effectivement très bon. Le lieu chouette. Et puis les produits locaux et bio. Une adresse que je recommande chaudement (hors weekend car c'est un lieu de RDV pour les brunchs des Angelinos).
Huckleberry -
1014 Wilshire Boulevard, Santa Monica, CA 90401 // (310) 451-2311



What are you grateful for? - Gratitude
Le lundi, décalage horaire oblige, je suis prête à commencer ma journée à 7h30, et je pars donc vers le café Gratitude, adresse recommandée par ma barrista de copine qui m'a demandé d'entrer en mission "agent secret" (un jour prochain je vous donnerai une nouvelle adresse de ouf où boire un café au top à Paris, mais en attendant que le projet se finalise elle me donne une bonne excuse pour essayer des adresses - et chopper des idées déco / ambiance / organisation pour elle). Gratitude, sur Rose avenue est donc bio / végétarien / sans gluten / produits locaux. J'y ai commandé des pancakes qui en avait surtout le nom (pas de farine de blé utilisé, ni d’œufs) et le sirop d'érable. C'était... étrange, mais pas dégueu non plus. En revanche Gratitude c'est un concept. Les serveurs portent tous un chapeau (ambiance american farmers) et un teeshirt avec une mention du genre love is the best thing ever (l'amour c'est la vie - je caricature... à peine).
Alors que je bouquinais tranquillement le Cosmo du mois (ou Truman Capotte / oui ça se joue entre les 2), le gentil serveur (et au passage plutôt pas mal malgré son tee-shirt et son chapeau un peu ridicule) est venu me poser la question du jour (every day a new question) : qu'est ce qui te rend le plus heureuse ? (OK, let me think about that ai-je répondu).
Gratitude
La salle est très grande, le lieu un peu froid de l'extérieur et perdu sur une grande avenue (L.A. style), mais on a l'impression d'être dans un resto plutôt classe et c'est vraiment pas mauvais, le tout a un prix abordable (même si pas donné).
J'ai terminé tranquillement mon thé glacé à la pèche (un rooibos). Il s'appelait "Love" (et au moment de le servir, le serveur derrière ses yeux bleus m'a bien dit "here is your love"). J'ai pu terminer tranquillement mon love, sans sentir la pression d'être la reloue qui retient une table alors qu'elle est toute seule et va faire une toute petite note. On était lundi matin, il n'était pas 9h. Ça joue peut être aussi.
Gratitude -
512 Rose Ave, Venice, CA 90291 // (424) 231-8000




Au long de mes "recherches" mon Lonely Planet m'indique ce qui est supposé être "le meilleur sandwich de L.A., voir même meilleur sandwich de tous les temps". Il faut savoir (il le FAUT) que j'adore les sandwichs. Outre le traditionnel truc de boulangerie que l'on trouve un peu partout, je sais qu'avec du vrai bon pains et de chouettes produits, il y a moyen de complètement réinventer le sandwich pour en faire un truc de dingue questions saveurs (on a compris que je suis dans le superlatif sur ce poste). Les traiteurs italiens près de mon boulot me confirment la chose régulièrement, et Bay Cities à Santa Monica, je vous le donne en mile, est un traiteur / une épicerie italien(ne).
Il y a du monde, surtout à partir de midi 30, mais après être rentré dans ce qui semble être une épicerie de quartier, on prend un ticket au comptoir traiteur, on attend son tour, et on choisi son sandwich, avec ou sans les works (ça serait l'équivalent des crudités - tomate, salade, cornichon, moutarde) la taille (moyen ou grand) et là bam bam, c'est fait sur place et devant vos yeux. Le pain n'est pas fou, mais reste un bon pain italien légèrement parfumé à l'huile d'olive. Et pour 8 dollars 50, on savoure la grande version du sandwich (with works) qui n'est peut être pas le meilleure de tous les temps, mais s'inscrit sur ma liste des tops of the pop. Clairement.
Bon, je nuance quand même largement le côté "prenez vos sandwichs puis allez les déguster sur la plage de Santa Monica", par ce qu'il faut remonter 6 ou 7 blocks avant d'arriver à Bay Cities, rien de fou, mais une bonne bonne demi heure à pieds quand même. On sort de l'ambiance plage, on est plus + dans l'ambiance pause déjeuner des Angelinos. Mais ça reste L.A. donc même avec du sable sur les épaules et le sel dans les cheveux, je me sentais à l'aise. 
Bay Cities -
1517 Lincoln Blvd, Santa Monica, CA 90401 // (310) 395-8279




Retour sur Abbot Kinney à la fin de ma première semaine, la rue principale de Venice où se succèdent des boutiques de fringues plus ou moins grand public / abordables, des shop de créateurs, et bien-sur des petites boutiques comme j'adore avec des trucs un peu décalés, souvent trop cher pour ce que c'est, mais des trucs que je ne trouverai nul par ailleurs (comme mon tote bag "Venice", mon mug, mon joli carnet, quelques cartes souvenirs...). Et bien sur des cafés, quelques bars et des restaurants comme Gjelina. L'ambiance est très hipster, les plats ne sont pas donnés donnés, mais damned que c'est bon.
Les pizzas sont cuites sur une pâte d'une grande finesse (dans tous les sens du terme), les apetizers ont l'air trop bons, les produits sont frais, les associations de produit donnent trop (trop) envies, et j'ai mis 15 minutes à me décider sur ce que j'allais prendre.
Je n'y suis allée qu'une fois car pas du tout dans mon budget de traveleuse et un peu trop dans le show-off et "vas y que je regarde à droite et à gauche pour savoir si je suis bien entouré(e)" pour mon humeur. Mais Gjelina est typiquement américain : des associations à la française, une pointe d'Italie, quelques condiments asiatiques, le tout avec des produits locaux.
MI-A-AM!
Gjelina -
1429 Abbot Kinney Blvd, Venice, CA 90291 // (310) 450-1429




Tous les jours, après mon petit rituel plage, lecture, plouf, marche, soleil, lecture, marche, déjeuner, plouf, mec plus ou moins relou qui vient papoter, musique, lecture, arrivait ce moment fatidique où mes épaules criaient chaud/chaud et où le vent devenait désagréable. C'est en règle général le moment où je rentrais vers une petite douche et emportais mon ordi pour une session à l'Intelligentsia coffee. Je n'y connais rien de rien en café et c'est la copine gringa playmobil barista qui m'a indiqué l'adresse. Il en existe 2 à Los Angeles, l'adresse se refile entre connaisseurs, et l'uniforme officiel du consommateur se résume en barbe + macbook + chemise + pantalon bien coupé + tatouage (hum!, oui, j'ai maté comme une tarée !). Un peu comme pour Gjelina, à quelques mètres tout juste de là, c'est hipsterland, mais un peu plus accessible, un peu plus simple, beaucoup plus détendu.
Le chocolat y était très très bon, l'endroit est devenu rapidement un repère.
Lors de ma première visite, je me suis assise juste à côté de ce que je croyais être un couple, mais c'était plus un first date je pense. Ils détonnaient un peu dans la faune local. Pas assez dans la hype, sûrement un lieu choisi pour sa renommée plus que par goût véritable (l'avantage de ma position de blogueuse derrière son écran, c'est que je peux broder un peu ce que je veux autour d'une situation, ça n'engage que moi). Les questions étaient basiques (d'où tu viens, et sinon tu penses quoi de ça, tu lis quel genre de bouquin...) jusqu'au moment où, pour lui faire plaisir, il a sorti un paquet de bonbons... Des réglisses. Elle a eu l'air surprise. "Bah oui comme tu m'as dit que tu aimais ça" lui a t-il rappelé. Air un peu gêné de la demoiselle. Il ouvre le paquet. Elle affirme sur un ton faussement enjoué comme les américains en ont le secret de fabrication (beaucoup imité, jamais égalé) que c'est so great. Elle goutte. Lui aussi. "J'en n'avais pas mangé depuis tellement longtemps" dit-elle comme pour s'excuser d'avoir, un soir (sûrement), pour se donner un genre, évoqué dans sa discussion avec lui qu'elle aimait ça. Par ce que finalement, leur tête veut bien dire ce qu'elle veut dire : non, ce n'est pas terrible. Ainsi, ils ne toucheront plus le paquet pendant les 45 minutes où ils resteront à ma gauche, me laissant dans l'attente, depuis mon coin de l’œil, pour savoir si ça allait conclure... ou pas. Je n'ai malheureusement pas eu le fin mot. Mais les jeux de la séduction auront toujours le mérite de me faire sourire, surtout devant un bon chocolat chaud avec plein plein de mousse de lait.
Intelligentsia Coffee Venice Coffeebar - 
1331 Abbot Kinney Blvd, Venice, CA 90291 // (310) 399-1233





Je vais finir sur une note japonaise. J'étais assez persuadée jusqu'à maintenant que les sushis que l'on mange ici en France (et qui font largement partis de mon régime alimentaire) ne sont pas du tout au niveau des vrais de vrais. Alors je ne suis toujours pas aller au Japon, mais j'ai goutté, dégusté, savouré les sushis de Sugarfish à Santa Monica. Et depuis, plus RIEN n'est pareil. Sugarfish est une chaîne créée par le chef Kazunori Nozawa, un mec un peu connu à ce qu'il parait (pas de moi, je vous rassure). Le concept : revenir aux basiques, à l'essentiel, à un poisson d'une extrême finesse de goût, de grande qualité et qui fond dans la bouche comme j'avais jamais vu du poisson (cru) fondre. Le riz qui l'accompagne est doucement tiède, fondant lui aussi, un délice. Et les rolls sont loin du rouleau de riz bourratif qui entoure une garniture plus ou moins cuisiné entouré d'un rouleau d'algue caoutchouteux. Non, chez Sugarfish l'algue est craquante, le riz, cf. ci-avant, un régal, et le poisson parfaitement cuisiné, frais, au top. On peut y choisir ce qu'on souhaite à la carte ou faire confiance au chef qui vous cuisine 3 menus selon la pêche, l'arrivage, la qualité des poissons et l'humeur peut être. C'est simple, clairement pas donné, mais un tel régal que j'y ai succombé deux fois (c'était la fin des vacances et le budget était déjà en mode portaouak).
Le restau est situé près de la plage, mais il s'agit néanmoins d'un restaurant de chef, alors quand j'y suis allée la première fois avec mes cheveux mouillés en bun négligé (mais travaillé... toujours !) et poumboum short en jean, je n'étais pas sure d'avoir la tenue adéquat. Mais non. Pas un regard, pas une remarque, des sourires, des gens polis, un serveur prévenant... C'est ma new yorkaise de copine qui m'a dit que je ne pouvais PAS partir de L.A sans y passer.
Il faut toujours écouter les copines !
Sugarfish by Sushi Nozawa - 
1345 2nd St, Santa Monica, CA 90401 // (310) 393-3338



En bonne française et malgré un rapport à la nourriture pas forcément toujours très régulier, mes repas rythmaient mes journées et mes ballades. J'ai très très bien mangé à Los Angeles. Je n'en attendais pas autant.
Quand on a les vagues, le soleil, les trente degrés et les mecs tatoués, ne manque plus que les bons plats pour signer la carte postale.

xxx

samedi 2 août 2014

L.A. : On m'avait dit...

 ... Te pose pas trop de questions. Tu sais petit, c'est la vie qui t'répond. (Philosophie Patrick Bruel du jour : bonjour !)

On m'avait dit : Mais pourquoi tu vas à Los Angeles ? San Francisco c'est quand même vachement mieux...

Peut-être. J'en sais rien en fait car je n'ai jamais mis les pieds à Frisco, et je suis sure que c'est une chouette ville, à taille plus humaine, accessible, tout ça tout ça. Mais de ce que j'en sais, bah la mer là bas, elle est froide. Le temps y est foggy ("embrouillardé" - non, je sais, pas un mot), et ce n'est pas forcément the place to be pour spotter les surfeurs.
Los Angeles, en revanche, aucun souci de ces côtés là. Il y a du vent, l'eau n'est pas super chaude (en gros similaire à l'atlantique en pleine saison - donc bah, moi ça me va !), mais ils n'ont pas connu plus de 2 jours de pluie depuis 1 an et demi et DANS TOUS LES CAS, à un moment ou un autre de la journée, le ciel sera beau, bleu, dégagé. Reste juste à savoir si c'est pour 4, 5, 6, 10 ou 14 heures !
Oui la très très grande ombre, c'est moi !
Je ne suis pas restée à Los Angeles, mais à Venice Beach / Santa Monica. Un peu comme si quelqu'un qui vivait à Poissy disait "bah oui, c'est Paris" (euh bah nan !, c'est à près de 30 kilomètres en fait). Il y a plus de 15 miles entre Venice et Hollywood boulevard (25 Kms selon le convertisseur que j'ai trouvé sur google). Donc ce n'est pas L.A. C'est une ville de la banlieue de L.A., voisine de Santa Monica, avec son propre rythme, sa propre vie et c'était ça que j'étais venue chercher.
Autre point que je n'ai que très peu expérimenté : la night life. Le nombre de clubs / bars et autres à L.A. est impressionnant, et alors que je remontais Sunset Boulevard, c'est assez dingue le nombre de salles mythiques qui ont accueillis et accueillent les rock stars depuis les années 50 / 60. (Ce n'est pas pour rien que dans "Beverly Hills" ils ouvrent un night club...)
Alors Los Angeles n'est certainement pas égale à San Francisco, mais selon ce qu'on vient y chercher, ça peut tout à fait (TOUT A FAIT) convenir pour passer deux jolies semaines de vacances.

Le clown / ballerine, sur Main Street - Venice


Entrée de building - Venice - Main street














































On m'avait dit : ... Surtout toi qui aime bien marcher et vu que tu conduis pas : c'est une ville faite pour les voitures !

Je confirme. Une rue normale à Los Angeles c'est 2 fois 2 voies. Souvent 3 voies. Voir 4. Les piétons se font rares et on prend sa voiture un peu pour tout et rien, par ce que la ville est extrêmement étendue et que souvent, aller d'un point A à un point B nécessite de croiser tout un tas de.... rien : des maisons et des maisons et des maisons.
Une "rue" à Los Angeles
J'ai du coup découvert en réfléchissant un peu à la chose que moi, parisienne de mon état, quand quelqu'un me demande une distance je réponds en temps "Métro", voir en temps "à pieds". Mais je n'ai aucune idée du temps "Voiture" entre un point A et un point B à Paname city. Ici, c'est systématiquement en temps "Voiture". Et quand vous demandez "OK, mais à pieds ça donne quoi ? ", on vous répond avec de grand yeux et une incapacité certaine à faire la traduction. Se méfier donc du it's very close. C'est en règle général à 30 / 45 minutes à pieds, et donc moyen proche en fait.
Venice Pier
Après, encore une fois, tout dépend ce que vous voulez faire. Moi personnellement j'ai parcouru les plages de Venice, Santa Monica et South Venice de haut en bas. La chambre que je louais y était à 3 pas, et à 4 de l'Abbot Kinney boulevard, la grande rue commerçante de Venice (à faire absolument). Et puis Venice c'est aussi les canaux, construits par Abbot, justement qui à son retour de Venise (Italie) c'est dit "tiens ça serait chouette, je vais faire construire des canaux tout partout et faire des attractions pour attirer les gens ça va être trop bien (autre temps, autre époque, autre façon de penser). Il n'en reste je pense pas grand chose, mais un peu quand même. La ballade y est bien agréable. Et pour le coup, à part à pieds, c'est infaisable.
Près de Venice canals






Venice canals
















Venice canals

Venice canals









































On m'avait dit : C'est très surfait Hollywood boulevard !

C'est vrai. Personnellement, et vous avez compris, ce n'était PAS DU TOUT mon objectif, mais j'ai pris avantage d'être ici pour me faire un petit tour d'une seule journée dans les rues de L.A., le vrai, le touristique.
Une maison française à Beverly Hills?
Un premier stop à Beverlly Hills et Rodéo Drive. Des boutiques de luxe (plus de la moitié je pense des maisons de coutures françaises), un hôtel qui me disait vaguement quelque chose (j'ai appris ensuite que c'était là qu'avaient été tournées les scènes en extérieur de l'hôtel dans Pretty Woman - Oh! Culte!), et puis en fouillant un peu plus au nord, les petites rues, avec les jolies villa (et là d'un coup c'était beaucoup plus agréable de se balader, mais il n'y avait rien à faire d'autre que de voir des maisons...)
Un second stop sur Hollywood boulevard et leTCL Chinese Theatre. Oui.... J'ai marché sur les étoiles, cherché le meilleur point de vue pour prendre HOLLYWOOD en photo (je n'ai sûrement pas trouvé). J'ai repris dans ma tête la phrase de Pretty Woman "Bienvenue à Hollywood. Quel est votre rêve ? Tout le monde a un rêve !", j'ai fait le point sur mes rêves...et suis repartie loin de la foule, loin des touristes, loin de ce too much.
Et enfin un troisième stop vers Melrose Avenue et ses jolies boutiques, puis c'est à pieds (on ne se refait pas) que j'ai rejoins le Farmers market qui regroupe en son sein tout un tas de petites échoppes où manger sur le pouce un peu du monde entier ou encore permet de trouver des produits frais et locaux. Une dernière descente vers LACMA (Los Angeles County Museum of Art), pas tant pour faire le musée en lui même (j'aime pas les musées, ça m'angoisse.... carrément), que pour me balader dans les jardins et voir quelques histoires de recherches anthropologiques et préhistoriques qui ont lieu autour.
A quelques pas de Rodéo Drive
Le soir même retour case départ à Santa Monica. Voilà. L.A., c'est fait. C'était sympa. Une journée.
2 au plus je dirais.

TLC Chinese theatre et ses empreintes


Beverly Hills

Vintage Shop - Melrose Av.


Walk of fame - Hollywood boulevard

HOLLYWOOD
(si si, la bas, au fond -
qualité de photo pourrie,
on voit quand même mieux en vrai)
Walk of fame - Hollywood boulevard
Walk of fame - Hollywood boulevard
Le Design Garden au LACMA



en face du LACMA

entrée du LACMA - allumé ça rend super bien... en photo
Farmers Market



On m'avait dit : La bouffe aux US franchement....
Alors là, ça dépend... Et je le savais déjà, mais L.A. me confirme ce que je pensais : les américains ont le chic pour prendre le meilleur de partout dans le monde et en faire quelque chose bien à eux.
Mais je ferais un point tout particulier sur ce sujet un peu plus tard. D'une façon générale j'ai très très bien mangé. Et, L.A. oblige, j'ai beaucoup mangé bio, local (c'est sur quand tu vis dans un état où tu peux TOUT faire pousser 10 à 12 mois par ans...)

C'est avec une certaine tristesse que je fais le bilan. A l'heure où l'on se parle, je suis à l'aéroport de LAX (puis de JFK, puis à Orly...) en train de mettre la touche finale à ce poste qui me convient moyennement. Je repars pour une journée en enfer, et non contente de ce que j'ai vécu à l'aller, je me rajoute un nouvel atterrissage / décollage + un transfert en navette entre l'aéroport de Biarritz et Hossegor - cité du surf et du soleil (vas y c'est bon me casse pas mes rêves). C'est pour la bonne cause et j'en suis ravie, alors...
(j'ai reçu un avis de grève sur Air France pour samedi matin mais j'ai fermé mes yeux et fermé l'email en faisant semblant de pas le voir).
Toujours est-il que je suis sincèrement triste de quitter Venice, le Pacifique, cette jolie vie. Ce n'était pas fait pour durer, sinon tout n'aurait pas été si simple.
J'étais venue chercher du temps pour moi et une "atmosphère".
C'est tout ce que j'ai trouvé.


Alors en quelques chiffres, histoire de boucler la boucle (j'ai encore 2 postes relatifs à L.A. à écrire / publier cependant - et nan, ce n'est JAMAIS finis !!!! ah ah ah ah (rire démoniaque))



nombre de tubes de crèmes solaires : 1, et le second bien entamé.
nombre de tube d'après solaire : 1.
nombre de coups de soleil : 2, petits. Aussitôt là, aussitôt oubliés.
nombre de bouquins achetés : 4 (et deux de terminés, ou quasi).
nombre de maillots utilisés ... : 3 + 1 nouveau le tout dernier jour.
... qui ne tiennent pas dans les vagues : 3 (mais nombre de fois où j'ai laissé apercevoir une partie de mon anatomie de façon involontaire : 1 - je masterise le saut de vague / retenage de maillot)
nombre de maillot acheté : 1, chez Roxy, à un mec à l'allure de surfeur, surpris de me voir acheter un maillot à ce moment de l'année et qui m'a demandé si je partais quelque part. J'ai répondu qu'il me restait quelques temps de vacances dans le sud ouest de la France. "Biarritz ?" qu'il a dit avec son plus bel accent. "Non Hossegor". "Oh ! Hossegor, yeah, I know the place !" (surfeurs forever!)
nombre de dauphins vus : 2 fois 2. Alors je ne sais pas si c'était les 2 mêmes à chaque fois.
nombre de verres bus le samedi soir : ??? - Trop ?
nombre de repas décevants : 2 (je crois)
nombre de jours où je ne suis pas allée dans l'eau : 2 (le jour à L.A. et le jour où j'ai somnolé pour me remettre de ma nuit sur les bords d'une piscine à Santa Monica - c'est le même jour que quelqu'un a été foudroyé alors qu'il se baignait, à quelques mètres de mon spot habituel, et alors qu'il n'y a normalement JAMAIS d'orage à L.A.)
nombre de souvenirs rapportés : j'ai dépensé sans compter*
nombre de cadeaux rapportés : euh, hein ? quoi ? pardon ? attention chérie, ça va couper !*

xxx

* des citations de films célèbres se sont cachées dans cet article...



PS : La vérité ? La vérité c’est que ce poste, celui là encore, je tourne autour depuis 4 ou 5 jours. D’écriture en relecture, un peu comme pour ce billet spécifique sur Venice où je vous donnais mes premières impressions, je fais des détours, des pleins et des déliés pour éviter l’essentiel que je ne sais pas exprimer. C’est dommage car ce sont peut être les mots les plus intéressants pour quiconque chercherait des infos pratiques / idées de voyage….
Sauf que voilà, déjà je ne suis pas guide touristique et puis quoi ? Vous faire une énumération sans lien et sans histoire sur tout ça ? Pas mon genre.
Mais en même temps vous dire quoi ? Que ce temps pour moi m’a permis de me poser des questions existentielles sur le quoi du pourquoi de ce que j’écris - comment je l'écris ? 
Pour mettre en mot des sentiments que je n’anticipais absolument pas et que je ne m’explique toujours pas complètement, comme une claque derrière la tête en réponse à ce que j’écrivais il y a peu sur le sentiment d’être chez soi ?
Et sans rentrer dans des considérations si personnelles (on dirait pas comme ça mais y a quand même 2 ou 3 trucs que je n’exprime pas à 100% ici), comment trouver des mots plus réels et justes que « c’était génial, il a fait beau ! » ?
Ce qui est sur, c’est que le départ n’a pas été joyeux (sans même parler de ces N heures d’avion). Même si, et c’est peut être l’une des phrases que j’assume le plus dans ce poste : ça n’était de toute façon pas fait pour durer, sinon tout n’aurait pas été si simple. 

J’espère, sincèrement, que j’ai pu vous faire voyager un peu dans ce California dream.

Il me reste quelques petites choses à en dire.
Et quelques réflexions à mener plus en avant

xxx