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samedi 23 mai 2015

Something to do with stars : Relooking Extreme

Après plus de 6 ans de bons et loyaux services, je quitte la plateforme blogger.
Après plusieurs années à me représenter, je quitte, aussi, la petite madame et ses longs cheveux qui faisait l'identité graphique de ce blog.
À l'aube de mes 31 ans, j'assume :
Something to do with stars devient Something to do with stars - by Elise Richard

Et "By Elise Richard" c'est elle, c'est moi, entre le rose et le noir :




















La suite se joue donc ici :

www.somethingtodowithstars.com

Et vu qu'on en est à mettre à jour ses liens, je suis aussi sur Facebook // Twitter // Instagram

L'historique restera, dans un premier temps, ici. 6 ans de posts, ça vous ferait presque un roman diraient certains. Un roman bourré de fautes et à la narration parfois approximative cela-dit. 
Les posts de 2015 et certains élus de 2014 ont d'ores et déjà migré !

Alors à très vite,

xxx

mardi 7 avril 2015

Expédition à la FNAC

J'adore les librairies. C'est un peu mon triangle des Bermudes. Je pourrais y rester des heures, à regarder les couvertures de bouquins, les nouvelles sorties, les vielles éditions, et, un peu comme dans un magasin "Des petits hauts", j'ai besoin de prendre sur moi pour ne pas tout acheter. En revanche on parle ici des librairies de quartier, les petites, avec une âme et avec l'envie de mettre des auteurs inconnus en avant.
Seulement là je cherchais ça :


Ça, c'est ma nouvelle Bible : le guide de la pige édition 2011, 2012, fortement recommandée par mes nouveaux mentors. Oui, vous avez bien lus, édition 2011, 2012. Non il n'y a pas plus récent. Bon de toute façon, le monde des media en 3 ans ça n'a pas du changer tant que ça hein ?! (J'déconne....). Quoi qu'il en soit, c'est le genre de titre un peu spécialisé qui nécessite soit de passer commande, soit d'aller dans un bon gros truc bien mastoc genre FNAC. Alors me voilà partie avec pour unique consigne de ne pas dépenser plus que le prix de CE bouquin. J'ai les fins de mois difficiles et un gros besoin de mettre des sousous de côté. I'm on a budget. 

Bien évidement ce fut un fail, et dans mon panier, j'ai fini par repartir aussi avec ça et ça. 


2 euros + 3 euros, vous me direz, c'est pas la ruine. Oui mais 5 euros c'est quand même le prix d'un diner et parfois, tout de même, j'ai faim. 
Anyway : Voltaire traité sur la Tolérance m'a fait de l'oeil quand je me suis perdue au rayon je-sais-plus-quoi, mais rien à voir avec Voltaire. Comme je suis dans mon challenge un mois = un classique, que je viens de finir Flaubert (chiant) et que je suis à la page 70 de Malraux (très prometteur), je me dis qu'un petit Voltaire de 130 pages trouvera bien sa place à un moment ou à un autre de l'année. Et puis quelques mètres plus loin, le Petit traité d'intolérance de Charb a fait écho. J'ai feuilleté et le "Mort aux lecteurs de journaux gratuits !" m'a interpellé. Je me suis dit que c'était moche de tomber dans ce genre de pièges marketing (et vas y que je te balance de la réédition depuis le 7 janvier), mais je pense que j'ai raté l'occasion de connaitre Charb du temps de son vivant, et je pense que c'est dommage. 

J'ai fini mon tour et au détour d'une allée, je suis tombée sur ça (horreur, effroi et la musique qui va bien) :


Le rayon "relations"... Quand je vois les titres mis en avant (et donc qui doivent attirer l'oeil et, j'imagine, fonctionner), je me dis que finalement, c'est peut être pour ça que le célibat m'a juré fidélité : Ce que veulent les hommes, Comment reconquérir son Ex..., Comment trouver l'homme idéal, Séduisez, etc.
Vomi.
Non, clairement, je ne suis pas prête à en passer par là, je suis une désespérée de la thèse de la "magie magique" qui fait pouf et hop, ça fonctionne... bon et puis après on fait des concessions. Alors les grimoires de potions et eléxires pour forcer la chance, ça m'agresse. 

En me dirigeant vers la caisse je suis tombée nez à nez avec le rayon papeterie. Hors j'ai un énooooorme faible pour les carnets Moleskine (certains seraient perdus sans leur portable, moi c'est mon "agenda", papier, écrit, là où je consigne rendez-vous, notes et grandes idées) et je voue un culte d'amour pour les feutres noirs. Alors j'ai fait un petit tour. En me promettant de ne rien emporter avec moi...

Voilà, l'histoire est fini merci, point final.

Pour de vrai... J'ai craqué pour un signpen made in Japan à la mine canon. 


Sauf qu'arrivé à la caisse bizarrement il était déjà dans mon sac au côté de son copain Moleskine. il était déjà mien. 
Oui je sais c'est moche, mais c'était en hommage à celle qui se reconnaîtra. 
You can be proud love! (j'ai de très mauvaises fréquentations). 

xxx

dimanche 15 mars 2015

Tata Elise

C'est sous la couette et alors que la température ne doit pas dépasser les 15 degrés chez moi que je m'adresse à toi, lecteur. Comme, pour d'excellentes raisons d'ailleurs, je dois faire de grosses grosses économies (si on m'aime, on prie pour moi dans les prochaines semaines, si on ne m'aime pas aussi d'ailleurs, je ne peux me passer d'aucune onde positive, même malveillante, oui je sais ça ne veut rien dire, et oui je sais je fais des parenthèses à rallonge, mais tout ça pour dire : bientôt une bonne nouvelle, il le faut !), j'ai décidé que c'était presque mi-mars et donc que je coupais le chauffage. Résultat des courses : dans quelques heures je pense pouvoir écrire mon prénom sur la glace qui se sera formée sur mes fenêtres.
Quoi qu'il en soit, les vacances sont terminées. Ça craint sévère.
Morbihan

Parce que c'était bien.

Je ne te raconte pas la dose d'amour que j'ai pris :
- En arrivant à l'école de mes mini nièces d'amour quand l'excitation les a fait hurler dans la garderie en me voyant avec ma soeur, leur mère. Et vas y que je remonte la jupe jusque sous le menton (âge béni où tu te fiches complètement d'avoir une réaction exagérée, tu ne contrôles pas, tu laisses tout sortir, c'est bonheur, c'est cadeau !).
Bonnin forever
- En prenant la plus mini des deux sur mes genoux, elle qui sert si fort quand elle fait des câlins et dit "je t'aime Tata-Elise" de sa petite voix et du haut de ses 3 ans, elle qui rigole si bien lorsqu'elle me fait des queues de cheval avec ses mains (j'y ai laissé quelques cheveux au passage).
- En nous réunissant pour l'anniversaire de ma chère maman.
- En regardant la reine des neiges pour la deuxième fois en 3 mois, avec les mini nièces qui connaissent les paroles des chansons (et l'essentiel des dialogues du film en fait) par coeur (le 2 est en préparation, je répète, le 2 est en préparation).
- En savourant ma brioche bonnin de retour sur Paris, fraîche du jour, pas trop cuite, pas écrasée du train. Moi je dis : quand c'est bon comme ça, c'est forcément fait avec amour.
Bun - Les coudes sur la Table
- En allant a Toulouse, chez les copines qui
manquent manquent manquent à Paris... Parce que sérieusement, avec qui d'autre je peux en arriver à me demander si il est possible de se pisser sur le mollet, ou pas ? (La réponse est oui à priori, on pense avoir trouvé la position adéquat) Ou même évoquer (critiquer, bitcher sur) les blogueuses mode ? Et puis à quand l'ouverture des Coudes sur la table à Paris ? Là encore, quand c'est bon comme ça, c'est que y a de l'amour dans les casseroles (avec l'accent pour faire comme Maïté).
Et puis pour toutes les autres raisons que j'ai oublié, vu que d'une façon générale pendant ces 17 journées je n'ai croisé que des gens que je kiffe, et ça, ça... C'est bon !


Parce que c'était studieux. Un peu. Ici on ne s'est pas trop vu, mais là-bas un peu plus. Et puis j'ai publié la première partie de la seconde interview que j'ai fait de toute ma vie. J'ai mis 4 semaines. Beaucoup beaucoup trop de temps donc. Surtout que la rencontre était chouette et le sujet assez passionnant. Bref "vas-y voir", ça parle d'un street artiste qui s'appelle KAN et du street art en général, et franchement c'était bien et franchement j'espère avoir réussi à en faire un truc pas trop dégeu, parce que retranscrire 1 heure 30 pour une nana comme moi incapable de faire dans la synthèse, c'est challenge ! (La suite cette semaine si tout va bien).
J'ai des trucs franchement chouettes dans les tuyaux. Je ne devrais pas faire du teasing sur des bidules pas encore concrétisés, je pars donc du principe que c'est un poste porte-bonheur, parce que franchement y a du lourd !
Colliours
Je n'ai pas forcément fait tout ce que je voulais faire, mais j'ai bien avancé, et pris du temps aussi. Franchement.

Et enfin parce que j'ai un nouveau prénom. Tata-Elise. Prénom composé.
Y a qu'à voir la tête des mini nièces quand on leur demande comment elle s'appelle tata Elise : "bah, Tata-Elise voyons!". L'ajout de la particule s'est confirmé quelques jours plus tard, lors de mon saut de puce vers les plages de Colliours : si la Chiqui de ma copine de lycée avait bien compris que c'était Elise la copine de sa maman et non pas sa tante Elise, soeur de sa maman, avec qui elle partageait son picnic, ça ne l'a pas empêchée de m'appeler Tata-Elise (donc) toute la journée. "Tata-Elise, la copine de maman".
Oui ? Qui me parle ?

Sur la plage de Colliours j'ai mangé la première glace de la saison (2 boules : menthe chocolat et chocolat noir, on s'dit tout). J'étais en short (OK, avec collants = ma tenue fesses à l'air de l'hiver). Presqu'en T-shirt. Quand je te dis que l'hiver est terminé et qu'il est temps de passer au printemps, saison des nouveaux projets !!

xxx

PS : Ah oui et puis j'ai fait ça aussi (aka jouer avec un petit crâne), qui fait toujours du bien quand on voit le résultat post retouche et après tri des photos... (oui j'ai tendance à la tête baissée et aux yeux fermés - suis pudique !) - photos non libres de droits, gnagnagna...

dimanche 25 janvier 2015

clap clap clap

C'est le bruit que font les touches de dame pomme depuis 3 jours.

Clap clap clap...
Elles n'arrêtent pas. Indépendamment de leur volonté elles alignent des lettres qui vont bien ensemble, et d'autres... vachement moins.

Là c'est dimanche, alors je ne fais pas semblant. J'ai mes lunettes sur le nez, mon pantalon et mon hoody "Roots" (Canada forever), les cheveux pas super propres, et parce qu'on se dit tout, je ne suis passée par la salle de bain que pour faire pipi et étendre mon linge depuis ce matin.
Mais ça continue à faire clap clap clap.

Là c'est 17h alors j'ai décidé de faire une pause. J'ai pris dame pomme pour qu'on aille sur le canapé, loin des papiers étalés, loin de mes recherches sur les derniers résultats de l'étude d'audience Global One parue cette semaine. J'ai switché de compte google pour quitter media/tER et venir respirer... ici.
Et ça continue à faire clap clap clap.

Exutoire du soir : bonsoir !

Ce weekend j'ai :

  • Publié un article bilan sur la TV en 2014 et ses perspectives. Il n'a été vu par personne. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Rédigé le premier article que je vais publier sur le Webzine SoBusyGirls. Et oui. Depuis bientôt, on espère, je deviens une rédactrice SoBusyGirls (cette phrase ne veut rien dire, cherche pas). Ça veut dire que moi comme d'autres (j'arrive pas à me rendre compte honnêtement) on publie des inédits pour un site dont l'audience est entre 100 et 1000 fois supérieure à la mienne. Non je ne suis vue par personne. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Traduit l'interview publiée il y a 10 jours et dont je vous parlais la semaine dernière. Une version anglaise vient donc miraculeusement d'apparaître. Bon, pour de vrai j'ai fait 15% du taf vu que ce n'est pas moi qui ai fait la traduction. Moi j'ai juste relu 22 fois un texte que j'avais déjà relu 47 fois avant. Et j'ai surtout trouvé l'exercice passionnant. Pour plein de raisons. L'une d'entre elle : me rappeler comme le français est un chouette terrain de jeu pour moi. La pointe de sarcasme par exemple qui fait (un peu) de ma touche personnelle, elle est française. Une question de maitrise de la langue aussi, surement... Je remets le lien mais pour le coup vous avez été assez "nombreux" a jeter un oeil sur la VF initiale. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Amorcé la préparation de ma prochaine interview que je dois confirmer pour le weekend prochain. Par "amorcé" j'entends noté sur ma to do list que je dois le faire. Il faut bien commencer quelque part. Commencer, c'est aussi le bon mot pour la rédaction d'un article que j'aurais du faire il y a 5 jours quand MetroNews annonçait faire sauter 5 de ses publications sur la fin du mois de janvier. Je n'ai pas fini. J'ai la tête qui freeze. Je ne vous mens pas, vous savez tout.
Vu comme ça j'ai l'impression de n'avoir rien fait.
Par exemple je n'ai pas non plus rappelé ma maman (rien à voir mais je viens d'y penser). 
Par exemple je ne suis là que trop ponctuellement.
Par exemple pour ce qui est de contacter des vrais gens qui pourraient me faire un retour sur ce que j'écris, j'ai joué de ma capacité de procrastination ('tain j'ai réussi à l'écrire du premier coup!!). Suis du genre maligne moi : tant que je me frotte pas à ce qui pique, je me fais pas mal. C'est que ça réfléchit là dedans !! 

Et pourtant depuis 3 jours ça fait clap clap clap. Les mots s'enchaînent, se corrigent, se suppriment, se relisent, se réfléchissent...

Depuis que je suis passée au 4/5ème (depuis octobre en fait, depuis le moment où j'en ai vraiment fait quelque chose), je ne fais plus de grasse mat' et je passe des heures et des heures devant dame pomme (mon ordi, souviens toi). Et je vais être honnête avec toi : mon temps du lundi au jeudi prend du sens une fois par mois, quand mon compte en banque repasse dans le vert.
Les choses qui m'intéressent, qui m'enthousiasment, qui me donnent l'impression d'avancer, c'est pour le "weekend". 
Seulement parfois, le dimanche, quand j'ai les yeux et les lunettes sur mes stats de visites et que je vois la courbe tendre vers le 0, que dehors ça caille sa reum en short, qu'au lieu d'un mur à 10 mètres de moi je rêve de voir des vagues par la fenêtre à côté de la table où je travaille (même des vagues froides à la rigueur), je me dis qu'on n'y est pas encore. ("Y" étant l'idéal, celui qui donne la direction).
Je me dis que j'ai encore quelques clap clap clap à entendre. Et quelques autres trucs à faire aussi. 

Mais parfois il y a des petits miracles qui viennent de nul part. 
Comme par exemple lundi, quand j'ai reçu la réponse de la rédac chef de SoBusyGirls me disant être RAVIE de m'accueillir dans l'équipe. Mon email, je lui avais envoyé depuis les plages de Venice cet été (en parlant d'idéal). Et si on continue à ne pas se mentir, je pensais m'être pris un vent. 
Ou sinon mercredi, quand en regardant les stats de media/tER j'ai découvert qu'un blog du site Le Monde m'avait cité pour un article paru le weekend dernier. D'où, pourquoi, de comment ? Aucune idée...

Alors on continue. 
Ça va pas tomber du ciel, on ne m'a pas élevé dans ce genre de croyances.

Clap clap clap. 

18h arrive, la pause est finie.
Ça va vachement plus vite d'aligner les mots par ici. 

J'ai même eu le temps de me faire un thé...

(Et sinon Fauve sort son prochain album le 16 février. D'ici là je suis en boucle sur ce morceau sorti en preview :


Quand je te dis en boucle c'est même pas (trop) exagéré)

xxx

Les mots clés de cet article : Fauve, MetroNews, dimanche, Roots, SoBusyGirls, procrastination, Le Monde, Venice Beach. Ça me fait sourire alors je vous le dis, pour info.

dimanche 11 janvier 2015

Difficile et captivant

Si je n'ai pas écrit beaucoup ces derniers jours ici, malgré une envie profonde de prendre le stylo, c'est que j'étais scotchée devant la TV, que j'ai noirci des pages d'un carnet avec un stylo, justement, et parce que j'ai écrit là-bas.

Le texte ci-dessous en est d'ailleurs extrait.

Peace out!

xxx

Difficile et captivant.

Le Figaro, le Parisien, Libération datés du 8 janvier et Le Monde daté du 9.

Aujourd'hui 10 janvier, pour la première fois depuis mercredi midi, je ne suis pas sur twitter. Si la radio a tourné une bonne partie de la matinée, j'ai fini par l'éteindre. La TV elle aussi est coupée. Et aucun fil d'actualité en temps réel d'aucun site de presse ne s'affiche dans mes onglets Internet. 
Overdose d'informations, 3 jours en recherche de la plus fraîche des nouvelle, droguée à la dernière actu. 
J'ai eu de quoi m'alimenter :
- L'histoire avec son lot de rebondissements, 
- Les journalistes sur le fil pour ne pas basculer dans l'erreur de la fausse information, ou celle de trop, ou celle manquée,
- Un smartphone et un ordinateur connecté, la TV, la Radio, et pour donner du concret, quelques Unes et quelques éditos achetés aux points presse que Paris offre encore.
Dans ce feu de l'action, nous viv(i)ons l'actualité en temps réel, la découvrant parfois en direct avec ceux qui la commentent et dont c'est pourtant le métier de nous éclairer. 
Alors je m'interroge...
Et puis, qu'en restera t'il dans quelques jours, semaines, ou années ? Quelle sera la suite et quels intérêts trouveront à nos yeux de lecteurs les analyses qui fleuriront, je le souhaite, avec un peu de recul ? Serons-nous déjà passé à autre chose ou trop lassés d'entendre encore parler de ce que nous voudrons alors "oublier" ?

Aujourd'hui, seul Facebook est encore ouvert sur mon écran. Je me concentre sur mes "amis", qui semblent avoir un seul sujet de conversation, commun, alors qu'ils ne se connaissent pas forcément : on relaie et on partage des commentaires, des statuts, des liens, on affiche sa participation à telle ou telle marche Républicaine.
Aujourd'hui LE sujet est dans toutes les têtes et dans tous les esprits. Certains d'entre nous ne dorment pas beaucoup depuis 3 jours.
J'en fais partie. 3 jours de veille. Et 3 jours à m'interroger.

Parmi ces français qui restent en éveil, je pense bien évidemment à nos politiques, aux forces de polices... et aux journalistes.
Les mines sont fatiguées sur les plateaux, la période est difficile. Peut-être autant qu'elle est captivante.
Certains ont perdus des amis, tous ont perdus des confrères. Tous se sentent attaqués dans leur droit de s'exprimer. Et si beaucoup le font dans une recherche de la neutralité qui caractérise ce métier qui se doit avant tout d'informer, tous savent comme la presse d'opinion, satirique, ou les illustrations humoristiques sont précieuses pour générer des débats nécessaires. Certains étaient présents, mercredi soir, place de la République et brandissaient un stylo accroché à une carte de presse.

Face à cette émotion, il y a les éditions spéciales à gérer, les prises d'antenne en continue, les infos à relayer plus vite que son copain de gauche (plus justement aussi) pour rester une référence, et puis les éditos de journaux dont on sait qu'ils seront, pour une fois, achetés par un grand nombre de personnes, pour archiver l'Histoire. Il faut avoir le bon mot sans avoir le temps de l'anticiper ou de le préparer. Il ne faut pas se laisser déborder...
Au matin du 8 janvier, certaines chroniques se sont faites dans les larmes. "Ce n'était peut être pas la meilleure radio" nous a dit Patrick Cohen sur France Inter.
Mais après tout pourquoi pas. C'était peut être le plus juste, pour une fois, de laisser parler l'émotion.

Europe 1 profitait ce matin de son émission MediaPolis pour faire un premier bilan sur le traitement des évènements par la station du groupe Lagardère, et rappelait les challenges auxquels sont alors confrontés les journalistes. Si le bilan est plutôt positif (en temps d'antenne, modifications de grille et gestion de l'information), c'est cependant sur Europe 1, lors de l'édition spéciale de Thomas Sotto vers 11h hier, que j'ai entendu pour la première fois, et la seule avant sa libération, qu'un jeune homme était caché des 2 frères dans l'imprimerie à Dammartin-en-Goële. Information sensible...
Les appels de la police ou d'autres officiels se sont multipliés sur twitter pendant toute cette journée de vendredi:
[] Ne perturbez pas le travail des policiers enquêteurs en diffusant de fausses informations ou
Mais les exemples de controverses ne manquent pas (cet article de Huffington Post en rappelle certains). Il n'est plus question d'attendre les déclarations officielles ou autres communiqués. L'antenne est prise. Sur les plateaux on garde son portable, les intervenants communiquent en direct avec leurs sources d'informations sur place et éventuellement, s'informent sur twitter. En attendant de pouvoir relayer des évènements précis, on cherche des témoins, des images... En tant pis si on le fait en direct ! Se multiplient aussi les appels aux riverains qui viennent témoigner avoir entendu des hélicoptères, des coups de feu, et depuis plus rien : ils sont calfeutrés chez eux, portes, fenêtres et volets fermés. Ils n'ont rien de plus à dire que ce qu'on a déjà entendu 10 fois. Mais ils occupent l'antenne. 
Et les TV spectateurs répondent présents ! Nul doute que les chiffres d'audience hebdomadaires ou mensuels vont donner la part belle aux chaînes d'infos. BFM et ITVréalisaient déjà mercredi des audiences records. TF1 et France 2 hier ont été performantes. La pudeur a voulu que personne ne s'en enorgueillisse. Et peu d'annonceurs en auront bénéficié (ils sont nombreux les écrans de pub à avoir été déprogrammés).

Plus loin du direct il y a les écrits. Jeudi c'est toute la presse qui a vu noir. Le Parisienfaisait un retour sur les différents attentats qui ont secoués le monde des media sur le sol français. Rien jusqu'à présent n'avait pris une telle ampleur : c'est méthodiquement que l'on a visé une conférence de rédaction hebdomadaire. Mais tous les journalistes, chroniqueurs ou éditorialistes n'ont pas le courage de ceux qui ont perdu leur vie mercredi. On parle bien de ceux qui parlaient haut et fort pour défendre une opinion : celle de rire de tout.
Les écrits c'est aussi la Une du Point parue aujourd'hui qui voulait montrer les choses sous leurs vraies visages. Une Une qui se veut courageuse, mais qui se trouve voyeuriste. 

Il est trop tôt pour prendre de la hauteur. Les émotions sont ici bas, le chagrin, la peur diront certains. Nous en sommes encore là, avec l'imprécision que cela peut donner, a certains traitement  d'information. Mais il le faudra. Il faudra analyser ce qui c'est passé. Il faudra analyser les conséquences de ces actes sur notre société, pour la regarder en face, une bonne fois pour toute. Il faudra alerter, informer sur les récupérations politiques qui ne manqueront pas. Et il faudra même, indirectement, analyser ce que ces évènements vont changer dans le monde des media et du journalisme.

Informer, décrypter, animer les débats.
C'est un bien beau métier que celui de journaliste. C'est le métier de ceux qui choisissent ou non de nous rappeler que nous sommes en guerre. Et que certains de par le Monde tuent, chaque jours, pour faire taire des opinions contraires. 
C'est une attention de chaque instant, nécessaire, pour bien le faire. Être juste, être vrai, être fiable, être rapide. Mais ne pas perdre le TV spectateur, lecteur ou auditeur qui garde son droit à vouloir, ou non, être informé.
Difficile, et captivant.
Beaucoup ont, depuis 3 jours, vécus ce qu'ils vivront rarement dans leur carrière. Et je pense que rien n'est fini.
Il nous faudra, à tous, recommencer à parler d'autre chose, aux media aussi. Pour le moment c'est en musique que je vous quitte... Mais sans changer vraiment de sujet.


"Je m'appelle Charlie" : l'hommage des... by franceinter



ER

dimanche 7 décembre 2014

Ego trip

Tiens, et si je parlais de moi !?

Il y a plusieurs semaines, j'ai décidé, n'en déplaise à notre futur-ex-président, de travailler moins pour gagner moins. Avec mon banquier les relations se sont un peu tendues. Mais peu importe, la liberté n'a pas de prix (et de toute façon mon banquier n'a plus de réalité physique).
Au début, c'était l'été, soyons honnête ce nouveau temps de liberté me servait essentiellement à me remettre de certaines soirées. Puis est venu l'automne (novembre à Paris ? pour paraphraser Fauve (on adore Fauve) - C'est le mois de novembre, Salope parmi les salopes Traître parmi les traîtres, Qui nous a mis un coup de schlass dans le cœur et dans l'esprit) et pour vaincre ma traditionnelle morosité automnale j'ai décidé de remonter mes manches. Du coup je gagne toujours moins, mais je travaille plus.
Et résultat, depuis quelques heures, je suis ici sous tes yeux, mais aussi.... là :

http://www.media-ter.com


Coucou !
Fais moi plaiz, clique sur la photo et viens liker ma page FB publique...
Au passage tu remarqueras cette pose tout à fait naturelle. Championne de GRS, 2 ans de Yoga, un cour de danse classique il y a plus d'un an, attends ! Moi quand j'écris j'aime bien me contorsionner, sentir mon corps me permet d'être plus proche de la réalité. 
Nan j'déconne. 
Ma photographe préférée m'a soumise à des contraintes de mise en page du genre "si tu veux qu'on voit tes chaussures va falloir que tu mettes tes pieds au niveau de ta tête". 

Le site, comme l'adresse ne l'indique pas, s'appelle media/tER (prononcer [médiaté], du verbe "discuter autour des media", avec mes initiales en dernières lettres (ER), et un petit "/" relou car caractère spécial, mais caractéristique de mon côté slasheuse qui cumule et passe d'une idée à l'autre un peu tout le temps).
Tant que t'as pas cliqué, liké (comment ça t'as pas Facebook? crée toi un compte alors), ajouté à tes favoris, on n'avancera pas.

A y'est ?

Bien.

Maintenant qu'on a établi que tu allais me suivre dans mes nouvelles aventures, voyons de quoi ça parle. Ça parle media. Tu le sais peut-être pas, mais c'est là dedans que je travaille. Dis comme ça, ça ne sonne pas très fun. Et soyons clairs, c'est pas sur ce blog numéro 2 que je vais trop te faire marrer. J'essayerai toujours de trouver la phrase juste (la fameuse) et mes sarcasmes ne seront jamais trop trop loin. Les sujets abordés seront variés (comme ma rupture avec le Elle, Tchernobyl, 28 ans plus tard ou encore ma librairie de quartier...). Bref l'idée c'est d'échanger un peu sur les messages que nous pouvons recevoir au quotidien, le contenu de ce qu'on lit, écoute, regarde, l'évolution du marché et des technologies, toussa toussa.

Au delà de ce blog, j'ai aussi (donc) créé ma page FB publique. La mienne, à moi. Et il m'a fallu y mettre ma "fonction"... Moment de solitude face à mon écran quand j'ai innocemment cliqué sur "Journaliste". De le voir écrit là comme ça, c'était perturbant. J'ai changé. J'ai choisi "Ecrivain". Va savoir pourquoi ça me semble moins faux : tout le monde écrit...
J'me suis mises 2 claques : à un moment ma grande va falloir que t'assume ce que tu veux être. J'ai fermé les yeux, rouvert, c'était toujours là  ECRIVAIN (en fait mon FB est en anglais donc c'était marqué WRITER mais c'est pareil).
On ne va pas s'mentir, on est entre nous, on est chez moi, sur mon blog numéro 1 tout rose lu par des gens bienveillants : j'ai le flippomêtre dans le rouge, comme mes chaussures.
Parce que sur le blog numéro 2 je prends le risque de me confronter à des critiques qui piquent. Parce que l'objectif c'est d'en faire une carte de visite pour écrire ailleurs. Et peut être même d'autres choses que du blog (oui je sais c'est dépassé les blogs)
Alors Ecrivain.
C'est bien. Hein, dis ?

Donc tu l'aimes ma page FB parce que ce n'est pas QUE pour media/tER.
C'est pour moi, mon clavier et mes carnets de notes, pour nous donner une réalité.

Je te rassure, toi fidèle parmi les fidèles, je ne vais pas te délaisser ici. SomethingToDoWithStars continue d'exister. C'est mon exutoire, mon laboratoire, là où j'essaye de raconter des trucs un peu drôles, parfois moins. Là où, peut être si ça se présente comme ça, je te raconterais l'envers du décor des vestes que je vais me prendre. Là où je m'essaye à des styles, des tournures de phrases, balance des idées et écoute comment sonne le plouf. Au fur et à mesure ça permet de mettre des plantes en bouture, des graines à germer, et un jour peut être la serre sera suffisamment fournie pour quelque chose de plus construit.
(Métaphore du dimanche bonjour).

(Si tu avais voulu filouter et n'avais pas encore fait la démarche de "liker", le petit laïus ci-dessus devrait avoir fini de te convaincre. Si ce n'est pas le cas, j'ai définitivement bien fait de ne pas devenir avocate).

A part ça comment ça va toi ?

En vrac, faut que je te fasse une grande annonce : je suis passée sur mac. J'ai croqué la pomme.
Et ça ne se passe pas trop mal.
Le clavier est en qwerty (la complète) et il parait que c'est le double combo de luxe pour aller draguer du geek (un argument du vendeur). Bon. Je réfléchis encore à l'option dragage de mec à lunettes planqué derrière son écran. A voir...
C'est un MacBook Pro tout d'alu vêtu qui cartonne (en tous cas pour ce que j'en fais - taper des mots, mater des vidéos, écouter de la zic'). Un objet de seconde main pour flatter mon côté écolo (et mon banquier - sérieux ils sont fort chez Apple, ils te vendent des trucs une fortune et t'es limite fier de leur donner tes sous en plus).
J'ai du me l'approprier. En transvasant toute ma musique de mon HP pavillon proche du décès à dame pomme (oui c'est une dame), toute ma bibliothèque s'est ré-initialisée. Et ainsi (style littéraire), depuis 3 semaines je redécouvre des pépites jusqu'alors enterrées sous mes morceaux "favoris" écoutés des centaines de fois.

Retour dans mes années lycée :



Pour conclure sur mon ego...

En ce moment il est brossé dans le sens du poil... Avec la brosse de mes photographes préférés...  Ils postent en veux tu en voilà des photos a 3 kilomètres de ce que je vois dans le reflet le matin (tout est dans la lumière... genre...), mais d'une façon ou d'une autre, c'est moi. Alors je prends, et tant qu'à faire TADAAAA (Copyright et tout ce qui va bien, photos non libre de droits)




J'ai toujours dit que je n'étais pas née à la bonne époque.

Je te laisse avec moi en mode cheveux plus courts derrière une vitre où, dans la vraie vie, j'aurais très certainement déjà écrit mon prénom...
ER - Ecrivain 
(wish upon a star)

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samedi 29 novembre 2014

Les mots pour message, le RAP pour véhicule

Question qui va mettre en exergue ma trentaine, mais peu importe j'assume : vous ne trouvez pas que le rap français ne ressemble plus à rien ?

Reprenons depuis mon départ. Dans les années 90, entre mes 6 et 16 ans donc, j'écoutais Fun Radio ou Skyrock. Les voix d'IAM, MC Solaar ou (de façon plus vulgaire et moins simple à écouter devant les parents) NTM, rythmaient régulièrement les ondes, accompagnées par la suite de Doc Gynéco (et oui...), Passi, Stomi Bugsy, Oxmo Puccino, Pit Baccardi, etc. Je n'étais pas fan fan, mais c'était là, présent et les textes d'une façon ou d'une autre ne me semblaient pas nécessairement vides de sens, aussi provocateurs qu'ils pouvaient parfois être.
Il m'arrive de temps en temps de revenir sur ces antennes et d'écouter un peu ce qui s'y passe. Et je dois avouer avoir perdu pieds.
J'entends autour de moi des noms comme Rohff ou Booba qui tournent depuis un petit moment maintenant. Mais aucun titre ne me vient, aucun message ne me marque. Je fais quelques recherches, cliques sur les morceaux qui sortent en pôle position des algorithmes de google, rien ne me convainc.

Vous voulez en venir où les gars ??

Sans trop savoir pourquoi, je mettrais le tournant à l'époque du 113. C'était début des années 2000, on n'était pas au summum de la poésie, les beats étaient simplistes et les samples peu présents, mais le message était encore un peu là.

IAM a sorti un nouvel album en 2013, la voix reconnaissable d'Akhenaton de retour dans les media m'a rappelé a quelques souvenirs, d'autant plus avec son dernier album solo paru récemment. J'ai eu envie de réécouter ce que j'écoutais peu à l'époque mais que je connais mine de rien par coeur : Petit frère, Saga, Je danse le Mia, Nés sous la même étoile. Et avec eux, avec IAM, j'ai réouvert la boite de Pandore de ces années passées avec Solaar, le poète (RMI, Hasta la vista, Obsolète, Les temps changent, La vie est belle, etc.)

Saviez vous que Claude MC était étudié dans certaines classes de français à l'étranger ? Que certains de ses textes peuvent être l'objet de fiches de lecture sur Internet ?

Ce n'est pas le site shakedatass.fr qui va me contredire. En octobre, il publiait un classement savamment réalisé sur la variété du vocabulaire de nos rappeurs. Solaar en tête loin devant.
Mais ce que ce classement ne dit pas c'est le sens des mots et leur intérêt. Les algorithmes calculant la richesse et la variété du vocabulaire d'une oeuvre littéraire par exemple peinent bien souvent à démontrer la complexité de textes dont l'intérêt ne fait plus mystère.

C'est finalement Akhenaton (j'y reviens) qui exprime dans cet interview publiée par l'AFP (que je vous propose de revoir ici) ce que je pensais depuis plusieurs mois maintenant : Le RAP français pour lequel IAM comme d'autre ce sont battus pour le mettre sur le devant de la scène musicale à la fin des années 80 et le début des années 90, est finalement plus proche du rap alternatif aujourd'hui (et donc loin du grand public).

J'en suis là dans mon histoire avec la rap français. Un peu perplexe, je dois l'avouer.
La fin de l'extrait proposé ci dessus évoque le traitement de notre société dans les media. Malheureusement le contenu musical qui tourne aujourd'hui sur les ondes me laisse sur ma faim. Messieurs les rappeurs (dois je ici aborder le manque criant de parité hommes / femmes du secteur ?) est ce vous qui n'avez aucun message à nous transmettre, ou le problème vient-il des radios qui ne vous laissent pas la place de le faire ? La soupe aujourd'hui servie me semble en tous cas bien fade, aussi bien dans le fond que dans la recherche musicale. Heureusement les messages d'il y a 10 ou 15 ans sont toujours d'actualité et les flows d'alors (parfois durs, parfois drôles, souvent bien vus) peuvent continuer de s'en faire l'écho si vous ne trouvez rien d'autre à nous dire.




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PS : Petit teaser pour t'annoncer, cher toi, que cet article a été écrit, par moi même, mais dans le cadre d'un autre blog dont je te parlerai prochainement. Stay tuned! 

dimanche 26 octobre 2014

What's up bro?

Voilà, c'est fini.
Oui, je sais, j'arrive plusieurs mois après la bataille, parce que si tu es du genre fan de série et que tu as accroché avec How I met your mother, le dernier épisode de la dernière saison de toute la vie, tu l'as vu en mars, quand il est sorti. Si tu es moins fan, mais que tu connais, tu en as surement de toute façon entendu parlé en mars ou avril.
Parce que des gens comme moi j'en connais pas trop. Je suis du genre fan, du genre à m'enfiler les épisodes les uns après les autres. Mais je ne télécharge pas. Encore moins illégalement. Et quand je kiffe une série, j'aime bien avoir son intégrale en DVD.
Du coup...
Du coup tous les ans c'est pareil. En octobre, je fais mes commandes sur amazon uk pour recevoir mes DVDs des dernières saisons de mes séries US préférées qui se sont terminées 4 mois auparavant. C'est un budget. C'est pas très utile. Et ça ne permet pas de nous sauver de la faim dans le monde.
That's my thing, let it go! (Référence Sex & the City)

Anyway!

How I met your mother, j'en avais déjà un peu parlé lors d'une occasion qui n'a rien à voir (ici). Je kiffe. Cette série a pris la suite de Friends qui s'était terriblement arrêtée en 2003. Elle a commencé en 2005. Il s'agissait d'un groupe de 5 potes en passe de devenir trentenaires. Je suis tombée dedans en 2009, et elle m'a accompagné brillamment dans mon passage de la trentaine.

Pendant 9 saisons,Ted, Marshall, Lily, Barney et Robin ont parlé amour, rupture, changements de vie,  mariage, bébés, décès, déceptions, drague merdeuse, mecs qui rappellent, mecs qui rappellent pas, gueules de bois, mauvaises soirées, excellentes soirées, célibat, costumes, dépenses en fringues inconsidérées, New York, Canada, code d'honneur en amitié, et j'en passe.

La fin a déçu certains et a fait son buzz sur Internet. A tel point que, pour la sortie en DVD, les réalisateurs en ont proposé une alternative.
Moi pendant ce temps là je bouchais mes oreilles, fuyais les discussions, évitais soigneusement les articles sur les différents sites spécialisés. Et finalement j'ai reçu les DVD il y a 10 jours.
Dimanche dernier, j'en visionnais les dernières minutes, terminant par la même occasion la boite de mouchoirs qui m'a accompagnée pendant tout le weekend (1 - j'suis enrhumée, 2 - cette série me fait passer du rire aux larmes, 3 - la saison 9, l'ultime, m'a fait chialer à a peu près tous les épisodes - alerte je suis une "grosse chialeuse").
Alors finalement ?! Bah elle est bien cette fin. Inattendue, mais en même temps logique, prévue depuis le départ par les scénaristes, et beaucoup plus cohérente vu les 3 derniers épisodes que sa petite sœur, l’alternative, trop lisse et du coup trop facile.
Non en revanche la seule chose qui ne va pas dans ces dernières minutes, c'est la coiffure de Robin : un carré droit, une frange, un truc rigide, moche.

Elle est là la déception.

Et nul part ailleurs !

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Cadeau Bonux, l'un des meilleurs moments des 9 saisons, (oups - en anglais non sous-titré).


lundi 16 juin 2014

Pourquoi j’aime l’amour est dans le pré ?

Par ce que la TV réalité est certainement une des sombres inventions médiatiques de notre époque (concrétisant les plus folles prévisions de Warhol – 15 minutes of fame), mais dans l’AdP (petit nom  affectueux du programme, ce n’est pas l’acronyme d’Aéroport de Paris dans le sujet qui nous anime), dans l’AdP donc, ce n’est pas pareil.

Ici les gens ne cherchent pas (à 80% du temps) la célébrité, la Une des magazines people, ou l’argent. Non, ils cherchent l’amour. Le vrai, le grand, celui avec un A. L’amour qui parfois sonne faux (être amoureux pour être amoureux), et parfois sonne juste (avec les étoiles dans les yeux).

Ici le casting ne recrute pas (que) les agriculteurs/rices sur leur grande-gueule, et nous donne l’occasion de voir des gens hyper touchants, parfois, des gens qui, quand tu les regardes au travers du poste (comme aurait dit mon grand-père) te surprennent à dessiner un sourire sur ton visage.

Par ce que c’est l’occasion, quand le temps nous le permet (trop de boulot, trop de vacances) de nous retrouver entre copines avec un mcdo ou la commande sushi shop sur la table de mon salon.

Par ce que les portraits c’est relou (soyons clairs, je ne vais pas m’inscrire pour rencontrer l’âme sœur via l’AdP donc la présentation des agricultrices/eurs pour choisir à qui envoyer du courrier… bof), mais les premiers épisodes qui inaugurent la saison "Que sont-ils devenus" permettant de voir si 1 an, 2 ans, N ans plus tard, les agriculteurs/rices sont toujours in love / mariés / séparés / avec enfants, c’est marrant.

Et puis après ça démarre, c’est parti pour tout l’été, on s’attache. C’est un peu comme à la grande époque de Terre Indigo ou Les yeux d’Hélène ou Le château des Oliviers. Ça rythme la saison estivale et me fait demander aux copains :  
... A Hossegor, y a la TV ?

Enfin par ce que Karine Lemarchand c’est un peu une bombasse et que, faut pas se leurrer, les agriculteurs (rices aussi, pourquoi pas) quand on leur demande quelle genre de nana ils recherchent, ils se retiennent tous de dire "Toi".
Qu’est ce que je disais ? Ils sont bien élevés ces candidats là !
Même si aussi, parfois, on entend des phrases du genre "faut toujours avoir la frite, et ensuite on goutte à la moule"… 

Je vous laisse donc méditer ces bonnes paroles. 
Y a mon livreur de Sushis qui frappe à la porte.

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dimanche 16 mars 2014

Douce ironie

Samedi soir, je retrouve une amie dans un pub des grands boulevards, le match France/Ecosse est en cours et la France en est encore à faire bonne figure (c'est le début du match).
Nous nous envolons vers la place de la République laissant ici les garçons : au programme papotage entre copine avant d'aller dans un bar de la rue Oberkampf pour voir un concert. Il est 21h environ quand nous arrivons devant le 114. Les nanas devant nous montrent pâte blanche au videur : elles sont bien majeures. Bizarrement à nous, on ne demande aucun justificatif... Le videur sourit : "c'est par ce que je pense que vous avez 19 ans, tout juste."
Après 15 minutes au bar nous voilà le nez dans notre verre à nous sentir très vielle. Moyenne d'âge 23 ans environ autour de nous. ll ya 5 ans de ça, boire un verre dans un bar pour voir un concert aurait été un samedi soir comme un autre. Aujourd'hui, on se dit qu'on est contente de ne pas le faire toutes les semaines, même si la soirée fut fort sympathique.
Moralité : quand le videur lui même a à peine ton âge, c'est signe que tu as vieilli.

Dimanche soir, je rentre du cinéma. Il est 22h environ quand je réalise que je dois faire mon sac. Si demain matin je pars au boulot comme tous les lundis, demain soir je vais découcher à Amsterdam. 3h30 de Thalys pour traverser 2 pays et dépasser pour la première fois les frontières Belges.... Et ainsi être à 9h30 dès le mardi matin dans une salle de réunion, en sortir à 17h et repartir vers Paris à 17h30.
Moralité : qu'on ai 10 ans ou bientôt 30, donner l'aperçu de quelque chose de chouette sans pouvoir en profiter génère la même frustration, que ce soit pour un paquet de bonbon inatteignable, ou quelques heures à découvrir une ville inconnue, sous le soleil qui plus est.

Mardi après midi, j'arrive à la gare d'Amsterdam (retour vers Paris) quand je reçois le sms d'une gazelle. Son Rallye commence samedi, elle part se préparer dès le lendemain et n'a pas pris le temps de s'en rendre compte, de faire son sac, de s'entraîner comme elle aurait voulu. Le temps des bisous de bonne chance c'est le soir même dans un bar près des buttes Chaumont. La fatigue et les mojitos nous clouent sur place, mais la soirée est jolie, l'amitié et le partage du moment sincère.
Moralité : parfois, on n'a beau faire, on n'est pas prêt comme on le devrait pour faire des trucs un peu foufous. Mais tant qu'on a les amis, on peut palier pas mal de choses.

Vendredi matin, j'ai pris ma demi-journée off pour un RDV à l'APEC. Au pôle emploi des cadres il ya les Echos, Stratégie et les pages saumons du Figaro dans la salle d'attente. Ma conseillère va m'aider dans les semaines qui viennent à faire le point sur ma situation, trouver du sens sur là où j'en suis et définir un projet pour là où je vais. Rien que ça. Paris à la même teinte rosée / polluée que les pages du journal précédemment cité, mais je profite de mes quelques heures pour prendre le temps de marcher, souffler, prendre le soleil au jardin de Tuileries.
14h quand j'arrive au boulot. 21h30 quand j'en pars.
Moralité : prendre sa matinée est une connerie car dans tous les cas j'arrive à caler une journée complète dans mon après-midi.

Samedi matin, 9h quand le réveil sonne. La radio se met en marche. Je pêne à ouvrir les yeux une heure plus tard. J'attrape au vol mon sac après avoir revêtu exactement la même tenue que la veille (ne pas trop réfléchir). Je rêve de rester en pyjama dans mon lit, vider ma tête, me mettre la cerveau dans le ELLE, le Cosmo et le tome 2 de 1Q84. Mais la gazelle s'en va et j'ai rencard au Trocadéro. Ce qui devait n'être qu'un bisou de "prend soin de toi" et "Regarde mon 4x4 que j'emmène dans les dunes vers Essaouira comme il est beau!" se transforme en un moment champagne  / petits-fours juste devant la tour Eiffel....
... Et pourquoi pas ?
Moralités :
- Le Champagne sur un estomac vide (quand on ne tient pas l'alcool) ne s'entend qu'avec des petits-fours
- Outre le plaisir de partager des moments qui rendent fières de ses amis quand ils font des trucs un peu foufous, parfois, se lever de son lit est la plus sympa des expérience.

Dimanche matin (enfin... midi quoi !), mon lecteur DVD accepte de fonctionner et de lire la saison 3 de Mad Men. J'ai mis du temps à rentrer dans cette série, mais j'y suis bien. Si j'ai souvent pensé que je n'étais pas née à la bonne époque pour profiter de la mode et le mobilier des années 60 aux US, le portrait de cette décennie est assez fascinant et me permet d'apprécier d'être une femme en l'an 2000. L'accroche de la série : "Quand les hommes étaient des hommes et les femmes portaient des jupes". Si les femmes portaient effectivement des jupes, les hommes étaient essentiellement des blaireaux arrogants et les femmes n'en attendaient pas beaucoup mieux. Mais les différents niveaux des personnages et le portrait sociétal rendent les choses plus complexes.

C'est ainsi que j'ai pu entendre cette phrase assez juste: Our worst fears lie in anticipation (nos pires craintes se cachent dans l'anticipation). C'est Bob Dylan qui signe le générique de fin de l'épisode suivant.
I'm leaving tomorrow but I could leave today... nous rappelle t'il.

Moralité : tout ça c'est une question de mise en perspective !  Par ce que les choses se déroulent finalement assez rarement comme on l'aurait imaginé, souhaité, espéré... C'est un peu vrai tous les jours.
Mais tout est possible ! Le meilleur et le moins drôle.

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mercredi 11 décembre 2013

Nineteen Eighty-Four - George Orwell

Nineten Eighty-Four Penguin modern classic
Il y a deux ans sortait en France le dernier livre de Haruki Murakami. Il s'agissait de Murakami, de sa jolie poésie, et d'une saga sur plus de 1500 pages en 3 tomes. Je l'ai posté en tête de liste de mes futurs moments de lectures, tout en me disant qu'un truc clochait.... Par ce que ce livre, répondant au nom 1Q84, faisait référence, déjà par son titre, à un grand classique de la littérature anglo-saxonne : 1984 de George Orwell. Hors ce dernier, je ne l'avais pas lu.

1984 : mon année de naissance, un classique de la littérature anglaise, une histoire internationalement reconnue, une référence (Big Brother) mise en avant par une TV réalité bien connue de ma génération.
Et me voilà, à 27 ans, inculte de ce livre, avec juste, à peine, en tête un titre et l'idée qu'il serait pas trop mal d'y jeter un œil, par curiosité au moins. Alors un samedi, en passant devant la très jolie librairie Galignani rue de Rivoli (The first English bookshop established on the continent... Genre...) j'ai passé un premier cap en achetant le bouquin. Et 6 mois plus tard j'ai fait le second pas, une page après l'autre, j'ai plongé dans l'histoire.

Attention SPOILER, à partir de maintenant si vous avez l'intention de lire le livre et ne l'avez jamais lu, c'est le moment de se quitter. C'était bien, c'était chouette, mais la suite est pour public averti uniquement.

Ce livre est terrible. Déjà par ce que, grande naïve que je suis, j'ai lu les 350 pages en me disant "mais, forcément il va trouver une solution". Et ce n'est qu'à partir de la 340ème que j'ai regardé mes amis qui l'avaient déjà lu et ai pu leur dire : "mais en fait, ça fini pas bien !?"
Ce livre est terrible par ce que l'histoire d'amour est jolie, simple, un peu improbable, qu'on s'y attache, mais elle est tellement secondaire.
Ce livre est terrible, par ce que même si les scènes se passent dans un monde qui est le notre sans tout à fait l'être (Dieu merci) il y a des moments qui résonnent, qui font écho, des moments où l'on se dit "mais il était visionnaire ce George" (pour rappel le bouquin a été écrit entre 1948 et 1949).

A l'heure où les caméras de TV surveillance sont un peu partout, un peu nul part. Dans un monde où Internet nous permet de suivre, anticiper, compter et identifier les connections pour mieux cibler les publicités affichées. Quand une direction basée aux US ne se gène pas plus que ça pour lire et filtrer les emails que s'envoient ou reçoivent les collaborateurs toute la journée (passionnant boulot) (oui c'est du vécu)....
BIG BROTHER IS WATCHING YOU
Et que dire des media, des informations, des journalistes, qui nous abreuvent de messages bien rangés, bien préparés, bien mis en scène.
WAR IS PEACE, FREEDOM IS SLAVERY, IGNORANCE IS STRENGTH
C'est l'histoire d'un monde en guerre perpétuelle qui réécrit l'histoire en fonction de ce qui l'arrange à un instant T, un monde où vos choix sont contrôlés sans même que vous vous en rendiez compte, un monde ou parfois par surprise vos sentiments vous emportent dans une sentiment de liberté, sentiment rattrapé par un quotidien et une réalité bien moins magique.
Ca vous dit quelque chose? 
... Voilà pour le premier tiers du livre. La suite est un roman d'anticipation, classé même par certains comme de la science fiction.

1984 est un classique, un vrai. Le genre de bouquin que l'on commence en se disant "pffff, bon, OK, allez, c'est bon, je m'y mets." Et que l'on referme en se disant "ah oui, d'accord, quand même". Le genre de bouquin qu'un an plus tard, je me décide enfin et finalement a évoquer mais qui m'a laissé un souvenir plus présent que tous les autres livres lus cette année.

A lire. Et à relire, même, je pense.

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dimanche 8 décembre 2013

18/07/1918 - 05/12/2013

Une du New Yorker - dessin de Kadir Nelson
Cette semaine, Nelson Mandela a quitté le monde des vivants. Du haut de ses 95 ans, de ses 27 années de prison, c'est toute la sagesse de la lutte non violente et du pardon qui s'affiche en hommage dans les media.

Mandiba de son nom de clan tribal m'amène essentiellement à m'interroger sur moi même. Si je me demande parfois, face à ce genre de héros, symbole de valeurs fortes, ce que j'aurais fait dans des situations similaires, quelles auraient été mes réactions, il n'est pas difficile d'utiliser le quotidien pour juger de ma capacité à pardonner, et vouloir construire la "paix".

Par exemple... Face à l'incohérence de mon management, les réactions illogiques de ma chef et certaines conceptions de la gestion d'équipe qui me heurtent, je me sais faible. Je me sais à vif. Je me sais capable de ne rien écouter, capable de me braquer, capable de m'énerver et incapable de ne pas le montrer.

Rendre hommage à Nelson Mandela aujourd'hui, à mon niveau, c'est essayer, si ce n'est de pardonner (on est dans le monde professionnel, on n'est pas là pour se faire des bisous, je n'ai pas grand chose à "pardonner"), au moins essayer d’apaiser la colère que je peux porter. Pour être une fille plutôt sympa (oui bah oui, si, quand même, non?) je connais bien la source de ma colère depuis plusieurs mois. A moi d'apprendre à la contenir pour en sortir quelque chose de constructif. Je n'ai pas la sagesse de Mandela certes, mais j'ai quand même moins de (ré)pression à accepter. Tout est relatif.

Je ne vais donc pas vous faire un long discours sur à quel point Mandela était un mec trop chouette. D'autres le font bien mieux que moi.
Je me contente ainsi de vous dire que je l'inscris dans les étoiles : une idée posée là, comme ça, au détour d'une fin de weekend, et qui me fait réfléchir à ma petite personne.

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lundi 2 décembre 2013

Cinéma cinéma - Les garçons et Guillaume, à table !

Guillaume Gallienne
Alors voilà, je suis perplexe. Depuis 2 semaines, je n'entends que des critiques hypras positives sur ce film de, par et avec Guillaume Gallienne. Comme si c'était LA sortie du mois. Voir de cette fin d'année. Les media s'en donnent à cœur joie : hilarant, proche du génie, l'Annapurna de la rigolade, sensible, subtile et intelligent. Les avis négatifs nous parlent d'un manque de trouble ou d'un humour balourd, mais sont très très rares.
A en croire les media, Les garçons et Guillaume, à table ! est THE comédie du moment.

Ce film mérite bien un poste, car pour être très honnête, j'ai du mal à mettre mes idées au clair. Et dans ces cas là, rien de mieux que de les écrire.

Les faits :
- Le film fait 1h30, mais pour la première fois depuis pas mal de films, je me suis surprise à regarder l'heure. A croire que ma tête était ailleurs.
- J'ai ri à certains moments. Mais j'ai ri toute seule.
- J'ai entendu rire la salle à d'autres moments, mais je n'ai pas compris.
(Certes, nous étions 10 dans la salle)
- J'ai été extrêmement touchée, particulièrement à la fin du film.
- Certains moments étaient simplement beau (image, jeu d'acteur, musique)
- Mais j'y reviens, je me suis aussi ennuyée.

Les garçons et Guillaume, à table ! oscille entre des moments de grâce et de sensibilité certaine et des moments de vide. Guillaume Gallienne est un acteur brillant. N'est pas sociétaire de la Comédie Française qui veut, et il continue de le prouver. Mais est ce vraiment la comédie de cette fin d'année pour autant ? J'émets des doutes...
Ce film est loin de me laisser indifférente, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons. Peut être aussi par ce que cet encensement journalistique me rappel à quel point l'opinion médiatique est aujourd'hui dirigée majoritairement par des parisiens bien pensants qui aiment à sublimer ce genre de film pour montrer leur ouverture d'esprit. Ce bruit ambiant perturbe mon jugement et m'énerve, tout simplement.
Dire enfin que cette heure et demi, et pour le coup on en a peu parlé, est une déclaration d'amour aux femmes (et pas juste un message à sa mère). A une époque où la féminité est multiple, clichée ou à réinventer, anti féministe ou au contraire arme de revendication, Guillaume Gallienne réussi à en donner une jolie vision.

Alors voilà j'hésite.
Est ce que ce film vaut le coût d'une place de ciné ? Est-il drôle ? Est-il touchant ? Un peu oui, un peu non. Ou l'inverse.
Je ne sais pas. Et rien que ça, rien que le fait que je n'arrive pas à avoir une opinion définitive, ça valait bien d'en parler. Non ?

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dimanche 10 novembre 2013

Coup de p... - Edito du ELLE (8 novembre 2013)


Il y a des moments où, j'aurais beau chercher, je n'arriverais pas à exprimer mes idées mieux que ce que je viens de lire. C'est ce que j'ai ressentis vendredi matin, en attendant mon 81, arrêt La Fourche.

Coup de p...
Ce qu'il faut vous dire, pour mettre un brin de contexte : j'ai entendu parler récemment (moins de 2 ans) du manifeste des 343 salopes paru en 1971 dans le nouvel obs. J'ai trouvé ça fort, en me demandant pourquoi on ne m'avait pas plus parlé de ces femmes. Et j'ai entendu parler il ya une semaine, dans l'avion qui m'emportait vers Toulouse, des 343 salauds. L'idée m'a heurté. Au delà d'un débat qui je dois l'avouer me dépasse un peu, je remercie Dorothée Werner d'avoir mis par écrit ce qui me chamboulait sans pour autant réussir à l'exprimer.

C'est avec Elle que je vous laisse donc.

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Coup de p...

Doit-on revenir encore sur la petite affaire ? Doit-on remettre une couche sur ces « 343 salauds » autoproclamés, leur pétition, et leur invraisemblable slogan : « Touche pas à ma pute ! » ? Oui, trois fois oui, et tant pis si cela fait encore un peu plus de publicité à la revue « Causeur » et à sa directrice de la rédaction, Elisabeth Lévy, ou à Frédéric Beigbeder, à l’origine de cette initiative. Dans ce texte bâclé*, ces messieurs entendent s’opposer à la position abolitionniste du gouvernement et à son projet de punir les clients de la prostitution, en faisant un clin d’œil historique. Il faut redire, au moins pour les plus jeunes, à quel point cette référence est un lamentable tour de passe-passe. Rappelons que le Manifeste dit des « 343 salopes », paru dans « Le Nouvel Observateur » en 1971, avait été rédigé par Simone de Beauvoir et réunissait des femmes qui osaient dire tout haut qu’elles avaient avorté. C’était la France de Pompidou, l’avortement était illégal et on ne rigolait pas avec ça. Effectué clandestinement, il était considéré comme un crime. Ces 343 femmes, parmi lesquelles Marguerite Duras, Françoise Sagan, Marie-France Pisier, Delphine Seyrig, Agnès Varda et beaucoup d’anonymes non protégées par leur célébrité, risquaient donc la prison. Quatre ans avant la légalisation de l’IVG par la loi Veil de 1975, elles étaient des héroïnes qui luttaient à leurs risques et périls pour la liberté de disposer de leur propre corps. Ces 343 petits messieurs, eux, veulent pouvoir continuer à disposer du corps des autres, comme l’a souligné la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.


Simone de Beauvoir en avalerait son turban… Il est loin le panache d’antan. D’autant plus que pas un seul des signataires, qui se rêvent en libertins couillus et sulfureux, n’ose avouer avoir déjà effectivement payé un(e) prostitué(e). Ils n’auraient pourtant rien risqué pénalement à le faire, sauf peut-être choquer leur maman. Il y a quelque chose de pathétique à voir des gens lutter contre le « sexuellement correct » en défendant ce qui est peut-être le cliché sexuel le plus éculé du monde, celui de la prostituée non seulement consentante, comme le dit leur texte, mais jouissante. Légaliser ou pas, abolir ou pas, punir ou pas les clients ? Les débats à venir étudieront ce qui protège le plus les prostitués, hommes et femmes, mais une chose est sûre, et mérite visiblement d’être redite : la prostitution est une domination économique et sexuelle d’un groupe humain sur un autre.

* causeur.fr/touche-pas-a-ma-pute
 
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Note : cet article est un copier/coller à l'identique de la version disponible sur le site www.elle.fr, identique à la version publiée dans le magazine ELLE du 8 novembre. Les liens présents dans l'édito sont les liens tels que définis sur le site Internet.

dimanche 8 septembre 2013

LUI - j'ai passé une tête par une fenêtre déformée du monde masculin


Oui oui oui je l'avoue, à l'heure où ma génération regarde la TV sur son ordinateur, lit des bouquins sur des "liseuses", la presse sur "tablettes" et s'informe via l'instantanéité de twitter, mon canapé est toujours orienté vers la TV,  je trouve que les bouquins usés, utilisés, lus et relus sont peut être les objets les plus touchants du monde pour tout ce qu'ils représentent, et rien, pas même un abonnement qui viendrait déposer dans ma boite au lettre mes magazines favoris, ne pourrait supplanter le plaisir d'aller voir mon marchand de journaux pour feuilleter et choisir la presse (magazine tout particulièrement) qui va m'accompagner dans mon quotidien.
Phrase à rallonge pour dire que s'il reste quelques derniers défenseurs de la presse papier, j'en fais partie le point levé bien haut contre ces raz de marrées électroniques.
Oui oui oui je l'avoue je suis une grande curieuse. Alors hier lors de ma sortie au "Relay" de St Laz' (MON marchand de journaux revient le 16 de vacances), j'ai pris la décision d'ajouter LUI aux traditionnels BIBA, COSMOPOLITAN, BISOU et CAUSETTE (autre curiosité satisfaite, mais j'en parlais sûrement plus longuement un autre jour).

LUI, c'est la réédition d'un magazine publié entre 1963 et 1987, par Jean-Yves Le Fur (un mondain parisien) avec Frédéric Beigbeder comme directeur de la rédaction (autre mondain parisien particulièrement connu pour avoir raconté dans 99 francs à quel point le monde de la pub qui l'a fait naître en tant que mondain friqué, est une arnaque... et autre romans assez moyens avec des pseudo réflexions sur le couple par exemple). Je vais être très honnête avec vous, je ne suis pas vraiment objective dans tout ça : un magazine qui depuis sa création et toujours aujourd'hui cherche à se vouloir classe et luxueux, édité par des gens dans leur tour d'ivoire qui savent de la vie les soirées et restos parisiens ou des vacances les hôtels chicosses de l'Ile de Ré ou de Biarritz, ça m'ennuie (avec les yeux au ciel et l'air dépité qui va avec). Voilà. Mais LUI c'est quand même une référence dans son domaine.
Je suis loin de l'avoir lu "cover to cover" et plus proche du simple feuilletage.
Maintenant que l'introduction est posée, laissez moi vous faire part de mes GRANDES réflexions.

220 pages. L'Ours, le sommaire et l'Edito (point de départ du magazine) en page 14, 18, 22 et 27. LUI a bien vendu ce que l'on appelle un tunnel (succession de 10 à 15 pages de PUB). Rappelons tout de même que sans PUB, les media n'existent pas. Et ce ne sont pas les abonnements et achats au numéro qui vont payer le salaire de M. Beigbeder ou les frais d'éditions. L'édito nous confirme que le directeur de la rédaction prend ses vacances à Biarritz, que nous avons en main un magazine masculin qui croit que l'égalité Hommes-Femmes est acquise et qu'on est bien trop connes de vouloir avoir une vie professionnelle quand on pourrait se faire entretenir. L’ironie est pour moi un mode de vie, le cynisme une façon de communiquer que je pratique régulièrement, mais je pense que définitivement M. Beigbeder, je ne vous aime point. Passons donc à la suite, j'ai la conviction que vous vous entourez mieux que vous ne parlez ou n'écrivez.
De la pub encore beaucoup, même dans les pages qui n'en sont pas, elle est déguisée en une sélection de "produits du mois". La presse féminine fait la même, c'est de bonne guerre.
Page 54 on rentre dans le vif du sujet avec des articles d'opinion. Nous ne sommes pas dans le Vanity Fair qui déballe des enquêtes sur plusieurs pages : les interviews font une à deux pages maximum. Pas mal de rubriques sur des sujets divers et variés : un peu de politique, quelques portraits sur des gens (hommes ou femmes) qui en valent la peine (mon feuilletage ne me permet pas réellement de juger), un brin de culture (cinéma, musique, livres, art contemporain et photographie, TV), quelques news insolites venues du monde politique et culturel, deux enquêtes bien affichées en couverture (la cocaïne à Wall Street et Julien Assange le paria de Wikileaks), une ombre de mode et beauté (5 pages peut être, et encore...) et je suis pas sure, mais je crois, une page cuisine sur le cèpe (pourquoi pas?)
Rentrons dans le dur (sans jeu de mot), les pages de jeunes filles dénudées sont bien là : Léa Seydoux comme annonce la couverture, lève le voile au sein d'une interview (certes) et d'une série de 6/8 pages de photos pas mal dénudées, sans vulgarité, et il vrai que la jeune fille est jolie.
S'en suivent dans le dernier tiers du magazine 5 séries de photos successives, plus ou moins classe et dans lequel on voit 2 ou 3 fois apparaître subrepticement un garçon (oulala !).

Bon comme je vous le disais, je n'ai fait que feuilleter ce numéro 1 de LUI acheté hier et sortit il ya 3 jours. En dehors de l'édito que j'ai bien lu (L'Edito c'est l'essence d'un magazine... pour les vrais bons magazines), je n'ai pas franchement d'avis sur la qualité journalistique.
En revanche je m'interroge : pourquoi les magazines masculins ont besoin d'afficher des photos de filles dénudées ? Je dépasse là le cadre de LUI qui en a fait une partie de sa renommée, rien de choquant à reprendre ce brin d'ADN en héritage. Non, c'est par ce que, moi, femme et grande lectrice de presse féminine, je n'ai plus de photos de mec dans mes lectures depuis que je ne lis plus Salut! J'ai eu ma période ou je prenais plaisir à loucher (et même afficher dans ma chambre) les photos de Léo (DiCaprio) ou Brad (Pitt). Mais je n'ai plus 15 ans.  L'homme n'est-il donc qu'une adolescente / midinette comme les autre qui a besoin de fantasmer sur papier ? C'est jolie le corps d'une femme, je ne dirai pas le contraire. Mais où sont les hommes ?
Et puis ce besoin un peu pour rien, pour une fausse impertinence peut être, de mettre des titres ou des accroches jouant sur une fausse vulgarité. "Comment j'ai attrapé Najat Vallaud-Belkacem" ou "En amour comme en politique, la transparence suggestive est ainsi plus bandante que la nudité crue ou l'opacité pudibonde". Les moments cinéma sont là pour parler du film jeune & jolie (l'histoire d'une adolescente qui se prostitue) déjà en salle ou Le Loup de Wall Street (prochain film de Scorsese avec Léo - on y revient - sorti en décembre) pour aborder une scène de nu complet qu'il aurait osé. Les moments TV parlent des séries sur les "actrices de plus de 40 ans qui transcendent nos fantasmes". Comme des excuses pour aborder des sujet "olé olé"
Là encore, rien de choquant dans un magazine qui le revendique. Surtout que ça n'a, de toute façon, rien de choquant. C'est juste pas toujours très classe, comme une ou deux photos pas très jolies.

Ce qui m'ennuie plus c'est que le magazine LUI est désormais accompagné de la phrase "Lui, le magazine des hommes qui pensent à elle". Pourquoi pas. Mais elle a une image plus fantasmée que réelle. Et en ça messieurs qui vivez dans votre tour d'ivoire de mondains parisiens où les femmes sont sûrement toutes au delà du mètre 75 et en deçà des 55 kilos, vous vendez certes du rêve, mais ne vous cachez pas derrière l'excuse de penser à nous. Nous sommes ailleurs. Et la réalité des hommes aussi je pense.

xxx