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samedi 23 mai 2015

Something to do with stars : Relooking Extreme

Après plus de 6 ans de bons et loyaux services, je quitte la plateforme blogger.
Après plusieurs années à me représenter, je quitte, aussi, la petite madame et ses longs cheveux qui faisait l'identité graphique de ce blog.
À l'aube de mes 31 ans, j'assume :
Something to do with stars devient Something to do with stars - by Elise Richard

Et "By Elise Richard" c'est elle, c'est moi, entre le rose et le noir :




















La suite se joue donc ici :

www.somethingtodowithstars.com

Et vu qu'on en est à mettre à jour ses liens, je suis aussi sur Facebook // Twitter // Instagram

L'historique restera, dans un premier temps, ici. 6 ans de posts, ça vous ferait presque un roman diraient certains. Un roman bourré de fautes et à la narration parfois approximative cela-dit. 
Les posts de 2015 et certains élus de 2014 ont d'ores et déjà migré !

Alors à très vite,

xxx

vendredi 15 mai 2015

RI-DI-CULE

Ma fleur à un nom ridicule.
Ma fleur, ma fleur ? Oui, MA fleur ! Celle que l'année dernière, a peu près à la même époque, je choisissais chez le fleuriste de Guy Moquet, dans un petit bouquet, en me disant "elles sont tellement jolies ces fleurs elles sont pour MOI"! Elles étaient rose poudre, couleur tutu, et toutes prêtes à éclore, tout doucement, et à devenir, pour de vrai, je n'suis pas du genre à exagérer (main sur le coeur), magnifiques !!

J'ai décidé que c'était MA fleur.
Sauf que je suis une bille en fleur.
Et je n'ai jamais réussi à les reconnaitre. Ça m'a toujours impressionné les gens qui disent, en recevant un bouquet, "Oh ! comme c'est gentil des oeillets, lys, chrysanthèmes (pourquoi pas ?), roses, tulipes, violettes, ..." (et j'arrête là parce qu'après je ne sais plus). Impossible. Les roses et les tulipes ça va à peu près, les oeillets je pense que je vois l'idée. Le reste...
De même, j'aimerais bien que les gens autour de moi puissent se dire "Elise, pour lui faire plaisir, on va lui prendre des oeillets, lys, chrysanthèmes (pourquoi pas ?), roses, tulipes, violettes, ..." Parce que je trouve l'attention délicate et jolie. Et si la couleur est bien choisie, ça peut mettre une touche de perfection dans mon mini salon. Avoir une fleur qui te "représente" c'est un peu la classe non ?

Et là je l'avais, je la connaissais de vu en tous cas, mais impossible de savoir ce que c'était et sous quel nom elle répondait. Depuis un an je cherchais les étales un peu désespérément. Jusqu'à ce samedi d'avril, même époque que l'année dernière, même fleuriste, j'ai chopé quelques tulipes pour ne pas arriver les mains vides à une soirée d'anniversaire. Et c'est en sortant, dans un petit saut, que je les ai vues fières et splendides de leur parfaite perfection. Ni une ni deux j'ai demandé à la fleuriste ce que c'était. Et tout naturellement elle m'a répondu "des renoncules, c'est la saison".

Les renoncules de 2014
Super !

J'ai choisi une fleur avec un nom ridicule. Et ça tombe bien, ça rime. Sauf qu'on va s'arrêter là avec le côté poétesse, parce que celui qui s'aventurera à m'écrire une déclaration enflammée en faisant rimer renoncule prendra un sérieux risque !

C'est une fleur de printemps (un peu comme moi) qui symbolise le charme (ai-je besoin de le dire ?).
À l'époque victorienne, le geste d’offrir un bouquet de renoncules véhiculait ce message : "Je vous trouve riche en attraits." - parait-il !

Alors voilà, ma fleur à un nom ridicule, un côté champêtre et signifie petite grenouille en latin. N'empêche, quand elle s'ouvre, elle ressemble à un petit tutu la tête en bas !

xxx

jeudi 30 avril 2015

Reprendre la plume



D'abord, c'est le truc relou, le coup bas en plein dans le bide qui te plie en deux et te coupe la respiration. D'un coup tu penches la tête, tu ne sais plus où est le nord, tu sais que ça va passer, mais là, pour le moment, c'est KO / tapis / on se relève, chacun regagne son coin.
Comme pour un ralenti de cinéma, de 24, tu passes à 72 images par seconde. Ça défile dans ta tête, mais tu restes prostrée, bloquée.
C'est la torpeur.

S'en suit le moment devant l'écran où même tes orteils deviennent source de distraction. C'est pas que t'as pas le temps d'écrire, c'est que ta tête est  plombée et tu ne sais plus aligner les mots sans les trouver, eux mêmes, terriblement lourds. Tu cherches désespérément la légèreté. Alors la vue d'un pied, potentiellement aligné avec un rayon de soleil, peut te re-dessiner la vie et mettre du bonheur dans ton cœur.
Viennent aussi les insomnies, celles qui se font terriblement prévisibles car tu les sens monter, à peine après avoir appuyé sur l'interrupteur de la lampe de chevet qui pourtant, d'habitude, signale assez clairement à tes yeux que c'est le moment de se fermer. Paradoxalement, en temps normal, où en tous cas jusqu'à il y a quelques semaines encore, rallumer la lumière, prendre un crayon / carnet ou aller jusqu'à récupérer Dame Pomme aurait suffit à mettre les idées sur "papier", donner du sens, clarifier les esprits, et hop dodo merci à demain. Mais ça, c'était avant. Parce que le manque de sommeil te rend extrêmement "lucide" : le mal est là, caché dans les tournures de phrases immatures, la grammaire maladroite, l'orthographe approximative, le manque de vocabulaire et les idées réchauffées. Ton salut devient ton ennemi. Et ton cerveau lui n'a plus de limites pour boucler de façon insolente.
Dans le cahot des montagnes Russes viennent se télescoper la culpabilité (ah bah voilà, t'as encore rien écrit aujourd'hui, avancé sur rien de concret, c'est pas le boulot qui manque ma grande, tu crois que c'est comme ça que tu vas y arriver ?) et les bonnes excuses (je travaille sur la forme du blog, la mise en page, tout ça, je ne fais pas rien !, j'ai moins le temps de travailler le fond, ou même d'écrire tout court, mais je ne fais pas rien, non non non! - le tout dit devant un épisode de MadMen et la cuillère de glace Ben & Jerry's encore dans la bouche). Tes discussions avec toi même sont sans fin.
Faut dire que ce n'est pas la réparti qui te manque.
Et tu détestes avoir tord.

Puis, petit à petit, tu relèves le dos, le buste, les coups se relâchent. La pression avec. Et puis les mains sont tendues vers toi. Tu les vois. Tu gardes dans ta tête les pensées positives et les récites comme des mantras, les vraies, celles sans sous-entendus ou qui, tu le sais, coûtent à ceux qui te les ont dit. Parce qu'ils tiennent à toi et avec les coups bas que tu reçois, eux prennent la douleur par ricochet (nos choix ne concernent jamais que nous). Mais ils sont là, ils encouragent et te disent même de continuer à y aller.
On change les volets. Ça reste des persiennes. La lumière commence à percer, mais ce n'est pas encore le plein jour. Tu reprends le chemin du clap clap clap, et du reste, aussi. Tu te rappropries tes mots, tes idées et tu y crois. Allez, cette semaine je termine l'article sur lequel je bloque depuis 3 jours 4 semaines !
Mais à chaque jour suffit sa peine. Le décalage entre le quotidien et ce que tu ambitionnes pour ta suite rend le temps schizophrène : une seconde dure une heure, mais à la fin de la journée tu te dis "déjà une nouvelle journée de passée ?".
Là, par exemple, on n'est QUE mercredi. Mais mercredi est déjà terminé.

Puis, enfin, d'un coup, c'est la libération. Fini les coups bas.
On a dit stop.
On a rallumé la lumière, redonné de la perspective.
Et il aura suffit de 4 lignes pour chasser les dizaines qui précédent. Quelques mots et quelques minutes pour se dire "OK, on y va".

Le combat le plus facile vient de s'achever.

La suite se joue entre toi et toi-même. Et tu le sais : cet adversaire là, est bien digne de toi.

xxx

lundi 13 avril 2015

Le pouvoir de la représentation

Je ne suis pas manuelle. Ni très artistique d'ailleurs. Et j'aurais adoré être dessinatrice. Avoir ce talent de représenter la réalité d'un moment en deux (ou deux cents) coups de crayon, je trouve ça dingo ! Mais non. Moi je m'ai jamais dépassé le stade du bonhomme, et la mini nièce de 5 ans (dans 3 jours, time flies!) saura bientôt mieux les représenter que moi je pense.
Comme j'aurais adoré avoir un peu de talent pour la photographie. Savoir capter le bon moment, le bon angle, la bonne lumière, pour partager une émotion. Mais non plus. J'ai abimer mon appareil il y a 9 mois de ça en le laissant trainer dans le fond d'un sac ensablé. Depuis mes photos viennent d'un téléphone intelligent dont la qualité première est d'être joli, fin et rose, pas (du tout) de prendre de jolies photos.

Parce qu'il y en a pas mal des moments, comme ça, en passant, l'air de rien, que je trouve magique et que j'aimerais immortaliser...
Comme l'ange dominant l'église St Michel, de l'autre côté du cimetière de Montmartre, à quelques 500 mètres de là à vol d'oiseau, qui brille de toute sa dorure sous les rayons printaniers de Paris, et que j'aperçois pour la première fois en ce mois d'avril 2015 alors que je prends cette rue régulièrement depuis 5 ans (time flies, mais décidément qu'est ce que j'ai fait ces 5 dernières année ?).
Ou cet avion qui passe en laissant cette trainée blanche reconnaissable dans un ciel bleu azur digne d'un crayon de couleur, juste quand je lève les yeux de ce clavier, dans l'embrasure de la fenêtre en face de moi, depuis que mon canapé lui fait face et que je prends l'habitude de profiter des rayons de l'après midi de cette place (hautement) privilégiée.

À la place j'écris des phrases trop longues avec des virgules et des parenthèses. Or, paradoxalement, d'une façon générale, en littérature, les descriptions m'ennuient. Profondément... C'est Flaubert qui me l'a fait comprendre. Parce que Madame Bovary est assez dingo (aussi) pour plein de points, mais ça reste globalement chiant. L'auteur lui-même disant que "c'est un roman sur rien", ça va, on peut se permettre ! J'avais déjà de très mauvais souvenirs des doubles pages de descriptions que nous offrait Zola au lycée. 15 ans plus tard j'ai voulu tester ma "sensibilité de Femme mature et sage" (joke) à l'oeuvre des réalistes et naturalistes*. 
Bon, bah donc : non. (et faire un texte qui parle des auteurs du 19ème et y caler ma phrase préférée de tous les temps -  4 petits mots à l'air de rien qui rebondissent pour arriver à LA conclusion négative irréfutable - ça en revanche je sais faire). 

Tu vois là par exemple, ce post qui ne veut rien dire où, avoue, tu as du t'y reprendre à deux fois pour être sur d'avoir bien compris certaines phrases, et où tu ne sais pas où je veux en venir à quelques lignes de la fin... Et bien parfois, j'aimerais faire des choses plus visuelles, plus simples, plus synthétiques (ah tiens ! faire synthétique : mon enfer !). 

Mais ça serait surement beaucoup moins fidèle à tout ce qui peut se passer dans ma tête...

xxx

* On m'a prêté le Lagarde et Michard du 19ème siècle, j'étale ma culture...

PS : Quand l'ange de l'église st Mich' m'a fait coucou il y a deux jours, j'avais cette chanson là dans les écouteurs. Et bien vous n'allez pas me croire, mais aussi négative qu'elle puisse être et plutôt en ligne avec la donne actuelle, elle m'a sembler correspondre assez parfaitement à ce joli moment où j'me suis dit "ça va plutôt bien" et Paris est magique.
Va comprendre...


samedi 11 avril 2015

3 syllabes de 3 lettres

Il y a 2 ans, pour les 60 ans de mon papa, j’évoquais cette conasse de Parkinson arrivée 15 ans plus tôt en indiquant "J’me permets, on commence à se connaître". Sauf que j’avais tord. On ne se connaissait que trop peu. Aujourd’hui encore, je peine à détailler les implications précises de ces 3 petites syllabes à 3 lettres (c’est bien, c’est carré) : PAR-KIN-SON.
À l’occasion de la journée mondiale contre la maladie (certains célèbrent ça le 9 avril, d’autres le 18) et parce que je suis assez persuadée qu’on va peu en parler dans les media (pas trop à la mode), j’ai eu besoin de refaire le point.

J’avais 14 ans quand son nom est arrivé pour la première fois. À peine 14 ans. 14 ans moins 3 jours. Et ce n’était pas vraiment la première fois non plus que j’en entendais parler. Mais ne commençons pas à jouer sur les mots, ça casserait le sens dramatique (ironie).
Bien sur, j’avais entendu des blagues avant… Du grand humour s’il en est : “tu trembles, vas-y t’as Parkinson, t’es comme le pape” — esclaffade. C’était l’époque de Jean-Paul II. À 14 ans on ne sait pas grand-chose de la maladie. Voire même rien. Ce que je sais c’est qu’à partir de là, la blague a commencé à tourner aigre, mais j’ai mis près de 17 ans à me demander ce qui se cachait réellement derrière.

On sait d’où ça vient ?
Non, pas forcément. On parle de "terrains favorisant le développement de la maladie", "une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques prédisposant". Ce n’est donc pas nécessairement génétique (pfiou !). Et dans les causes évoquées on parle de pesticides.

On parle aussi de ce shit, ce teu-shi, cette merde si tu veux, que mon papa a sûrement un peu consommé quand il portait des pantalons trop larges en bas, des cheveux trop longs en haut, et que Pink Floyd raisonnait dans la 4CV sur les chemins du Maroc. Mais c’est sûrement une légende urbaine, pour effrayer les jeunes enfants…

Pour ce qui est des pesticides, le lien a été reconnu en mai 2012 en revanche. Officiellement, par décret (c’est pour dire). Les pesticides, tu sais, ces trucs que l’on met sur les fruits, les légumes, pour que ça pousse. A la fin de sa vie, mon papi, papa de mon papa, se vantait de nous balader dans son jardin, entre ses choux et ses poireaux, au milieu de légumes bio, "sans produits chimiques". Mais à l’époque, avant, du temps où mon père allait donner un coup de main et où ils s’envoyaient des tomates pourries au visage avec son grand-frère, à cette époque là "fallait que ça pousse". Fallait vivre ! Alors on aspergeait.
Oui, je suis une petite fille de maraîcher. Il y a certains trucs qui sautent des générations…

Bref on ne sait pas trop. Comme on ne sait pas trop soigner. "On" met en place des protocoles, on essaye, et on voit.
En revanche on parle de 150 000 personnes atteintes, majoritairement âgées de plus de 55 ans. On a toujours fait les choses mieux que tout le monde dans la famille. 10 ans d’avance ? Hell yeah!
Voilà pour la partie chiffrée de l’histoire. Je n’ai jamais été bonne en chiffres. Au delà de 100, ils perdent leur sens. C’est quoi 150 000 personnes ? Combien de familles, d’amis ? Combien de médecin, de généralistes, de neurologues ? Combien de neurones qui disparaissent ? Ah oui tiens, parce qu’on n’a pas parlé de l’essentiel, c’est quoi la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique, lentement évolutive, d’origine le plus souvent inconnue. Elle touche une structure de quelques millimètres située à la base du cerveau et qui est composée de neurones dopaminergiques qui disparaissent progressivement. Leur fonction est de fabriquer et libérer la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier les mouvements automatiques.
T’as compris ? C’est France Parkinson qui le dit.

Chaque malade est différent il paraît.
Chez nous, au tout début, franchement, ça n’a pas changé grand-chose. Juste certaines blagues n’étaient plus drôles. Et au fur et à mesure on s’est habitué à voir mon papa manger des cachets comme les gamins s’enfilent des bonbons. Mon père étant le fils de ma grand-mère, les bonbons ne sont jamais loin non plus.
Et puis de protocoles en modifications de traitement, on lui a permis de devenir un super héro ! Rien que ça. Une histoire d’électrostimulation profonde… Concrètement, c’est plusieurs heures (4, 6 ou 8, fois 2 : une fois pour le côté droit, une fois pour le côté gauche), cloué à une table pour ne pas bouger (allez demander à une personne qui contrôle difficilement ses gestes de rester immobile tiens !), le crâne ouvert, on vous passe des électrodes qui remontent depuis deux piles planquées dans la poitrine vers la zone à stimuler, la structure de quelques millimètres située à la base du cerveau. Bien sur, comme on traficote dans votre cerveau et qu’on veut s’assurer de ne pas vous laisser comme un légume à votre réveil, pendant ces longues heures (fois 2) vous restez éveillé, là, en salle d’opération.
C’était l’enfer, rien de moins. Mais maintenant mon papa est sur pile électrique.

Sauf que ça ne soigne pas. Ça permet juste de donner un autre levier d’action dans le protocole pour stimuler les neurones qui restent. De toute façon, comme le disait encore une neurologue à mes parents récemment,
il n’y a rien qui soigne.

On peut accompagner, et faire en sorte de faciliter le quotidien.

Et c’est déjà pas mal.
Dans le quotidien, aujourd’hui, 17 ans plus tard, ce sont les traditionnelles difficultés à écrire, à boutonner une chemise, à manger de la semoule avec une fourchette (ça parait rien comme ça, mais au Fort Boyard des Parkinsoniens je ne suis pas sure que beaucoup auraient la clé dans cette épreuve), les pertes d’équilibre, les difficultés de mouvement, les raideurs musculaires. Mais il y a le reste, surtout. Les pensées parfois qui s’embrouillent et les proches (ma mère, cette warior) qui s’évertuent à démêler la pelote de laine. Et le repli sur soi, l’impression, sûrement, sans doute, d’être seul face à sa maladie, bloqué dans une prison de verre où les mots peinent à sortir et les gestes sont maladroits. Pourtant on est nombreux dans la team papa : femme, filles, gendre, frères et sœur, amis, belle-mère, médecins… Mais ça va faire 17 ans que la maladie a fait ding dong à la porte, et je commence tout juste à apercevoir ce qu’elle cache.

Parkinson est une maladie découverte en 1817 par le docteur Parkinson, médecin qui n’a rien trouvé de mieux que de lui donner son nom. Charmant héritage. Mon héritage à moi, c’est, en partie, le sens de l’ironie et du second degré. Alors même si la blague est devenue aigre et que le quotidien s’est fait un peu amer, Parkinson comme tu sembles décidé à t’installer dans nos vies, il va être temps qu’on se regarde en face malgré la 'stache et la barbe de hipster, histoire de trouver un moyen de garder le sourire, et de casser le sens du dramatique.

xxx

France Parkinson : http://www.franceparkinson.fr

mardi 7 avril 2015

Expédition à la FNAC

J'adore les librairies. C'est un peu mon triangle des Bermudes. Je pourrais y rester des heures, à regarder les couvertures de bouquins, les nouvelles sorties, les vielles éditions, et, un peu comme dans un magasin "Des petits hauts", j'ai besoin de prendre sur moi pour ne pas tout acheter. En revanche on parle ici des librairies de quartier, les petites, avec une âme et avec l'envie de mettre des auteurs inconnus en avant.
Seulement là je cherchais ça :


Ça, c'est ma nouvelle Bible : le guide de la pige édition 2011, 2012, fortement recommandée par mes nouveaux mentors. Oui, vous avez bien lus, édition 2011, 2012. Non il n'y a pas plus récent. Bon de toute façon, le monde des media en 3 ans ça n'a pas du changer tant que ça hein ?! (J'déconne....). Quoi qu'il en soit, c'est le genre de titre un peu spécialisé qui nécessite soit de passer commande, soit d'aller dans un bon gros truc bien mastoc genre FNAC. Alors me voilà partie avec pour unique consigne de ne pas dépenser plus que le prix de CE bouquin. J'ai les fins de mois difficiles et un gros besoin de mettre des sousous de côté. I'm on a budget. 

Bien évidement ce fut un fail, et dans mon panier, j'ai fini par repartir aussi avec ça et ça. 


2 euros + 3 euros, vous me direz, c'est pas la ruine. Oui mais 5 euros c'est quand même le prix d'un diner et parfois, tout de même, j'ai faim. 
Anyway : Voltaire traité sur la Tolérance m'a fait de l'oeil quand je me suis perdue au rayon je-sais-plus-quoi, mais rien à voir avec Voltaire. Comme je suis dans mon challenge un mois = un classique, que je viens de finir Flaubert (chiant) et que je suis à la page 70 de Malraux (très prometteur), je me dis qu'un petit Voltaire de 130 pages trouvera bien sa place à un moment ou à un autre de l'année. Et puis quelques mètres plus loin, le Petit traité d'intolérance de Charb a fait écho. J'ai feuilleté et le "Mort aux lecteurs de journaux gratuits !" m'a interpellé. Je me suis dit que c'était moche de tomber dans ce genre de pièges marketing (et vas y que je te balance de la réédition depuis le 7 janvier), mais je pense que j'ai raté l'occasion de connaitre Charb du temps de son vivant, et je pense que c'est dommage. 

J'ai fini mon tour et au détour d'une allée, je suis tombée sur ça (horreur, effroi et la musique qui va bien) :


Le rayon "relations"... Quand je vois les titres mis en avant (et donc qui doivent attirer l'oeil et, j'imagine, fonctionner), je me dis que finalement, c'est peut être pour ça que le célibat m'a juré fidélité : Ce que veulent les hommes, Comment reconquérir son Ex..., Comment trouver l'homme idéal, Séduisez, etc.
Vomi.
Non, clairement, je ne suis pas prête à en passer par là, je suis une désespérée de la thèse de la "magie magique" qui fait pouf et hop, ça fonctionne... bon et puis après on fait des concessions. Alors les grimoires de potions et eléxires pour forcer la chance, ça m'agresse. 

En me dirigeant vers la caisse je suis tombée nez à nez avec le rayon papeterie. Hors j'ai un énooooorme faible pour les carnets Moleskine (certains seraient perdus sans leur portable, moi c'est mon "agenda", papier, écrit, là où je consigne rendez-vous, notes et grandes idées) et je voue un culte d'amour pour les feutres noirs. Alors j'ai fait un petit tour. En me promettant de ne rien emporter avec moi...

Voilà, l'histoire est fini merci, point final.

Pour de vrai... J'ai craqué pour un signpen made in Japan à la mine canon. 


Sauf qu'arrivé à la caisse bizarrement il était déjà dans mon sac au côté de son copain Moleskine. il était déjà mien. 
Oui je sais c'est moche, mais c'était en hommage à celle qui se reconnaîtra. 
You can be proud love! (j'ai de très mauvaises fréquentations). 

xxx

vendredi 3 avril 2015

PUTAIN PUTAIN PUTAIN (oui, avec toutes les lettres et sans faire semblant) : j'ai interviewé FAUVE.



Tout a commencé il y a un an. Autour d'un verre, nous étions 3. Et j'ai profité de cette fin de journée un samedi après-midi pour lever le voile de mes questions :
- Dis, j'ai vu une vidéo sur FB où tu étais "mentionnée", un truc en rapport avec FAUVE...
- ... Ah oui, c'est mon pote, il a monté L'atelier éphémère, il fait de la sérigraphie. Il est pote avec un des mecs de FAUVE et du coup il fait de la sérigraphie sur les vêtements des spectateurs pendant les concerts au Bataclan. Je lui ai filé un coup de main, ça m'a permis de voir le concert. Tu connais FAUVE ?
- Ah oui je connais FAUVE, je connais bien FAUVE, j'ai découvert il y a quelques semaines, j'aime beaucoup, mais je suis hyper curieuse de ce que ça peut envoyer en concert.
- C'est pas mal. Un peu naïf parfois dans les textes, mais pourquoi pas. Et ils ont une bonne énergie.

Ça a donc commencé comme ça, au détour d'un verre.

Quelques jours plus tard, alors que je trottinais dans le 15ème sur mes talons de 12, mon portable a vibré. J'étais à la bourre, je devais rejoindre la salle de réunion d'un client. J'ai fouillé mon sac tout en accélérant le pas, cliqué de mon doigt habile sur l'écran tactile :
Ola ! Fauve ce soir ça te dirait ? Dis  moi vite
Le soir même, alors que je partais le lendemain vers un autre client à 2h30 de train de Paris, sans avoir (encore) fait le contre-rendu des réunions du jour, mon slim et mes talons nous déhanchions donc aux rythmes d'un groupe "engagé, révolté, avec une vision du monde cruelle, réaliste, en recherche un peu désespérée de grandes touches d'optimismes et d'envolées positives." (c'est de moi, la citation, mais dès que je parle (souvent) d'eux je remets cette phrase) (je radote).
C'était kiffance. Ça m'a fait du bien. La compagnie était au top. Et l'énergie sur scène bien présente. 

Ça aurait pu s'arrêter là. 

Mais depuis l'année dernière, je me suis lancée dans des projets que nous qualifierons de "autres". Des projets qui m'amènent à rencontrer des gens qui font des trucs un peu différents et qui veulent communiquer avec le reste du monde, des gens qui proposent un "message". Au détour de ces "autres" projets je ratisse mon réseau, les gens qui connaissent des gens qui connaissent des gens, et voilà comment, qui ne tente rien n'a rien, je me suis retrouvée à prendre RDV pour une interview avec FAUVE (tout simplement). 
Un premier email adressé à celui qui gère leurs "relations web". En l'écrivant j'ai la quasi certitude qu'il est plus jeune que moi le minot, mais j'en sais rien, et puis ça ne veut rien dire, alors je fais mon blabla d'introduction toute polie et pleine de vouvoiement.
Il me répond 10 jours plus tard, alors que j'anticipe déjà mes quelques jours de break à venir à Toulouse. Il me propose une "rencontre informelle en fin de journée avec les membres du groupe et d'autres bloggeurs" pour le lundi suivant.
PUTAIN PUTAIN PUTAIN ! Mais je suis pas là Roger, je suis à LouseTou, ça le fait pas du tout là ce délire, NOOOOOOOOOON !
Contrairement à toutes les apparences (je vis seule, mes apparences m'appartiennent), je fais une réponse calme posée et professionnelle : Je ne suis malheureusement pas à Paris, mais sais tu si d'autres dates sont d'ores et déjà prévues ? (Il a décidé qu'on se disait "tu" et que je pouvais redescendre d'un registre).
PUTAIN PUTAIN PUTAIN : réponds....
Il répond. 
Il dit oui, on se tient au jus (en gros). Je re-précise que c'est bien à lui de me re-contacter (et de ne pas m'oublier, hein ? dit !). 

On en est là quand je pars prendre mon avion avec l'idée que ce PUTAIN de mauvais timing va me jouer quelques tours. 
Toulouse passe, beaucoup trop vite. Et puis juste avant de repartir vers Paris, Il revient, lui, là, l'email.
Est-ce que lundi, même heure, même endroit c'est possible pour toi ?
Tout ce que j'ai c'est "rencontre informelle en fin de journée avec les membres du groupe et d'autres bloggeurs". Mais sinon oui lundi je suis dispo (je reprends à bosser mais sérieux même si tu me dis RDV à 16h en banlieue j'y serai). Viennent enfin les premiers smileys (c'est bon, on peu se lâcher, on est pote) et LA réponse "ah oui c'est vrai, alors bam voilà l'heure et bam bam, voilà l'adresse, le code, l'étage".
PUTAIN PUTAIN PUTAIN : dans 5 jours, je vais rencontrer FAUVE pour "discuter". 

Je prépare un peu mes questions, disons que j'identifie les thèmes que je veux aborder. J'aime moyen l'idée d'être en face d'autres bloggeurs (qui quoi quand pourquoi), il faut que je m'assure de bien aborder les thèmes qui m'importent et pas juste de faire ma timide dans mon coin (ouais j'ai un peu un dédoublement de personnalité et autant certains n'y croient pas du tout à ma timidité, autant, pourtant, c'est vrai). Pour le reste, on verra comment ça file. 
Et nous voilà au lundi. 
A l'heure qu'il faut je prends mon sac. Je chope le métro qui m'emporte juste devant le Natalis où, il y a 10 ans, je vendais de la poussette MacLaren à tour de bras. J'ai 10 minutes d'avance. 
PUTAIN PUTAIN PUTAIN : ça se fait pas d'arriver en avance. Je tourne. En rond. Dans le quartier. Il est moins une. Je suis en bas de l'immeuble. Je tape le code. 
PUTAIN PUTAIN PUTAIN : je sais pas où je vais, mais le code fonctionne. Reste calme, maîtresse de tes émotions (genre je sais faire). 
- Ah, mademoiselle, vous savez qui a fait ça ? Me dit un monsieur devant l'ascenseur en désignant la porte où un verre a été brisé et remplacé par un bout de carton.
- Euh (après plusieurs retranscription d'interview (4) à écouter ma voix en boucle, je peux décemment dire que j'ai forcement dit "euh", je dis "euh" TOUT LE TEMPS)... C'est à dire que, je n'habite pas là ! Répondis-je
- J'ai vu des jeunes qui tournaient là autour l'autre jour et voilà. Non mais franchement ! ... Il part jeter sa poubelle, l'ascenseur arrive, je me faufile "oui, allez, salut, bisous, laisse moi me concentrer" que je me dis en mon fort intérieur. Inspiration, expiration, j'arrive à l'étage, je fais dring sur le bouton sonnette (PUTAIN mais je suis chez quelqu'un là !?)
La porte s'ouvre.
Une jeune fille côté appartement. Moi côté parties communes
- Oui ?
- Oui, bonjour, c'est Elise.
- Oui ?
- Euh, je viens voir FAUVE.
- Ah oui, d'accord, c'est au bout du couloir.
J'entre. Le couloir, à gauche. Je la regarde, montre la direction comme pour valider. Elle hoche la tête comme pour valider. J'arrive dans un salon où sèchent des jeans et des caleçons (peut-être j'exagère, je romance un peu). Sur le canapé et malgré les contre-jours de la mise en scène, je reconnais le chanteur (ses lunettes le trahissent). 
- Oui ?
- Oui, bonjour, c'est Elise.
- Oui ?
- Euh, c'est Roger qui m'a dit de venir là (et pourquoi c'est tout chelou là l'ambiance, et pourquoi tu sais pas qui je suis, et pourquoi la vie est injuste ?)
- Ah ! Merde, d'accord, mais c'est pas là les interview aujourd'hui
- ... (PUTAIN PUTAIN PUTAIN)
- Je vais l'appeler pour savoir ce qui se passe
- hu-hum (PUTAIN PUTAIN PUTAIN) (sourire de façade) (non je suis pas une tarée groupie avec un sourire de psycho, attends je détends mes lèvres) (c'est mieux là ?) (on dirait pas, t'as pas l'air super super à l'aise toi non plus) (PUTAIN PUTAIN PUTAIN)
- (Au téléphone :) Blablabla, problèmes d'emails, blablabla, Bastille, blablabla, bah non là c'est trop tard, aucun souci je vais faire l'interview, c'est pas grave. Il raccroche. 
- ... (sourire)
- Apparemment il a eu deux ou trois soucis de mails mais c'est pas grave on va faire le truc tranquille entre nous. Désolé pour l'accueil un peu froid mais je t'avoue j'ai un peu flippé. Y a une nana là qui a chopé mon numéro et qui veut absolument qu'on se revoit, on a discuté un peu à un concert mais j'ai pas eu un feeling de ouf. Et là du coup je sais pas, j'ai eu un coup de flippe...
- (PUTAIN PUTAIN PUTAIN je vais faire l'interview, moi, là, toute seule avec le chanteur de FAUVE, décrispe Roberte, you're all good...)

La suite est donc là. 
J'ai décrispé et enchaîné les "euh, et du coup" comme une neuneu (je vais déposer un copyright je pense). J'ai réussi à lui décrocher quelques sourires. Et je pense qu'au bout des 45 minutes passées ensemble, il s'est effectivement dit que je n'était pas une groupie folle dingue. Suis restée super pro. 

Ce fut effectivement all good. 
On ne sait pas trop de quoi demain est fait, mais on sait que j'aurais au moins fait ça, et que c'était kiffant. 
Eux, ils croient aux miracles. 
Et un peu comme toutes les autres personnes que j'ai rencontré par l'intermédiaire, grâce ou sous l'excuse, de mes projets "autres", ils croient bien forts que les gens sont, d'une façon générale et contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, bienveillants. Qu'il y a plein de positif à construire. Là. Tout autour. 

Moi je crois aux fées et aux étoiles. 
Et là en ce moment, l'idée que tout est possible (même si ça veut dire bosser comme une ânesse), elle me réconforte pas mal. 
C'est aussi ça de gagné. En plus.

xxx

mardi 24 mars 2015

Tu crois que je t'ai pas vu de mon coin d'l'oeil ?

Déjà, je revenais de Pantin. Tu vas me dire : "qu'est ce que tu faisais à Pantin ?". Et bah je préparais mon avenir figure toi. Comme c'est un sujet qui m'est un peu sensible, on ne va pas s'étendre pour le moment, mais sache que je suis d'humeur "à fleur de peau" ces derniers temps. Alors c'est sûrement pour ça.

Parce que tu vois, quand je me suis posée la question de descendre à Jaurès ou à Stalingrad pour faire mon changement 5 - 2, j'me suis dit que j'aimais pas Stalingrad, alors tant qu'à faire j'allais me taper les couloirs de Jaurès. C'est là qu'on s'est croisé. J'avais mon ipod sur les oreilles. Mon sac rouge en cuir que j'aime j'aime. Mes Veja roses qui m'ont réconciliée avec les baskets (parce que sérieux les runnings c'est moche). Ma tunique pas bien longue. Mon hoody Venice Beach. Et des collants gris. Bref l'uniforme du moment, la tenue facile qui va bien avec mes humeurs occupées et s'accorde à ma non coiffure (gros besoin d'aller faire un truc sur la coupe là).
En d'autres termes je ne ressemble pas à grand chose en ce moment.

Tu vois, là déjà, tu commences à comprendre que j'étais pas prête pour la rencontre, pas prête pour te sentir adapter ton allure à la mienne quand tu t'es positionné à ma gauche, mais juste un peu en retrait.  Quand ensuite j'ai accéléré le pas et que je sentais ton ombre, j'ai pas kiffé. Et très honnêtement, je pense que tu ne me voulais pas grand chose, mais tu vois, j'aime pas sentir que tu me regardes du coin de l'oeil, ralentis pour savoir si je vais à droite ou à gauche, et comme de par hasard, j'ai pas aimé que tu choisisses toi aussi d'aller vers la porte Dauphine. Là tu m'as parlé, sur le quai. J'aime bien laisser le bénéfice du doute et éviter de croire que tous les mecs sont des agresseurs en puissance, alors j'ai fait semblant de t'écouter en enlevant un écouteur que j'ai remis bien vite. Non franchement, je ne pense pas que tu me voulais du mal. Tu bafouillais trop dans ton français mal assuré, et puis j'ai bien vu qu'avec mon regard pas forcement hyper open, t'as pas voulu poussé trop loin la discussion. Sauf qu'à cette heure là la ligne 2 était blindaxe de chez blindée. Et j'ai pas aimé que tu sois dans mon dos. Je pense, sincèrement que tu ne l'aurais pas fait, mais il n'aurait pas fallut que tu t'avises de poser ta main trop près de la mienne sur la bar dégeu du métro, ou même ailleurs. Parce que j'aurais taper mon scandale. Faut pas trop me chercher en ce moment. T'as qu'à voir ce que j'ai dans la playlist qui anime la BO de mon mois de mars.

Il pleuvait. Il parait que c'est le printemps. Mais il pleuvait et ça caillait un peu pour ma tenue pas hyper couvrante. Sauf que "tant pis". Deux arrêts plus loin, je descendais et finissais le trajet à pieds. La Chapelle - Place de Clichy, j'étais pas complètement rendue. Il y a eu cette flaque d'eau qui m'a pourri mes shoes. Cette pluie relou qui traversait ma capuche et abîmait mon joli sac. Cette file d'attente devant le grand Trianon et La Machine du Moulin Rouge, les trottoirs encombrés, les touristes de Pigalle qui n'avancent pas. Et puis le mec, devant le Tati, qui s'est dit que c'était le bon moment pour me vendre des lunettes de soleil.
J'étais saoulée, j'étais trempée. Mais j'étais dehors et plus confinée dans un métro trop bondé.

Tu me voulais sûrement pas grand chose de plus que juste papoter 2 secondes. Mais tu vois Roger, c'était pas le moment. Et pour la énième fois, une nana, quand elle se sent épiée, ça la fait juste flipper. Ça lui donne pas envie de tailler le bout de gras.

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PS : BTW, un crash du genre incompréhensible en boucle dans les media, ça va, tout va bien... Ma flipaille de l'avion se porte super bien merci !

dimanche 15 mars 2015

Tata Elise

C'est sous la couette et alors que la température ne doit pas dépasser les 15 degrés chez moi que je m'adresse à toi, lecteur. Comme, pour d'excellentes raisons d'ailleurs, je dois faire de grosses grosses économies (si on m'aime, on prie pour moi dans les prochaines semaines, si on ne m'aime pas aussi d'ailleurs, je ne peux me passer d'aucune onde positive, même malveillante, oui je sais ça ne veut rien dire, et oui je sais je fais des parenthèses à rallonge, mais tout ça pour dire : bientôt une bonne nouvelle, il le faut !), j'ai décidé que c'était presque mi-mars et donc que je coupais le chauffage. Résultat des courses : dans quelques heures je pense pouvoir écrire mon prénom sur la glace qui se sera formée sur mes fenêtres.
Quoi qu'il en soit, les vacances sont terminées. Ça craint sévère.
Morbihan

Parce que c'était bien.

Je ne te raconte pas la dose d'amour que j'ai pris :
- En arrivant à l'école de mes mini nièces d'amour quand l'excitation les a fait hurler dans la garderie en me voyant avec ma soeur, leur mère. Et vas y que je remonte la jupe jusque sous le menton (âge béni où tu te fiches complètement d'avoir une réaction exagérée, tu ne contrôles pas, tu laisses tout sortir, c'est bonheur, c'est cadeau !).
Bonnin forever
- En prenant la plus mini des deux sur mes genoux, elle qui sert si fort quand elle fait des câlins et dit "je t'aime Tata-Elise" de sa petite voix et du haut de ses 3 ans, elle qui rigole si bien lorsqu'elle me fait des queues de cheval avec ses mains (j'y ai laissé quelques cheveux au passage).
- En nous réunissant pour l'anniversaire de ma chère maman.
- En regardant la reine des neiges pour la deuxième fois en 3 mois, avec les mini nièces qui connaissent les paroles des chansons (et l'essentiel des dialogues du film en fait) par coeur (le 2 est en préparation, je répète, le 2 est en préparation).
- En savourant ma brioche bonnin de retour sur Paris, fraîche du jour, pas trop cuite, pas écrasée du train. Moi je dis : quand c'est bon comme ça, c'est forcément fait avec amour.
Bun - Les coudes sur la Table
- En allant a Toulouse, chez les copines qui
manquent manquent manquent à Paris... Parce que sérieusement, avec qui d'autre je peux en arriver à me demander si il est possible de se pisser sur le mollet, ou pas ? (La réponse est oui à priori, on pense avoir trouvé la position adéquat) Ou même évoquer (critiquer, bitcher sur) les blogueuses mode ? Et puis à quand l'ouverture des Coudes sur la table à Paris ? Là encore, quand c'est bon comme ça, c'est que y a de l'amour dans les casseroles (avec l'accent pour faire comme Maïté).
Et puis pour toutes les autres raisons que j'ai oublié, vu que d'une façon générale pendant ces 17 journées je n'ai croisé que des gens que je kiffe, et ça, ça... C'est bon !


Parce que c'était studieux. Un peu. Ici on ne s'est pas trop vu, mais là-bas un peu plus. Et puis j'ai publié la première partie de la seconde interview que j'ai fait de toute ma vie. J'ai mis 4 semaines. Beaucoup beaucoup trop de temps donc. Surtout que la rencontre était chouette et le sujet assez passionnant. Bref "vas-y voir", ça parle d'un street artiste qui s'appelle KAN et du street art en général, et franchement c'était bien et franchement j'espère avoir réussi à en faire un truc pas trop dégeu, parce que retranscrire 1 heure 30 pour une nana comme moi incapable de faire dans la synthèse, c'est challenge ! (La suite cette semaine si tout va bien).
J'ai des trucs franchement chouettes dans les tuyaux. Je ne devrais pas faire du teasing sur des bidules pas encore concrétisés, je pars donc du principe que c'est un poste porte-bonheur, parce que franchement y a du lourd !
Colliours
Je n'ai pas forcément fait tout ce que je voulais faire, mais j'ai bien avancé, et pris du temps aussi. Franchement.

Et enfin parce que j'ai un nouveau prénom. Tata-Elise. Prénom composé.
Y a qu'à voir la tête des mini nièces quand on leur demande comment elle s'appelle tata Elise : "bah, Tata-Elise voyons!". L'ajout de la particule s'est confirmé quelques jours plus tard, lors de mon saut de puce vers les plages de Colliours : si la Chiqui de ma copine de lycée avait bien compris que c'était Elise la copine de sa maman et non pas sa tante Elise, soeur de sa maman, avec qui elle partageait son picnic, ça ne l'a pas empêchée de m'appeler Tata-Elise (donc) toute la journée. "Tata-Elise, la copine de maman".
Oui ? Qui me parle ?

Sur la plage de Colliours j'ai mangé la première glace de la saison (2 boules : menthe chocolat et chocolat noir, on s'dit tout). J'étais en short (OK, avec collants = ma tenue fesses à l'air de l'hiver). Presqu'en T-shirt. Quand je te dis que l'hiver est terminé et qu'il est temps de passer au printemps, saison des nouveaux projets !!

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PS : Ah oui et puis j'ai fait ça aussi (aka jouer avec un petit crâne), qui fait toujours du bien quand on voit le résultat post retouche et après tri des photos... (oui j'ai tendance à la tête baissée et aux yeux fermés - suis pudique !) - photos non libres de droits, gnagnagna...

mercredi 4 mars 2015

T'en veux d'autres ?

Ce midi, alors que j'avais mon pain de la boulangerie bio dans la main droite et que je faisais la queue en attendant mon grec, pain galette, sauce blanche, salade / tomate / oignon, sans frite, je me suis dit que j'avais un rapport à la bouffe peut être assez personnel.

Déjà, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive : quand je ne suis pas très bien, j'ai envie d'un Kebab. On ne parle pas de "pas très bien" dans la tête, non non. Plutôt genre lendemain de cuite ou, comme c'est le cas aujourd'hui, lendemain d'une nuit pourrie à maudire ce que j'avais pu manger la veille au soir. La gerbe* quoi (glamour du jour bonjour !).
Va comprendre Charles. N'empêche que le doc m'a dit un jour : "quand vous n'êtes pas bien, mangez avant tout ce qui vous fait envie". C'est vous l'doc, doc ! Suis pas contrariante.
Et puis il y a le reste...
Si je vais régulièrement au macdo, je fais aussi mes courses a la biocoop et consomme des produits de saison (la tomate du Kebab ne compte pas).
Quand j'ai la tête qui vrille et les idées obscurcies, je ne peux rien avaler. Quand j'ai la dalle, c'est que j'ai globalement la forme.
Je mange rarement à heures fixes (un peu plus quand je suis avec des gens).
Je suis incapable de prévoir la liste de ce que je vais manger à l'avance : une chance sur deux pour que je n'en n'ai plus envie au moment M ou que l'on propose un contre-plan à mon gratin de pâtes, laissant les aliments se perdre dans mon frigo. Je déteste gâcher et trouve un sentiment chelou de satisfaction quand mon frigo est vide : c'est que je ne suis obligée de rien, aucune date de péremption à respecter, tout est à inventer (où comment je traduis sur mon frigo mon esprit libre et les cheveux au vent...)

Il était 13h30 quand je suis allée chercher mon grec, alors forcément c'était heure de pointe, et j'ai eu le temps de penser à plein de trucs métaphysiques comme ça.
Du coup je partage !

Un dernier point dont je souhaitais m'entretenir avec vous (on est formel ou on ne l'est pas). Ce weekend, j'ai appris que peut être (toujours pas très sure que ce soit vrai), ce n'est pas français de dire "t'en veux d'autres ?", à table notamment, quand il ne s'agit pas de parler de quelque chose de dénombrable.
Par exemple :
- des cacahuètes sur la table : "T'en veux d'autres" = OK
- de l'eau dans le verre : "T'en veux d'autre ?" = KO
Sérieusement ??
Parce que c'est tout un pan de mon existence qui est remis en question ici. Il suffit d'une table basse et d'un apéro parfois pour lancer de grandes discussions d'ordre fondamental.

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"La Gerbe d'Or" aka the golden sheaf of wheat
* Ce mot, je l'aime bien, parce que quand j'étais à Sydney, je bossais dans une boulangerie qui s'appelait "La Gerbe d'Or". On nous demandait souvent ce que ça voulait dire, et on avait, sur un bout de papier, noté la traduction "the golden sheaf of wheat" (10 ans plus tard je m'en souviens encore alors que je ne l'ai plus jamais employée). Pour la blague, entre nous, c'était "golden vomit". Et ça me fait toujours rigoler...

jeudi 26 février 2015

H-7

Aujourd’hui c’est le dernier jour avant les vacances.

Je me souviens, quand j’allais à l’école (forever ago), le dernier jour c’était souvent relâche. En cours de français on regardait des films "adaptés" d’un roman, les récrés étaient plus longues, en anglais on jouait les scénettes du bouquin Apple Pie et à la cantine, y avait des frites.
Depuis j’ai grandi. Résultat des courses mon nombre de jours de vacances s’est considérablement réduit et surtout je dois les poser quand Micheline n'a pas pris les siens, que Roger est revenu, et "idéalement si Robert pouvait être là quand toi non, bah ça serait mieux". Les joies de bosser dans une PME.
Ajoutons à cela la liberté (chérie) qui m’incombe (antinomerie) ça se fait souvent qu’arrivée à quelques semaines de la fin de validité de mes congés, c’est Byzance en nombre de jours restants. Et là bam ! 2 semaines d’une coup que j’m’en vais vous poser chefs, ajoutons à cela mon vendredi du 4/5ème et c’est 17 journées de folies qui s’ouvrent à moi. Sauf que ce qui vaut pour moi ne vaut pas pour mes camarades… Et c’est moyen relâche dans les bureaux.

Dans la réalité, je dois quand même dire que tout fou l’camp.
Sous mes yeux ce ne sont plus des cernes, mais des petits coussins pour maintenir mes yeux ouverts. L’efficacité est limitée et je sens que ça tire sec sur les côtés pour maintenir la paupière levée.
J’ai les cheveux qui mériteraient d’être attachés (ou lavés, au choix). Sauf qu’ils sont encore trop courts, mais aussi un peu trop longs pour que ma coupe ressemble à quelque chose. J’ai mis un peu d’Elnett (comme Claudia) pour cacher la misère. Là encore je ne suis pas certaine que l’illusion soit folle mais j’ai des cheveux crados ET volumineux.
Avant de partir j’ai chopé un jean qui trainait par là et mon hoody Venice Beach California que je porte comme un doudou, par tous les temps, depuis 3 mois. En gros, en dehors du fait que je n’ai pas gardé mon pyjama sous mon pull, on pourrait presque croire que c’est dimanche (ah non j’ai mis mes lentilles aussi). Sauf que c’est jeudi, que je suis au boulot, pour encore 7h environ. Juste je ne ressemble à rien. Même mon ombre à plus de classe.

J’ai fait tout de même l’effort de mettre du vernis sur mes ongles mais disons nous les choses, c’est un cache misère vu leur pauvre tête. Cernes + ongles rongés, c’est bien le signe qu’il est temps de prendre un peu de vacances. Je les attends avec une certaine impatience je dois l’avouer, et ce n’est même pas pour aller me la couler douce sous le soleil et face à la mer. Non, c’est parce que je vais voir des gens chouettes, travailler sur des trucs intéressants, faire un câlin aux mini nièces et sortir de ma tête plein d’idées ou de trucs que je veux écrire.

Ce sont eux, je pense, qui génèrent mes insomnies.
Quand ton "passe-temps" devient ce qui t’anime et commence à se rebeller en voulant prendre plus de place que tu n’as de temps-libre, par tous les moyens.

xxx

dimanche 22 février 2015

Flashs


  • Un grain de raisin qui roule aux rythmes du métro. Il est tard. Il est libre d'aller et venir.
  • Un agenda ironiquement vide jusqu'à la page de vendredi prochain quand démarrent mes vacances et où s'entassent sur les 17 jours suivants horaires de trains, choses à lire, idées d'articles, déjeuners à caler, contacts à prendre, emails à envoyer, horaires d'avion.
  • Le journal d'appel de mon téléphone saturé par un numéro qui revient, tous les jours, systématiquement. Bouygues Télécom a du mal à voir les signaux. Mon ignorance n'est elle pas suffisante pour comprendre que "non, merci, je ne veux pas de nouvelles options pour mon forfait"?
  • Le rideau clos de la boulangerie bio à quelques mètres de chez moi. La "bonne boulangerie" des Batignolles, à côté du marché, fermée elle aussi. Les vacances de février : l'équivalent hivernal du 15 août parisien.
  • L'album de Fauve sorti lundi, le temps exact de mon trajet en bus le matin, porte à porte, de la première à la dernière chanson, en boucle, donc, depuis lundi.
  • Un gilet noir, trempé, à ma droite, sur la rampe d'escalier. Les fesses posées sur les marches froides, la jupe courte bien insuffisante pour les couvrir et les collants relativement peu épais. Les cheveux qui gouttent dans mon cou et les copains qui traînent à arriver. Il ne suffit pas de s'habiller à la mode printanière pour que ce soit la réalité. (Et ce temps de chiotasse parisien...)
  • Des raviolis poirreau ricotta, du jambon de parme, un tiramisu.
  • Juno, ce soir, sur 6Ter. Flashback en 2008, les copains se pacsaient et je négociais avec ma boite une transition vers le Canada. La BO de ce film, c'est l'excellente BO de cette époque.
  • Le reflet dans le miroir le matin. Besoin de retourner chez le coiffeur. Le problème des coupes plus courtes : ça nécessite plus d'entretien.
  • Le reflet dans le miroir le matin (bis) : derrière les mèches trop longues, les cernes. Cette étonnante habitude que je prends de ne pas réussir à m'endormir avant 2h du matin et d'être réveillée vers 5 ou 6 heures, tous les matins.
  • Le soleil, cet après midi, pour un peu plus d'une heure, directement dans mon salon, directement dans mon cou. 
  • Un gâteau au yaourt. Trop sucré, pas comme j'aurais voulu, mais le plaisir de compter : 2 yaourts de farine, 1/2 yaourt d'huile, ... 
  • ... Février


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vendredi 13 février 2015

Love songs

Selon les décalages horaires et l'heure à laquelle je vais réussir à terminer ce poste, c'est (peut-être) la Saint Valentin... Cette fête putassière ('scuse my french) de riche qu'on snobe quand on est en couple ("c'est une fête commerciale") et qu'on adorerait snober en tant que célibataire, sauf que, manque de bol, ça sonne faux. Si tu es adeptes de la blogosphère, alors tu as pu le constater, ça déborde de coeur autour de nous, de rouge, de rose, de bisous, de "bons plan restaus en amoureux" ou autres marronniers élimés.

Comme j'ai ce billet en tête depuis un petit moment et qu'il colle bien dans le thème, voici donc mon humble contribution.

Cher ami, toi lecteur de haut rang, as-tu déjà remarqué comme les jolies chansons d'amour, les vraies, les belles, celles où les paroles veulent dire un truc et la mélodie t'emporte un brin, sans forcement être dans la sur-émotion, mais tu "ressens" le bidule, as-tu remarqué comme il s'agit souvent de chansons de ruptures ?

Vois-tu, je nous souhaite, toi, moi, le monde, de vivre si ce n'est un happy ending, en tous cas un happy moment avec un gens bien, cultivé, intéressant, drôle, un regard profond, le poil soyeux et l'âme douce (ceci n'est pas une annonce pour site de rencontre). Le genre de gens que tu as envie de voir s'épanouir et qui te soutient dans ton épanouissement.
Un gens bien quoi.
Avec en plus un truc un brin magique du genre alchimie qui fait que c'est pas juste un pote pour aller au cinoche.
Ce happy moment, un peu long, fondé sur l'idée de construire des "projets ensemble" (quoi qu'ils soient, mais pas juste "chez toi ou chez moi demain ?"), malheureusement, se devra d'avoir une BO de ce genre là.



Fort heureusement pour la BO de ma vie, ma réalité est beaucoup plus tortueuse.

Déjà en règle général, les soirées parisiennes donnent des moments plus...



On va pas s'mentir, j'ai 30 ans, I've got game, des jolies jambes, des restes de gymnaste, un patrimoine génétique pas trop dégeu...
(et je demande à mes parents et ma grand-mère de comprendre le côté romancé de ce moment bloguesque... de l'ensemble de ce poste en fait... mais vous avez pas mieux à faire que de vous balader sur mon blog ?).

A partir de là plusieurs solutions sont possibles me direz vous : c'était bien ou c'était bof.
Sauf qu'il y a la troisième option magique. Celle où c'était bien mais, eh! que veux-tu, "c'est pas si simple" (ou sa p'tite soeur "c'est compliqué"...).
Et là, souvent, vient le talent !



Faut dire, je ne suis pas simple non plus... Et j'avoue, si j'mets du temps à baisser la garde, c'est aussi parce que je connais ma capacité à mordre quand j'ai l'impression de me (faire) couper les ailes...



Les exemples musicaux autour de moi sont trop nombreux pour les ignorer.
Quand on m'explique comme ça que l'amour est si mince, je ne peux que me taire et écouter... (chut ! on a dit. écoute) :



Alors quand tu sors d'une période où ton égo a pris deux ou trois claques et que tu t'es retrouvé(e) en rade sur le bord du chemin, finalement, ce dont t'as envie, c'est qu'on te dise que tu mérites qu'on se batte pour toi. Ça peut paraître idiot, mais oui "tu le mérites !" (se dit-elle le soir devant son miroir)



Bien bien bien.
On commence à sentir le moment déprime nous guetter.
Un sursaut d'honnêteté cependant vient contredire mon argumentation. Et c'est peut-être parce que la Lili en question elle s'appelle Elise dans le film dont cette chanson fait la BO, mais n'empêche que s'il ne devait en rester qu'une, ça serait peut-être celle là...
Celle qu'on viendra (évidemment) murmurer à mes oreilles (toi, gens bien) :



C'est vrai, mine de rien, que des chansons intelligentes bien foutues et positives qui parlent d'amour, il en existe. Peut-être que rien n'est perdu !



C'est que c'est pas facile d'écrire sur l'amour, un truc qui sonne juste, pas trop creux, suffisamment précis pour marquer LE coup. Le bonheur est un vaste sujet dont le périmètre est bien relatif. Les blessures à l'âme, elles en revanche, sont beaucoup plus universelles.

Et sur cette fin psycho/métaphisique, on notera que je ne sais, moi même, pas très très bien écrire sur le sujet. Du tout. Mais j'y ai mis tout mon coeur ! (winky face)

xxx

dimanche 8 février 2015

Où est ma Ventoline ?

Vendredi matin, je suis allée voir un pneumologue, pour "faire un point sur mon asthme".
Tout a démarré il y a 2 (3, 4, 5 ?) ans quand j'ai commencé à tousser.
D'abord un peu.
Et puis tout le temps.
Jusqu'à ce que ça me réveille la nuit.
Alors après avoir laissé traîner ça une bonne année, je me suis décidée à aller voir le médecin. Il s'en est fallut de quelques questions routinières pour que nous décidions que je faisais un asthme léger. Nous avons convenu d'un traitement et de refaire le point d'ici quelques mois.
Cahin caha, j'ai pris mon traitement, oubliant négligemment le spray que je devais aspirer et me contentant de quelques comprimés quand l'ordonnance était renouvelée. J'ai senti un mieux, j'ai fait plus attention, jusqu'à ce que ça ne suffise plus, que je me décide à retourner voir le médecin, qui m'a conseillé d'aller voir Yannick, dans le 9ème, "il est très bien".
Et voilà comment jeudi soir je passais une radio des poumons "Collez vous contre la plaque mademoiselle... Mais c'est frooooooooooid !!", prémisse obligatoire à la rencontre avec Yannick. Et vendredi matin j'attendais dans une salle d'attente impersonnelle avec parquet, moulures et cheminées (le PMC de m'ssieur Haussmann version pas super bien entretenu), radio dans la main.

Yannick m'a prise presque à l'heure. En tous cas j'étais en retard et je n'ai pas attendu plus de 5 minutes. En entrant dans son bureau j'ai découvert un savant bordel organisé en piles, un rideau orange très moche derrière la porte, une machine chelou dans le coin à droite où j'anticipais à juste titre qu'à un moment ou à un autre de notre entretien j'allais devoir m'asseoir et souffler dans le bidule posé devant le siège.

A peine assise face à son bureau, j'ai voulu commencer mon blabla "en fait je viens vous voir parce que il y a 2 ans (ou 3, 4, 5 ?) je toussais et...". Ni une ni deux, Yannick m'a mise à l'aise. "Asseyez vous mademoiselle, on va reprendre depuis le départ, depuis l'enfance, mais d'abord, sortez votre carte vitale".
Ah oui, d'accord. Depuis l'enfance ? Oh Boy! On n'est pas rendu...
Vous commencez à comprendre, quand il s'agit de gérer ma santé, c'est un peu compliqué. Les médecins m'angoissent, prendre des médicaments ne me semble pas "naturel" pour deux sous (expression de mamie du jour), les ordonnances traînent en général plusieurs jours avant que j'en fasse quelque chose et j'exclus régulièrement certains médicaments de la prescription (sérieux c'est quoi cette manie de me prescrire un complément en vitamine D tous les hivers ?). Alors forcément de devoir décrire ce qui m'a amené à prendre de la Ventoline quand j'étais petite ... aucune idée. Quel âge j'avais ? euh... Des allergies ? oui, c'est revenu depuis quelques années. Une période en particulier dans l'année ? alors attendez là on est en février donc bah euh... non, je crois pas. Si je prends des antihistaminiques ? oui, non, en fait ça dépend, en général ça passe tout seul mais des fois non. La dernière fois ? euh bah je sais plus. j'ai eu des "crises" d'éternuements il y a quelques semaines, c'était peut être une allergie. ou pas...
Voilà voilà.

C'est clair ou bien ?

Cette appréciable impression de ne rien maîtriser me concernant.

Trêve de blabla, arrive le moment d'aller souffler dans la machine et de m'asseoir dans une cabine en verre. Je fais des petits exercices de respiration, respiration courte, longue, inspirer à fond, expirer à fond (j'ai l'impression que je vais m'évanouir - carrément !). Après avoir pris une petite bouffée d'un truc aidant à respirer, on refait la même pour voir si ça fait quelque chose.
Résultat des courses : je fais une asthme de niveau 1 (léger), mais installé qui doit se traiter par un traitement de fond. Parce que contre toute attente et malgré les apparences (...) j'ai une grande capacité pulmonaire (113% vs. la moyenne pour ma corpulence), mais je suis à 90% d'utilisation vs. la moyenne.... Du coup c'est du 90 pour 113 en fait. Et après inhalation du bidule pour aider, j'atteins les 105 pour 113. Yeah !
"Vous ne faites pas nécessairement de crise, mais vous avez appris à vivre avec vos limites (comme quoi, j'en suis capable). Parce qu'en réalité vous ne respirez pas à 100%, jamais (JA-MAIS, NE-VER!)"
Hum.... Ah ? Oui !
Sur les courbes ça semble vachement évident.

Je pose tout un tas de questions "et la courbe noire, c'est la moyenne ? et c'est calculé comment ? et ça vient d'où ? et pourquoi ? ..." (oui parfois j'ai 4 ans).
Au moment de payer par chèque (yes, j'ai utilisé un chèque!), je pose mon ultime question, celle qui me taraude depuis des années, depuis le jour où on m'a prescrit un truc qui était comme de la Ventoline mais différent : Quand on dit Ventoline on parle de quoi ? De la molécule du médicament, du produit en lui-même, de la marque ?
Alors chers amis lecteurs vous serez ravis d'apprendre que la Ventoline est une marque, la marque du premier médicament contre l'asthme qui s'est vraiment démocratisé, et depuis, par commodité, tous les sprays contre l'asthme sont appelés Ventoline, même s'ils sont d'une autre marque.
La Ventoline, c'est le Sopalin ou le Frigidaire des asthmatiques.

Rien que pour ça, et parce que pour une fois j'ai pas eu l'impression de lâcher une fortune à un spécialiste juste pour 10 minutes bâclées, j'étais contente d'avoir rencontré Yannick.

xxx

PS : les mots clés du jour sont pneumologue, asthme, Ventoline.

vendredi 30 janvier 2015

Savoir le voir

Lundi, 8h45, je mets mes chaussures pour aller bosser, je me retrouve assise sur mon lit, devant mon graaaand miroir, et alors que je me regarde machinalement grimacer pour mettre le pied dans ma chaussure, j'ai cette soudaine réalisation : ma grande, t'as 30 ans, pas de crédit, pas de gamin, pas de mec... T'es libre. Pourquoi là, maintenant, à ce moment précis ? Who knows, who cares...
Et si ça me donne pas les "réponses" (mais à quelles questions ??), ça fait quand même du bien de se le rappeler.

Mercredi, 17h. Je sors en avance d'une réunion chez un client que je pensais durer jusqu'à 18h au moins. J'ai deux possibilités devant moi :
- aller bosser et rattraper le retard que ma non-motivation accumule depuis 3 semaines, que ce soit de chez moi ou de mon bureau, ou bien,
- retourner vers mon bureau, bosser un peu (donc), et aller à mon cours de français que je pensais rater.
Je choisis la troisième solution : regarder mes emails depuis mon portable, faire un vieux transfert à l'équipe sans "coucou" ni "bisou" d'un email urgent où j'étais la seule destinataire, éteindre mon téléphone, et aller voir Wild au cinéma.
Je ne saurais vous dire si c'est la douceur de la transgression, le sucre des popcorns, où des paysages que je n'aurai jamais la force d'aller chercher (j'veux dire, la nana elle a quand même fait le sentier de randonné le plus long et le plus sauvage d'Amérique... Qui me connait un peu sait que c'est pas forcément pour moi), mais pour la première fois depuis quelques semaines, planquée dans cette salle avec la certitude que rien ne pourrait bouleverser ce moment, j'ai eu l'impression de respirer.

Jeudi, 23h30. De retour d'une chouette soirée à parler voyages, tout est possible, Banksy et broderies, il neige sur Paris. Je descends la rue Caulaincourt et bifurque vers le cimetière de Montmartre. Pas très loin de la tombe de Dalida, je freine mon pas de parisienne et lève les yeux vers les réverbères. Je marque un temps d'arrêt. Oui, parfois, quand la pluie revêt ses habits de princesse, je la trouve jolie, et je la laisse tomber sur le bout de mon nez avec le plaisir de la sentir atterrir dans sa douce froideur. Et laisser le temps à la petite neige de Paris de tomber, c'est sacrément freiner la cadence de sa démarche.

A quelques heures du dernier jour de janvier, date limite de consommation pour les voeux 2015, ma boite aux lettres était pleine de 3 enveloppes, dont seulement une était ma facture EDF. 2 cartes de la famille, 2 cartes en plus de celles déjà reçues. Une bonne moisson cette année.
L'une d'elle signait "Une chose dont il ne faut pas douter, c'est la famille".
I second that...
Surtout quand le lendemain c'est la famille de coeur qui vient frapper à ma porte, enrubannée d'un papier cadeau en guise de "Je pense à toi".

Il suffit peut être de prendre le temps d'entendre et voir les gens qui vous aiment et vous soutiennent pour faire taire les bruits parasites qui mettent en doutes.

xxx

PS: oui j'écris des textes en mode grande introspection en ce moment. C'est relou nan?
PS bis : parce que vraiment ça m'amuse, les mots clés du jour sont Wild, Banksy, Dalida et Caulaincourt. Suis une buse en référencement Google...

dimanche 25 janvier 2015

clap clap clap

C'est le bruit que font les touches de dame pomme depuis 3 jours.

Clap clap clap...
Elles n'arrêtent pas. Indépendamment de leur volonté elles alignent des lettres qui vont bien ensemble, et d'autres... vachement moins.

Là c'est dimanche, alors je ne fais pas semblant. J'ai mes lunettes sur le nez, mon pantalon et mon hoody "Roots" (Canada forever), les cheveux pas super propres, et parce qu'on se dit tout, je ne suis passée par la salle de bain que pour faire pipi et étendre mon linge depuis ce matin.
Mais ça continue à faire clap clap clap.

Là c'est 17h alors j'ai décidé de faire une pause. J'ai pris dame pomme pour qu'on aille sur le canapé, loin des papiers étalés, loin de mes recherches sur les derniers résultats de l'étude d'audience Global One parue cette semaine. J'ai switché de compte google pour quitter media/tER et venir respirer... ici.
Et ça continue à faire clap clap clap.

Exutoire du soir : bonsoir !

Ce weekend j'ai :

  • Publié un article bilan sur la TV en 2014 et ses perspectives. Il n'a été vu par personne. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Rédigé le premier article que je vais publier sur le Webzine SoBusyGirls. Et oui. Depuis bientôt, on espère, je deviens une rédactrice SoBusyGirls (cette phrase ne veut rien dire, cherche pas). Ça veut dire que moi comme d'autres (j'arrive pas à me rendre compte honnêtement) on publie des inédits pour un site dont l'audience est entre 100 et 1000 fois supérieure à la mienne. Non je ne suis vue par personne. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Traduit l'interview publiée il y a 10 jours et dont je vous parlais la semaine dernière. Une version anglaise vient donc miraculeusement d'apparaître. Bon, pour de vrai j'ai fait 15% du taf vu que ce n'est pas moi qui ai fait la traduction. Moi j'ai juste relu 22 fois un texte que j'avais déjà relu 47 fois avant. Et j'ai surtout trouvé l'exercice passionnant. Pour plein de raisons. L'une d'entre elle : me rappeler comme le français est un chouette terrain de jeu pour moi. La pointe de sarcasme par exemple qui fait (un peu) de ma touche personnelle, elle est française. Une question de maitrise de la langue aussi, surement... Je remets le lien mais pour le coup vous avez été assez "nombreux" a jeter un oeil sur la VF initiale. Ne me mentez pas, je sais tout.
  • Amorcé la préparation de ma prochaine interview que je dois confirmer pour le weekend prochain. Par "amorcé" j'entends noté sur ma to do list que je dois le faire. Il faut bien commencer quelque part. Commencer, c'est aussi le bon mot pour la rédaction d'un article que j'aurais du faire il y a 5 jours quand MetroNews annonçait faire sauter 5 de ses publications sur la fin du mois de janvier. Je n'ai pas fini. J'ai la tête qui freeze. Je ne vous mens pas, vous savez tout.
Vu comme ça j'ai l'impression de n'avoir rien fait.
Par exemple je n'ai pas non plus rappelé ma maman (rien à voir mais je viens d'y penser). 
Par exemple je ne suis là que trop ponctuellement.
Par exemple pour ce qui est de contacter des vrais gens qui pourraient me faire un retour sur ce que j'écris, j'ai joué de ma capacité de procrastination ('tain j'ai réussi à l'écrire du premier coup!!). Suis du genre maligne moi : tant que je me frotte pas à ce qui pique, je me fais pas mal. C'est que ça réfléchit là dedans !! 

Et pourtant depuis 3 jours ça fait clap clap clap. Les mots s'enchaînent, se corrigent, se suppriment, se relisent, se réfléchissent...

Depuis que je suis passée au 4/5ème (depuis octobre en fait, depuis le moment où j'en ai vraiment fait quelque chose), je ne fais plus de grasse mat' et je passe des heures et des heures devant dame pomme (mon ordi, souviens toi). Et je vais être honnête avec toi : mon temps du lundi au jeudi prend du sens une fois par mois, quand mon compte en banque repasse dans le vert.
Les choses qui m'intéressent, qui m'enthousiasment, qui me donnent l'impression d'avancer, c'est pour le "weekend". 
Seulement parfois, le dimanche, quand j'ai les yeux et les lunettes sur mes stats de visites et que je vois la courbe tendre vers le 0, que dehors ça caille sa reum en short, qu'au lieu d'un mur à 10 mètres de moi je rêve de voir des vagues par la fenêtre à côté de la table où je travaille (même des vagues froides à la rigueur), je me dis qu'on n'y est pas encore. ("Y" étant l'idéal, celui qui donne la direction).
Je me dis que j'ai encore quelques clap clap clap à entendre. Et quelques autres trucs à faire aussi. 

Mais parfois il y a des petits miracles qui viennent de nul part. 
Comme par exemple lundi, quand j'ai reçu la réponse de la rédac chef de SoBusyGirls me disant être RAVIE de m'accueillir dans l'équipe. Mon email, je lui avais envoyé depuis les plages de Venice cet été (en parlant d'idéal). Et si on continue à ne pas se mentir, je pensais m'être pris un vent. 
Ou sinon mercredi, quand en regardant les stats de media/tER j'ai découvert qu'un blog du site Le Monde m'avait cité pour un article paru le weekend dernier. D'où, pourquoi, de comment ? Aucune idée...

Alors on continue. 
Ça va pas tomber du ciel, on ne m'a pas élevé dans ce genre de croyances.

Clap clap clap. 

18h arrive, la pause est finie.
Ça va vachement plus vite d'aligner les mots par ici. 

J'ai même eu le temps de me faire un thé...

(Et sinon Fauve sort son prochain album le 16 février. D'ici là je suis en boucle sur ce morceau sorti en preview :


Quand je te dis en boucle c'est même pas (trop) exagéré)

xxx

Les mots clés de cet article : Fauve, MetroNews, dimanche, Roots, SoBusyGirls, procrastination, Le Monde, Venice Beach. Ça me fait sourire alors je vous le dis, pour info.

dimanche 18 janvier 2015

J'ai fait ma première interview...

Hé hé hé !

Dans le cadre de mon grand plan d'avenir, plusieurs choses se sont imposées à moi :
- Arrêter de bloguer anonymement et lâchement sous mon plaid à fleurs.
... Donc m'exposer.
- Sortir de ma zone de confort (celle sous mon plaid à fleurs) et aller à la rencontre de gens pas forcément dans mon quotidien.
... Et, truc de dingue, écouter ce qu'ils ont à dire.
... Parce qu'on n'écrit bien que ce qu'on connaît (et que je ne connais pas grand chose malgré mes grandes certitudes).
- Me faire connaître en relayant des gens plus connus que moi. C'est bas, mais c'est la dure loi des réseaux sociaux.

Ainsi, j'ai assez rapidement compris qu'il serait pas mal d'interviewer des gens.

L'exercice est loin d'être évident.
On n'interview pas juste pour le fun, il faut un sujet, une idée de là vers où on veut mener l'entretien. Il faut préparer ses questions. Il faut que la personne que l'on target soit d'accord pour "perdre" 30 minutes ou une heure avec vous. Il faut retranscrire l'échange. Et puis au final écrire quelque chose avec un sens, un fil conducteur, tout en restant fidèle au ton et aux idées discutées.

L'exercice est passionnant.
Et ce premier jet m'a permis d'apprendre beaucoup sur moi.
Déjà, et c'est pas nouveau, mener une discussion, réagir au bon moment, laisser l'autre s'exprimer et savoir le faire rebondir au bon moment, ce n'est pas inné. Et j'ai encore de quoi largement progresser. Mais je vois où (en tous cas pour commencer), et c'est déjà pas mal.
Ensuite je ne supporte pas d'entendre ma voix au dictaphone. J'ai envie de me donner des claques c'est terrible. La retranscription est donc un enfer vu que je boucle N fois sur certaines phrases pour les mettre correctement par écrit, et je peux difficilement, miraculeusement, sauter les moments où c'est bibi qui blablate.
Enfin, quand on arrive au bout du bidule, au stade "publiable" et qu'on a l'impression d'avoir réussi à donner un vrai sens, d'avoir été fidèle à l'échange, bref, d'avoir fait ce qu'on voulait, on se dit que les 5h de préparation (lectures, rédaction des questions, ébauche de plans, etc.) + 30 minutes d'entretien + 2h de transcription + je-ne-compte-plus heures de rédaction, correction, révision... Ça valait vraiment la peine.

Comme je suis une filoute, j'ai demandé pour ma (toute) première fois (tou-toute première fois) à quelqu'un que je connais (un peu). Ça intimide moins (j'étais en mode panique les 2 premières minutes et on a fait genre il a rien vu).
Mais ça n'a rien enlevé à l'intérêt du moment.

J'ai hâte de pouvoir en faire d'autres, sur d'autres sujets, de pouvoir utiliser media/tER (vas y suis : c'est mon blog numéro 2) comme une douce excuse pour aller à la rencontre de gens qui m'inspirent, m'interpellent, me font réfléchir.
Un premier exemple, donc, en suivant ce petit lien : clique clique ! On y parle musique, travail, écriture, composition, message de l'artiste, tout ça... Et c'est pas pour me vanter, mais c'est pas mal du tout (genre) !

Pour la petite histoire, j'avais prévu de publier mercredi 7 janvier. Finalement j'ai changé d'avis. J'avais plus l'envie.
Comme je reste persuadée que la culture, l'expression d'opinions, (tout ça tout ça) est primordiale pour combattre l'intolérance, je l'ai fait une semaine après, pour marquer le coup.
Même si y a que moi qui l'ai vu comme tel, c'était mon clin d'oeil à moi-même.
xxx

lundi 5 janvier 2015

Le concept de la beu-bar*

Lors d'une soirée, j'indiquais à la copine "J'essaye de faire un eye-contact avec le mec là-bas, il est pas mal". De la façon particulièrement discrète qui la caractérise, elle s'est retournée pour revenir, après un tour complet, en face de moi.

"Le brun avec la barbe ?" M'a t'elle demandé.
...


Est apparu alors une évidence devant mes yeux : si la nuit tous les chats sont gris, à Paris, tous les mecs de 25 à 35 ans portent la barbe (et sous les lumières de le nuit, sont en général bruns).

Il y a plusieurs types :
- la barbe de 3 jours,
- la barbe, la vraie, mais la bien taillée
- la barbe "ok attends si je fouille j'ai peut être une pièce à te donner", aussi appelée barbe du hypster.

La barbe est peut être aux mecs ce que la mèche devant les yeux et la raie sur le côté a été aux nanas il y a quelques années : un genre de standard, un rite d'appartenance pour se reconnaître entre soit.

Alors la vérité, et malgré la théorie du film "Les gazelles" laissant sous entendre de fuir fuir fuir les barbus, c'est que bah oui, ça vous change un homme.
Preuve en est, quand le potzo de comme mon frère se rase, on dirait qu'il a 15 ans (sorry dude, tu sers mon propos).

Et puis c'est sexy (un peu), ça donne un côté sauvage (grrrr).

Mais le piège, aussi, c'est que ça vous vieillit un minot en deux deux. Et voilà comment LUI, cet australien de zicos pour qui je suis tombée en amour** il y a quelques mois, n'a finalement QUE 26 ans (whaaat?)


Néanmoins, et avec toute la nuance qui caractérise ce post (je suis fatiguée, tout le monde - relous compris - est revenu de vacances, je m'accorde un petit craquage), il faut quand même qu'on se dise les choses : messieurs, parfois, c'est limite. Faut que ça reste propre. Parce que le côté "viens chez moi, je vis dans la rue", j'ai beau pas être trop matérialiste (bah quoi ?), ça me bloque un peu quand même.

Sur ces réflexions du soir (bonsoir) j'vous laisse. Y a Ben Affleck qui va sauver le monde avec Bruce Willis. Ça semble mal parti. Mais j'ai espoir.
(Même si ils n'ont pas la barbe)

xxx

PS : En revanche la 'stache, je suis pas sure hein, ça fait toujours chelou / "je vis en 1910"...
Même sur Jude.
Comme quoi !

* C'est du verlan. Ça m'arrive. Souvent ce soir d'ailleurs.
** Façon de parler, on s'entend, il ne sait pas qui je suis (entre autre problèmes).