mercredi 30 janvier 2013

Pensées du soir

Ces derniers jours, en faisant du grand ménage j'ai trié mes ELLE.
Et j'en ai ressorti les petites phrases ci-dessous qui au détour d'un édito, d'une interview, d'un article m'ont fait réfléchir...

Extraits...

Interview croisée de Caroline Fourest et Sophia Aram
CF: On peut être français par la terre, par les racines, par amour ou à partir d'une migration. mais la plus belle partie de la France, c'est d'abord une idée généreuse et une promesse de liberté, d'égalité et de fraternité, dans laquelle se retrouvent tous ceux qui y croient. [...]
SA: l'inégalité est liée aux problèmes sociaux et pas, comme on essaie trop souvent de nous le faire croire, aux problèmes identitaires.
CF: Les jeunes doivent comprendre que ce triptyque [liberté, égalité,fraternité] est une promesse, une ambition, un rêve à atteindre, et non pas un cadeau Bonux donné avec la nationalité française ! S'ils arrêtent d'y croire, d'y rêver, et s'ils prétextent chaque vexation raciste, chaque injustice pour dire ce rêve-là est mort, alors il ne vivra plus. Aucun pays au monde n'est égalitaire pour tous, mais il y en a qui ne rêvent même pas d'atteindre ce rêve. Réjouissons-nous de vivre dans un pays qui, au moins, nous le promet ! Ensuite à chacun de relever ses manches pour que cette promesse se traduise dans les  faits.

Critique littéraire du livre Heureux les heureux
Yasmina Reza a cette phrase si cruelle : "Le couple, c'est la chose la plus impénétrable. On ne peut pas comprendre un couple, même quand on en fait partie".


Interview d'Elisabeth Badinter
Dans les années 60, la plupart des femmes, militantes ou pas, avaient comme objectifs l'indépendance financière, un rapport d'égalité avec les hommes, la maîtrise de leur corps. Mais aujourd'hui, c'est fini. La diversité des modèles s'est imposée et on ne peut plus se permettre de dire : "Voilà ce que veulent les femmes". Si l'on est culturaliste comme moi, c'est-à-dire que l'on pense que la culture est plus importante que la nature dans la construction de notre identité, alors on se donne les moyens du changement et de la liberté en essayant de modifier ses propres comportements et ses buts. Mais si l'on est, au contraire, adepte du naturalisme à la façon de Rousseau, on s'inscrit dans un modèle de contrainte : "Mes seins sont fait pour allaiter, mon corps est fait pour engendrer, mes hormones me commandent, etc." Cette influence du biologique et cette soumission à la "nature" peuvent être aujourd'hui pensées par certaines comme une source d'épanouissement.
[...]
Hommes et femmes ont plus de ressemblances qu'on ne l'imagine. C'est mon credo depuis 30 ans. La voie vers l'égalité, c'est de mettre le phare sur ce qui nous unit et sur ce que nous avons en commun en tant qu'êtres humains. La liberté des femmes ne va pas contre la liberté des hommes. Et réciproquement. Il faut donc absolument s'appuyer sur cette revendication de la ressemblance.

Edito du 21 décembre 2012 par Dorothé Werner
Si on suivait l'exemple des ados de la planète Web ? Hyper pragmatiques, depuis quelques semaines il ne signent plus "Lol" ("mort de rire") à la fin de leurs mails/tweets/sms/mms. Les initiales qui faisaient leur joie sont devenues ringardes en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Désormais le truc qui le fait grave, c'est "Yolo" signifiant "You Only Live Once" ("on ne vit qu'une fois"). C'est moins léger, franchement post-apocalypse, et tant pis si certains pensent que c'est le nouveau slogan "Carpe diem" pour débiles mentaux. On peut aussi choisir d'y voir un certain bon sens, le goût de la vie qui pointe son museau naïf sous la sinistrose.

xxx

2 commentaires:

amely a dit…

merci

amely a dit…

en fait je voulais mettre ce commentaire sur ton post sur bon iver...