Dans la dentelle

Pour fêter la fin de 2011 je suis allée voir Antoine.
Antoine c'est mon coiffeur. Il vient de chez Toni & Guy, une chaîne de coiffeur londoniens. Renter chez Toni & Guy, c'est comme rentrer dans l'antre de la coiffure Fashion. La musique est d'jeuns, le staff est d'jeuns, stylé, coiffé, looké, on s’envoie du "tu" et du "qu'est ce que tu veux qu'on te fasse aujourd'hui ? Comment tu vas depuis la dernière fois ?". Mon petit côté propret et "on ne se connaît pas alors on garde ses distances" en prend toujours un petit coup, mais même si ma coupe est loin d'être top tendance, je sais qu'Antoine ira toujours parfaire le dégradé. Et ça, ça fait plaisir.

Chez Toni & Guy en général on est pris en charge par au moins 3 personnes : une pour le shampoing, une pour la coupe (Antoine), une pour le séchage, et re Antoine pour parfaire les finitions sur cheveux secs.
Antoine est un coiffeur, mais Antoine n'est pas du genre cliché un peu efféminé. Stylé certes, mais plutôt masculin.
Antoine aime bien me jouer du compliment.
Antoine aime bien me faire rougir comme une neuneu au moins 3 fois pendant la coupe.
Antoine adore passer ses doigts sur ma nuque et youlala !!

Ça faisait environ 9 mois que mes cheveux n'avaient pas vus les ciseaux d'Antoine. Longs ils sont devenus, alors le dégradé... rien de bien simple : beaucoup de matière et une ligne qui doit se tenir des pointes jusqu'à la pointe de mon menton. Les finitions sur cheveux secs ont pris environ 45 minutes.
Le massage du cuir chevelu avait déjà bien réussi à me détendre, mais là, les petites attentions ça fait bien du bien. A la pointe du ciseau, chaque petit clac étudié, chaque cheveux lissé. Pour 45 minutes l'impression d'être un trésor, et lui de conclure en me comparant à Raiponce et en me disant "voilà la princesse".

Pour fêter la fin de 2011, je suis allée chez le coiffeur. Je décide que 2012 commence maintenant, au moment même où un mec qui me voit max 2 fois par an me dit que je suis une princesse.
Les fourches supprimées et le dégradé léger, on repart sur une page blanche.

xxx