mercredi 9 juillet 2014

I DO

J'adore les mariages.
J'aime sa symbolique, l'engagement de 2 personnes l'une vis à vis de l'autre, qui souhaitent, en plus, le partager avec tous leurs proches.
J'aime ce moment de positif, de jolis sentiments, d'émotions.
J'aime les robes de mariée (j'ai 2 ou 3 idées de ce que serait MA robe idéale, et non, contrairement à certaines idées sûrement reçues, aucune ne comporte de traîne).
J'aime les hommes en costard (bien ajusté, bien coupé, ça vous habille un mec).
J'aime les occasions de se réunir avec mes amis, ou ma famille, pour faire la fête.

Cette année, j'ai reçu 2 faire-parts. L'un pour Bergerac. L'autre pour Pornic. L'un pour les amis. L'autre pour les cousins.
C'est une grosse année, par ce que les mariages se font de plus en plus rares, malheureusement, alors que sérieusement, d'où est ce que c'est une mode de se marier !? (je suis bizarement super old school sur certains points).
J'ai dû passer mon tour pour le 21 juin, mais le 5 juillet, j'étais bien présente.
A Pornic donc, à 45 minutes de Nantes. A 14h devant la mairie pour voir les futurs mariés se "découvrir", pile à l'heure, avec la tenue que je voulais mettre pour ce jour et mon discours dans la pochette, j'étais prête !

Mais pour être honnête, quelques heures plus tôt, tout n'était pas si simple.

Déjà par ce que 6 semaines avant le mariage, je recevais la demande formelle de gribouiller quelques mots sur un papier pour les lire devant 90 personnes. Et que, outre la touchante demande, et les quelques idées que j'avais dans ma tête, j'étais dans l'incapacité de mettre plus de 3 phrases l'une derrière l'autre.
Alors je me suis dit que j'aurais bien le temps.
Et puis début juin, j'ai tilté que le moment était justement venu, mais celui de réfléchir à ma tenue. Sauf que j'ai aussi réalisé que même si on était début juin (donc), mon compte tendait dramatiquement vers le zéro. Les soldes arrivaient 10 jours avant la D date. "Je trouverai bien à ce moment là"... Et... Le vendredi 27, 2 jours après le début des soldes, lendemain du jour de paye, j'ai claqué un bras chez "des Petits Hauts" (Oh ! Malheur !) (A savoir : j'ai pris une importante résolution - un petit peu par obligation - de réduire mon train de vie. Mais pas ce mois-ci). Des jolis habits parfaitement utile (évidemment), mais rien de mariageable. La joie quand j'ouvre mon dressing, c'est que de temps en temps je redécouvre des perles, comme cette superbe jupe en soie sauvage rose fuchsia que je n'ai mise que 2 fois car elle nécessite un brin d'attention que je me refuse (repassage). Parfaitement mariageable ça ! Avec le corset noir tout simple mais classy. Avec les sandales à talons noires qui vont bien (10 cm de plus et d'un coup je me sens mieux à ma place). Ne manquait QUE... LA... Veste (par ce que déjà à ce moment là j'anticipais qu'il allait cailler à Pornic en ce 5 juillet)... J-7 avant le D-day, premier samedi des soldes, c'est parti ! Et après une bonne ballade à passer entre les gouttes et les pièges des vendeuses "mais ça vous va tellement bien", je l'ai trouvée, là, devant moi. A moins 30%. De coupe parfaite. A un prix abordable (indépendamment de l'économie)... 2 tailles trop grande ! Bon bah, voilà voilà. Je n'ai pas lâché l'affaire, et la gentille vendeuse a contacté une autre boutique. A 2 arrondissements de là. Victoire, elle était là, à la bonne taille, SO parfaite.
Le lundi 30 juin, la France se qualifie en quart de final me laissant dans la perspective de suivre le match depuis le métro pour la première mi-temps, puis un TGV direction Nantes pour la seconde.  
Damned !
Jeudi 3 juillet au soir. OK. J'ai la tenue. Mais toujours pas de discours. Je passe la soirée avec une amie. Alors ça oui, ça papotte ça papotte. Je ne rentre pas tard, mais à 23h30 je réalise que mon option bis pour le dimanche n'est pas super propre. Jamais meilleur moment que le présent pour lancer une machine ! 00:14, j'étends la robe melon à poids dorés. "Elle sèche très vite" m'a dit la vendeuse. Ça tombe bien, elle a moins de 8h pour être sèche !
8h le vendredi 4 juillet. Discours = 0. Sac = 0. Yeux collés de sommeil = 2. TOUT EST SOUS CONTRÔLE. Je termine de me préparer pour cette journée de boulot (quand même) avec la brosse à dent dans la bouche, le mascara dans la main, et mes pieds qui cherchent à rentrer tout seuls dans les sandales. Je jette mes habits dans mon sac (la robe melon est sèche... je sais, le suspens était insoutenable), prends soin de prendre mon ordi pour mettre en forme quelques mots d'ici le lendemain, je prends même le temps de penser que la batterie est HS et que j'ai besoin de mon chargeur.
15h le vendredi 4 juillet. Je suis convoquée à une réunion de plus d'une heure où 1. je n'ai rien à dire, 2. le sujet ne m'intéresse pas. C'est ce qui s'appelle faire acte de présence. Et à défaut de prendre des notes, je mets enfin par écrit quelques mots qui commencent à germer dans ma tête depuis mon trajet en métro du matin. Hallelujah, ça prend forme !
17h50, le bureau est vide depuis 50 minutes (à croire que la France joue à 18h).
La ligne 4 du métro est en proie à des soucis techniques.
Je laisse passer 2 métros.
Il fait au moins 50 degrés. J'ai le nez sous l'aisselle de mon voisin. La France vient de se prendre un but. Il me reste 8 arrêts de Métro et les couloirs de Montpar. entre la 4 et les quais de la gare à traverser en 25 minutes.
Je finis par atteindre la voiture 5 et sa place 31. Le wagon est vide ou quasiment, nous arrivons à Angers quand je réalise que j'aurais pu changer de place depuis Paris (c'est un direct) et me mettre tranquille à une place toute seule - mais anyway, la France a perdu 1-0, mon discours commence à ressembler à quelque chose qui me parle... Une ou deux petites heures par là dessus le soir même, le temps que Neymar sorte de sa coupe du Monde et que son pote Thiago se prenne un carton, OK, voilà, il faut juste une petite nuit de sommeil pour revalider le tout dans ma tête. Mais je le sens bien (et personne ne relira avant l'énonciation officielle).

... En temps et en heure...

Prête et habillée de ma jupe fuchsia et ma veste noire, les sandales me permettant de gagner 10 cm, j'étais là avec le discours dans la pochette et le serre-tête papillon dans les cheveux quand le marié à découvert le sourire ému de sa future épouse.

Toutes ces lignes pour conclure qu'on ne voyait qu'eux.

Ils étaient beaux.
Ils nous ont ému.
Ils nous ont fait danser.
Ils m'ont rappelés à des souvenirs australiens (par ce que c'est mes cousins qui m'y ont rejoint pour vivre leur aventure il y a près de 9 ans).
Ils m'ont fait prendre une grosse bouffée de positif de ma famille et permis de faire un câlin à mes mini nièces d'amour.
Et depuis samedi, ils me donnent envie d'écouter Jack Johnson.

There's no combination of words I could put on a back of a postcard... 
A défaut, c'était mon plan bis.
J'aurais tourné autour de ça en guise de discours :


Et sans le faire exprès, on n'est effectivement pas très loin

Note personnelle (genre le reste l'était pas) : qui dit mariage + 30 ans + célibataire + famille = "Et toi Elise, c'est pour quand ?". Alors pour tout vous dire, le souci, c'est que mon mec idéal, c'est Jack.

That's just the way it is ! Ca ne s'explique pas. 
(Ce n'est pas fait exprès mais je vous mets la grosse vidéo de lover là en plus !)

Et les mariés de l'année que j'embrasse bien fort, que j'ai été là où non au moment du "OUI", le savent bien (que ça ne s'explique pas). Non ?

xxx

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