jeudi 26 juin 2014

Vu, lu et entendu - les pensées du moment #2

Lu, dans le dernier bouquin de Gavalda La vie en mieux (dont le titre est un petit peu mon GRAND projet du moment), et ça m'a fait penser au coup de feu de ma Toulousaine de Chef, tous les jours, à 11h pétante (on mange tôt en province) :
"Je m'en moquais, qu'il fût cuisinier, balayeur ou trader. Même si j'ai la faiblesse de croire que pour choisir ce métier de chien qui consiste à nourrir ses semblables jour après jour, il faut être fondamentalement bon.
Je ne vois pas comment on pourrait tenir sinon.
Il existe peut-être de mauvaises gens avec une veste de cuisinier sur le dos, mais pour se lever si tôt et se coucher si tard, pour avoir si froid chaque matin en réceptionnant sa marchandise puis si chaud devant ses pianos, pour être à ce point sous pression au moment des coups de feu qu'on s'endort ensuite dans le premier bistro venu à l'heure de la pause, pour se donner le mal de plonger des légumes ébouillantés dans des bains de glaçons afin de leur conserver leurs belles couleurs et - ce faisant - se doter pour soi-même d'une mine à jamais terreuse, pour se sentir rétamé pendant ses jours de repos, mais avoir encore l'énergie de nouer un tablier et nourrir ses amis, sa famille, les amis de ses amis, tous ces gens trop heureux d'avoir un cuistot sous la main et s'en trouver heureux, je me trompe peut-être, mais je crois qu'il faut être bon. Généreux du moins. Courageux c'est obligé. Par ce que c'est tellement ingrat cette histoire de satiété. Tellement, tellement ingrat... Il faut toujours recommencer." Éditions la dilettante - page 114

Entendu, dans l'album éponyme d'Edward Sharpe & the Magnetic Zeros, groupe découvert très récemment alors qu'ils sont un peu connus quand même je crois (par ce que je n'y connais rien en musique et que j'ai la fâcheuse tendance de croire que "tous ces groupes de toute façon c'est blanc bonnet et bonnet blanc", ou l'inverse), et j'me suis dit que ça allait être la devise de mon été : We don't have to talk, let's dance. Petite phrase à l'air de rien issue de la parfaite chanson Better Days, number 1 de l'album. Label Vagrant Records et Rough Trade Records

 

Vu dans le métro en guise de graffiti et ça m'a fait réfléchir quelques minutes d'un trajet embrumé de fatigue : On n'entre pas dans un monde meilleur sans effraction. Ligne 3 - 9h37 station Opéra

Lu dans le plutôt bien réussi joli bouquin de Titiou Lecoq Sans télé, on ressent davantage le froid (dont j'avais déjà lu Les Morues il y a quelques années et de qui je trouve l'humour bien sympathique - cf. son blog dans la blogroll à droite girls and geek) et ça me permet de boucler la boucle sur les pensées qui m'animent en ce moment, rapport à ce GRAND projet de Vie en mieux :
""Regarde cette Terre, elle s'appelle Free-lancia, c'est là que vivent des gens nommés free-lances qui n'aiment pas les horaires ni les bureaux. Ces gens là n'ont pas un métier, ils travaillent sur des projets." Je lui ai baisé les pieds et je me suis mise en route vers cette Terre promise.
Le chemin est long et cahotique, émaillé de boulots alimentaires à la con qui rognent sur le temps que je devrais consacrer à apprendre à écrire un roman, mais je continue. D'autres migrants ont réussi à atteindre cette Terre, alors pourquoi pas moi ? (En vrai, il y a plein de réponses à "pourquoi pas moi" dont : "par ce que tu ne connais personne ni dans l'édition, ni dans le journalisme, parce que t'as pas une thune, parce que tu as 28 ans et tu devrais laisser tomber et prendre un vrai travail, parce que t'es nulle et que tu n'y arriveras jamais".) (J'ai décidé d'ignorer ces objections)". Éditions fayard - pages 43/44

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1 commentaire:

lavipo a dit…

Tu as bien raison d'ignorer toutes ces objections!!!
car tu vas y arriver !!!!!!