samedi 26 avril 2014

"Hey Madmwazell'"

C'est bien, ça me permet de boucler sur mon article précédent ce titre ! Non par ce que, soyons clair, si je suis du genre à m'insurger plus ou moins silencieusement face aux gros relous qui me sifflent ou me disent des trucs du genre "oh ! le joli petit cul !" - véridique - (non mais sérieux , t'as pas de mère, de sœur, d'amie à qui t'aimerais pas qu'on dise ce genre de trucs ? - RESPECT bordel !), je suis aussi du genre flattée ou amusée face à certaines approches.
Ça m'arrive pas tous les 2 jours (plus souvent au printemps qu'en automne, y a des saisons pour la dragouille maladroite), mais ça m'arrive (sauf quand je me balade avec LA copine, là en règle générale je deviens transparente - Mais je l'aime quand même).
Faut dire que le français est un brin latin et a la drague facile (un jour faudrait que je fasse un petit exposé de mes analyses anthropologiques sur la drague dans les pays anglo-saxons, que je connais du moins).
Et concrètement là je me dis que ça peut être intéressant de les consigner, par ce que j'aurais pas "moins de 30 ans" (au hasard) pour toujours, et un jour, je réaliserai que, voilà, c'est fini (culture de supermarché / Jean-Louis Aubert), mon temps est passé.
(ça va être un post à parenthèse, il faut croire)

Dans Le Top de la dragouille qui fait rigoler, il ya bien sûr.... Le mec qui gère une boite de nuit.

Mais aussi ...


Eleven Paris
Minnie
Collection femme
Mon préféré sûrement, l'histoire de vendeur qui voulait me faire acheter 2 pulls.
Début du mois, ma sœur passe du temps avec sa petite sœurette, on se promène dans mes boutiques favorites de Paris. Dans le Marais nous passons devant Eleven Paris. Nous rentrons, je cherche depuis plusieurs mois un attribut de la collection "Life is a joke", mais pas Kate Moss ou autres modèles sur-vus et re-re-vus. Je cherche aussi un sweat à capuche (je suis dans une phase street wear - Moi et les fringues : autre histoire, longue histoire). Je flash devant le modèle juste là (mais en bleu marine, impossible de le retrouver sur Internet).
Il n'existe qu'en S. Il me va... Mais idéalement je l'aurais adoré en M (street wear, baggy style, tout ça...). Je demande aux vendeurs si il existe ici, ou ailleurs, une version un peu plus ample.
Et bah non.
Le modèle n'existe que dans 2 boutiques (et à priori pas sur le net, donc).
Et que en S.
OK, OK, bon, très bien, je le prends de toute façon.
Le vendeur me propose alors de prendre mon numéro "au cas où [il] se ferait livrer dans les prochaines semaines d'autres tailles". Un vendeur serviable ! Formidable. Je lâche mon numéro du coup... En réalisant arrivée au troisième chiffre que bah, j'ai déjà payé en fait. Et je vais pas racheter un second pull...
Interloqué, le collègue juste à côté demande "mais, tu notes ça où là ?" et le vendeur de répondre "dans mon carnets, c'est là que je mets mes notes"...
hu-hum...
La situation devient presque ridicule. Sa collègue passe derrière et finie de détendre l'atmosphère en disant "tu prends souvent le numéro des clientes comme ça ?".
Voilà voilà.
Je n'ai jamais eu de ses nouvelles (c'était il y a 3 ou 4 semaines maintenant). Et jamais vraiment trop su si il avait fait exprès ou pas.
Mais mon pull lui est très chouette ! Et la rigolade en sortant de la boutique a bien durée 5 minutes.

Et puis il y a la non-dragouille qui fait vraiment vraiment plaisir. Celle qui fait chaud dans le cœur et juste du bien dans le moral. Celle qui est purement gratuite et so charming. Elle est rare celle là. Et l'anecdote qui suit date d'il y a 2 ou 3 ans maintenant. C'était un matin, je partais vers le boulot. Un jeune homme sur le trottoir s'est retourné vers moi. Son français était très clair bien que ponctué d'un accent du sud (Italie / Espagne... Je cherche toujours, mais ça sentait le soleil). Il cherchait la place de Clichy. J'ai donné la direction. Il a souri. Dit "merci". Et a commencé à marcher 2 mètres devant moi, avant de se retourner et de me dire juste là, comme ça, pour rien et avec son accent de pas d'ici "vous être très jolie". J'ai rougie. J'ai dit "merci" à mon tour. Il est parti sans rien attendre. Et ce jour là la vie était plus jolie (elle aussi).

Alors à vous, tous les "Hey Madmwazell'" de la place de Paris (et d'ailleurs sûrement mais aujourd'hui ça m'intéresse moins) : je pense très honnêtement que la dragouille du coin de la rue ne vous mènera nul part. Je parle pour moi, mais je suis assez rarement (JAMAIS) dans les bonnes dispositions pour la recevoir. En revanche vous avez un pouvoir, un potentiel de fou pour mettre du sourire dans le cœur des filles. Elles l'avoueront difficilement, mais croyez moi, aussi maladroites que puissent être les démarches, plus elles sont innocentes, et plus elles font du bien ! Même à la parisienne pressée qui ne décollerait de ses écouteurs d'I-Pod pour rien au monde.

xxx

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