lundi 27 janvier 2014

Homesick (part I)

En cette année 2014, mon passeport va tirer sa révérence. Ce petit livret de papier, je l'avais fait faire en octobre 2004, au moment où je remplissais mes papier pour la demande de WHV vers l'Australie (Working Holiday Visa ou Permis Vacances Travail à la sauce québécoise). Départ prévu en 2005.
Le WHV, c'est un Visa qui te permet à toi, jeune de moins de 31 ans, de partir un an en Australie, Canada, Nouvelle-Zélande (et Japon je crois), si mes souvenirs sont bons. Et pendant cette année (oh, joie!) tu peux même travailler ! Gagner ta vie. Avoir des sousous. Le tout pour... voyager un peu plus dans ce beau pays de ton choix.

Alors voilà, moi et mes 20 ans décidions en 2004 de faire le grand saut, de reporter un petit peu la graaaande entrée dans la vie active et de faire un vrai beau grand voyage vers ce pays qui me faisait rêver depuis mes 14 ans.

L'Australie. J'en imaginais... des déserts de fous, des paysages à couper le souffle, des vagues, des surfeurs (houuu!), des kangourous, des serpents, des crocodiles, des forêts humides, des grandes villes, du soleil.
Taux de conversion du rêve à la réalité... 100%
Des australiens je n'imaginais pas grand chose, à part peut être des mecs un peu baraques, un peu costauds, qui parlaient anglais.
Taux de conversion du rêve à la réalité... 89%  (ils sont quand même un peu anglais ces rednecks).
Et puis il y avait tout ce que je n'imaginais pas, mais ça j'y reviendrai.... aussi.

AustralieAprès quelques petites économies, quelques petits préparatifs et une chouille d'inconscience, c'est à 21 ans tout juste passé d'un mois que je partais. 20 kilos de bagages tout pile. Un billet retour valable un an et payé (en cas de gros coup dur, je pouvais rentrer). Un niveau d'anglais à c#*€r (et encore, si vous saviez). Quelques contacts sur place, des collocs déjà presque rencontrés (sont plutôt nombreux les petits frenchys à vouloir partir à 17000 km). Et 1500 euros (pas plus, pas mois) de quoi tenir un mois, (pas plus...)

Australie
Bondi Beach - Juin 2005
C'était mon grand voyage à moi toute seule, mes parents étaient aussi flippés que fières (au début très flippés et à la fin plus fières), moi je faisais pas trop la maligne, et disons même que.. au moment du grand saut... bah il en aurait pas fallut de beaucoup pour que je fasse marche arrière.

C'était l'une des premières fois que je prenais l'avion pour aller si loin. Et c'est drôle par ce que depuis ....
Je ne compte plus les miles parcourus. Pour les meilleures raisons (traverser un océan pour Lui, Le garçon) ou les pires (un aller retour sur une journée dans un pays d'Europe centrale pour en voir une salle de réunion).
Australia
Bondi beach - piscine d'eau de mer - Juin 2005
Paradoxalement, j'ai développé un frousse de l'avion (Lost, le vol Rio Paris, un atterrissage pourri à Lima, un vol au milieu d'une tempête de neige entre Montréal et Toronto, n'importe quoi d'inconscient que je ne maîtrise pas, je sais pas) et même mes plus grandes discussions toulousaines (ingénieurs Airbus bonjour !) ne m'enlèveront pas de l'idée que ces quelques centaines de plateau repas dégeux qui flottent à plus de 5 km du niveau de la mer, ça fait flipper (nan?). C'est débile, j'ai l'impression que c'est un peu pire à chaque fois et je la gère comme je peux, mais disons qu'il faut pas trop me stresser aux atterrissages et décollages. J'aime pas bien.

Australia
Bondi - Juin 2005
Et puis voilà, le 26 juin 2005 je partais. Le 28 j'arrivais. 22h d'avion plus tard (+ 2 en escale). 8h de décalage horaire. Paris / Singapour / Sidney. Moi et ma valise. La boule au ventre. Le visa tamponné et collé sur le passeport flambant neuf. Ah et... oui ! Le mauvais numéro de téléphone de la nana qui devait m'héberger les premiers jours... Tête en l'air (et dyslexique des chiffres), j'avais inversé les 2 derniers numéros. Ah ah... Ça m'a bien fait marrer... ou pas. J'étais logée à Bondi, à 250 mètres de la plage. C'était une autre planète, c'était le plein hiver, il faisait 15 degrés, près de 20 quand le soleil tapait, j'étais déconnectée, paumée...

Mais j'y étais !

xxx

 

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