dimanche 13 octobre 2013

Cinéma Cinéma (tchi tcha)

Alors du cinéma français, pour changer.

Eyjafjallajökull (tu peux dire le volcan aussi si tu veux, ça marche bien) : Ce qui m'attirait dans ce film c'était Valérie Bonneton. Cette actrice je l'adore dans Fais pas ci, Fais pas ça, la chouette série de France TV qui revient fin octobre. Elle est bien, fidèle à elle même, bonne actrice pleine d'humour. Dany Boon n'est pas mauvais, pas trop plein de grimaces insupportables. Le film est sympathique, je ne vous raconterai pas l'histoire en détail vous avez tous très certainement vus la bande-annonce. Je m'attendais à mieux mais il se laisse regarder. Une comédie française comme le cinéma français sait bien les faire sans casser 3 pattes à un canard (jamais bien compris cette expression).

Les conquérants : Là, c'est Denis Podalydès qui m'a appâté. Sociétaire de la Comédie Française qu'il est, je ne m’aventurerai pas à commenter son jeu (pas grand chose à critiquer de toute façon). Il est accompagné de Mathieu Demy, acteur à charme (pas le beau gosse, pas la belle gueule, mais le charmant). Le film raconte l'histoire de 2 frères (demi-frères) qui doivent désamorcer une malédiction. La scène du cambriolage est très drôle. Quelques longueurs. Un film français comme la France peut faire. Une histoire venue de nul part, des jolis paysages  et un fond d'ancrage sociétal en forme de France moyenne.

Sur le chemin de l'école : Il s'agit d'un documentaire de Pascal Plisson qui décrit le parcours de 4 enfants et leurs amis, frères / sœurs, pour se rendre à l'école. 
Il y a des endroits dans le monde où l'on fait 1h30 ou 2h de marche pour aller à l'école, et où les parents ne vous invitent pas à regarder à droite et à gauche quand vous traversez, mais plutôt à contourner les troupeaux d'éléphants ou à faire attention aux éboulements. Mon grand-père pourrait vous dire qu'il n'y as pas SI longtemps, la France était un de ces endroits (les éléphants en moins).
Le film n'en parle qu'indirectement en montrant des enfants garçons et filles, mais il ya aussi des endroits dans le monde où l'on empêcherait (empêche très) bien les filles d'apprendre à lire et écrire, dès fois qu'elles deviendraient moins serviables. Ce n'est pas Malala Yousafzai qui me contredirait, mais c'est une autre histoire. 
Le réalisateur est français,  un pays qui se plaint des rythmes scolaires, de la semaine de 4 jours et demi et des enfants trop fatigués pour faire toutes les activités nécessaires à leur épanouissement. Je n'ai pas d'enfant et aborde cet aspect de l'éducation avec le recul de celle qui adore prendre de la hauteur sur un sujet qui ne la concerne pas. Mais n’empêche... Ça fait du bien de voir à quel point on est riche parfois.

La vie domestique : Petite claque banlieusarde. Le jeu des actrices (Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Natacha Régnier et Héléna Noguerra) un peu trop scolaire parfois. Mais l'histoire est perturbante... Sûrement par ce que sous ces visages de femmes au foyer et derrières ces scènes de vie de famille se cachent des moments de mon enfance, des moments de tous les jours pour des milliers de foyer, ou encore un sexisme et un racisme ordinaire que la France  ne se gène même plus à cacher. 
Peut-être aussi pour l'angoisse de savoir que l'avenir pourrait être celui-là, d'autant plus quand on écoute cette phrase très juste du film qui dit en gros : "j'ai passé ma vie à attendre la prochaine étape pour commencer à vivre (un mari, des enfants, une maison), et finalement quand tout était réuni, tout s'est terminé très vite... et maintenant je sais : c'est la dernière étape".
J'aime ces films qui n'ont pas de début, pas de fin, qui sont juste... justes. 
La vie domestique est l'adaptation à la française du livre Arlington Park de Rachel Cusk. Initialement basé en Angleterre, l'histoire s'adapte très bien à la banlieue parisienne.

En cette triste soirée du 13 octobre où le Front National, partie d’extrême droite (n'en déplaise à Marine), remporte l'élection dans le Var avec 53,9% des voix face à la candidate UMP, j'ai toujours envie de croire en la France et ses petits trésors (cinématographiques entre autres). Mais la France me fait de la peine. Et ça commence à devenir une habitude.

xxx 

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