mardi 19 mars 2013

37 printemps

Petite histoire du soir.

Ma mère avait mon âge (à quelques mois près) le jour de ma naissance. Je me suis mise à y penser il n'y a pas très longtemps par ce que récemment, pour la première fois en me regardant dans le miroir, j'ai aperçu ma maman, là quelque part, dans la forme du menton. Et quelque chose de mon père dans le milieu du visage.
J'ai mon visage d'adulte, par dessus mon visage de petite fille. Un visage en héritage.

Je viens d'une famille où l'on a appris à vivre les uns avec les autres, à se respecter les uns les autres, plus qu'à se dire "je t'aime" à tout bout de phrase.
Une famille grâce à laquelle j'ai pu réaliser il ya peu que "j'ai des valeurs moi messieurs dames !". Le respect de l'autorité (ça ne s'est pas fait sans douleur pour la (petite) rebelle que je suis), le travail bien fait, le respect de la terre qui si on le veut peut être une source d'économie (et la différence entre un chou pomme un un chou vert, c'est quoi ?), la vie c'est pas du tout cuit, et puis savoir se dire "merde" aussi parfois, aux uns et aux autres. Et oui, même moi la petite dernière à qui d'un sourire on aurait donné la lune, faut pas croire que mes parents ne m'ont pas contrariés 2 ou 100 fois.
Sûrement par ce que ces gamins là, ils ont eux mêmes eu quelques valeurs dans leur éducation.
Oh mais n'allez pas croire qu'ils sont parfaits. Ils ont la perfection de leurs imperfections, ces petites choses qui me tapent sur le nerfs mais qui font d'eux mes parents. Ces petites choses qui me rappellent à l'ordre parfois par ce que non, je ne deviendrai pas comme ça !

Je pourrais vous conseiller le film "Mes Héros" de Eric Besnard avec Josianne Balsako et Gérard Jugnot. C'est la jolie histoire de cette maman chiante et de ce papa dans sa bulle... Ou plutôt de cette maman qui porte beaucoup sur ses épaules, par ce qu'elle n'a jamais sut faire autrement, cette maman qui s'inquiète et qui s’obstine à percer la bulle, pour ce mari qui a appris à manger les médicaments et pilules comme un enfant des bonbons, en même temps qu'il mettait sa vie en parenthèse.
C'est un peu l'histoire de mes parents, en plus ciné-génique. 

Comme tous les ans depuis 37 ans, demain, c'est le printemps, et l'anniversaire de mariage de mes parents. 
Il avait 23 ans, à peine, elle en avait 21, tout juste. 
Ils étaient jeunes, ils étaient beaux (ils sentaient bon le sable chaud), il avait un joli nœud papillon, elle avait des fleurs dans les cheveux.

Alors les petits parents... Vu que je sais mieux écrire les choses que les dire : un bisou de j'vous aime, un merci pour vous être trouvés et vous être gardés (même si la vie c'est pas du tout cuit), et puis bah... a très vite !

Happy 20 mars,
Happy printemps. 
C'est la saison du renouveau à ce qu'il parait. 
Et ça c'est pour tout le monde, même ceux qui s'en fiche de mes histoires de parents.

xxx

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