mardi 19 février 2013

Histoires sur canapé

Ça pourrait être le titre d'un livre que l'on achèterait chez France Loisirs où que les copains décoreraient de nos minois pour mettre en vente dans les super-marchés.

Laissait moi donc vous raconter...

En fin d'année dernière, j'ai réalisé les choses suivantes (dans cet ordre, et l'ordre c'est important pour comprendre la logique qui nous amène à la suite de l'histoire) :
1. Cela fait 3 ans que je vis dans mon appartement
2. C'est la première fois depuis mes 18 ans (10 ans donc), que je reste SI longtemps à un même endroit.
3. J'ai l'impression de tourner en rond dans ma vie (l'approche de la 30aine, les copains qui avancent à vitesse grand V, le boulot qui prend une place folle dans mes pensées, et, j'y reviens : pas de cartons depuis 3 ans !)
4. Pour un loyer identique, j'ai le choix entre un studio 5m² plus petit que mon actuel appart (quand on vit dans un 2 pièces de 32m², il suffit de perdre peu pour rebasculer dans le studio), ou bien un appart porte de la Chapelle avec vue sur le périph' (la banlieue n'est même pas rentrée dans une éventuelle considération). Autrement dit, toutes les annonces possibles et imaginables me font me dire que mon appartement dans un passage sans voiture, sans vis à vis, avec vue sur cours d'école, refait à neuf il y a trois ans dans un immeuble ravalé il y a 1 an et demi où le soleil parisien rentre pleinement 10 mois et demi par an, dans un quartier à la fois multi-culturel et bobo à souhait, est une perle rare.
5. J'ai besoin de revoir l'organisation feng-shui de ma vie, dans le cadre actuel de ce que j'ai qui est... précieux.

Mon projet sur 2013 : on change la dynamique.

Le 31 décembre 2012, je travaillais. De retour chez moi et après avoir décliné les invitations possibles, j'ai décidé que c'était LE moment de tout changer. Oui, c'était là, j'avais décidé, et fille de mon père, petite fille de mon grand-père que je suis, c'était comme ça.

Mon canapé modulaire s'est divisé : la méridienne transformée en petit canapé, la chauffeuse direction ma chambre pour remplacer mon fauteuil à "bordel de fringues", souvenir précieux de l'ancienne maison de mes grands parents que je préfère voir dans mon salon, à la place de l'étagère que j'ai dut vider et faire basculer d'un mètre à gauche.
La petite étagère de ma chambre est partie remplacer la mini commode de la salle de bain qui, placée dans le coin de la chambre fera office de coiffeuse en attendant d'avoir trouver le meuble que je cherche.
Et mon lit a basculé d'un quart de tour pour se caler contre le mur, laissant l'espace plus libre devant mon mur de miroir où je tourne le matin avant de m'envoler vers le boulot... Les choses ne furent pas si simples mon lit étant trop large pour tourner sur lui-même, juste comme ça. Il m'a fallut le passer sur la tranche, sortir mon matelas, et alors que j'entendais les "bonne année" retentir dans la rue, je tenais tant bien que mal mon sommier contre la cadre du lit dans une valse de glisse-tire-pousse ET... tourne !

Prenant grand plaisir à recevoir chez moi famille et amis, j'avais pris pour habitude de laisser les couples dormir dans mon lit et de m'étendre sur mon canap. En changeant la dynamique, j'ai décidé de changer de canap, et d'investir dans un convertible.
Etape 1 : il fallait vendre mon canap actuel
Etape 2 : il fallait trouver le canapé répondant aux critères  suivants : convertible et de bonne mesure (couchage de 1m40 par 1m80 au moins), gris foncé ou noir, pas trop cher (comme dans l'espoir que ce canapé n'est pas l'investissement de ma vie et que j'en verrai d'autre), confortable, et joli.

Pour ce qui est de vendre l'ancien, j'ai découvert le site Internet le bon coin. Et pour une raison que je ne m'explique toujours pas, la seule vente que j'ai réussi à faire pour ce canapé modulaire composé d'une méridienne, une chauffeuse et un accoudoir, et bien c'est l'accoudoir. Vendu 45€. Et c'est la seule chose pour laquelle j'ai été contactée.
2 fois.
Le reste est partit dans le déménagement de la copine qui se rêvait un canapé d'angle à petit prix pour son mini appartement parisien.

Pour ce qui est d'en racheter un neuf... J'ai commencé par une veille Internet pour suivre les nouveautés et faire un repérage : Ikéa, Fly, Conforama, Alinéa, Maison du Monde, etc etc etc.
Et puis j'ai soudoyer la copine à la voiture pour m'emmener faire une virée au delà des portes du périph' parisien, au delà des limites, au delà des frontières, contre la promesse d'un dèj à l'endroit de son choix. Et c'est à la patte d'oie d'Herblay que j'ai arrêté ma décision sur un canapé Hampton de chez Fly.
Une viré dans une zone commerciale en banlieue parisienne est toujours une expérience troublante : ces maisons restées là, perdues entre ces hangars à fringues, animaux, mobiliers, jouets, décoration d'intérieur, "objets culturels" et autres hyper-super-méga marchés. Des parkings, des voitures, des chariots, de la masse consommation, des voitures aux grands coffres. Les sorties du weekend pour ces familles qui se retrouvent à la cafétéria Casino, au McDo, au Quick (comme nous !), au Flunch, ... Les embouteillages dans les parkings, le personne du samedi matin et le trop de monde du samedi à 15h qui nous donne l'envie de fuir plus vite, plus vite, plus vite !

Chez Fly, le vendeur m'annonce que le canapé que j'ai choisit est bien en stock
- D'accord mais je le voudrais en livraison
- Ah bah ça tombe bien, la livraison est gratuite aujourd'hui. Vous verrez sur le ticket de caisse on vous fera une remise de 80 €, c'est la livraison.
- Ah bah super (nous qui n'avions pas pu venir le samedi d'avant à cause de la neige... On ne va pas en banlieue un jour de neige !)
- Du coup ça fera 549 € (le prix du canapé) et voilà le bon de livraison. L'entreprise de livraison devrait vous contacter entre 5 et 10 jours.
- Top, merci beaucoup !
Arrivée en caisse, contente de mon achat, je tends le bon à la dame qui me dit, d'un grand sourire : "469 euros !"
- Heu, le canapé Hampton, 3 places, convertible, gris ?
- Oui c'est ça, avec la livraison gratuite.
- Et bah OK alors !
Fly fait des maths qui m'arrangent : 549 euros un canapé + une livraison à 0 euro ET une remise de 80 euros pour la livraison offerte = 469 euros... Parfait !

Jusque là tout va bien.

L'ancien canapé s'en va chez la copine, et le nouveau va bientôt arriver.

Mais le nouveau se fait attendre.

Au bout de 3 semaines à camper sur mon tapis et mes coussins (pas comme si glandouiller devant la TV était une de mes activité favorite), la gentille dame de Fly me dit "qu'elle va prendre mon dossier en main, c'est pas normal".

Et 3 jours plus tard, le livreur m'appelle : "je peux vous livrer lundi ou mardi entre 9h et 18h."
- Ah bah oui mais je travaille alors bah du coup, disons lundi matin... Je vais m'arranger.
- Mardi euh, 10h ça vous va ?
- Vous avez bien dit lundi hein c'est ça ?
- Non lundi matin c'est pas possible
- OK...
(non par ce que en fait j'ai une vrai semaine terrible avec 4 RDV à l'extérieur chez des clients, une grosse livraison vendredi à assurer sur un logiciel pas encore testé, une équipe à gérer par ce que ça a mis un an, mais ça y est je suis bien en place dans mes fonctions, et un comité de direction lundi apem, mais comme surtout y a les copines de Toulouse qui viennent chez moi mercredi et jeudi soir, ya même pas moyen que je n'ai pas de canap pour les recevoir !)
Alors mardi matin 10h du coup...

Le lendemain, le dimanche, je traine une espèce de fausse grippe qui me cloue au tapis : j'y répartis oreillers et coussins pour faire ma journée TV, thé et bouillon.

Et nous voilà le mardi matin. La gripette m'ayant pas mal cassé la veille alors que je dégageais les urgences au boulot, je décide de rester tranquil chez moi et d'attendre sagement les livreurs.
10h : pas de nouvelles.
10h30 : je rappelle. Ils sont à Argenteuil, finissent une livraison et arrivent. Tout va bien.
11h30 : ils sont LA !  Mon canapé est déchargé, en bas de l'escalier et ce qui devait arriver arriva, impossible de le monter.

La scène : 2 livreurs (l'un très silencieux et les dents pourris, l'autre, le chef, très parleur, mais souriant, finalement plutôt gentil) et la cliente en pyjama avec un pull Tom et Jerry, moi.
"Ah oui mais madame je veux bien le déballer mais si il y a un problème après moi si il est déballé je ne peux pas le reprendre, on ne pourra pas le rendre."
Je décide donc qu'on déballe et qu'on regarde à dévisser les accoudoirs sachant qu'on n'a aucune idée si c'est possible ou non. C'est finalement possible, et après 40 bonnes minutes à dévisser mon canap en bas de mon immeuble, il a finit pas grimper l'escalier pour se trouver à sa juste place : dans mon salon.

Prochaine étape : trouver une jolie coiffeuse pour mettre dans ma chambre.

D'ici là vous l'aurez compris : z'êtes welcome, anytime. J'ai un convertible maintenant.
Et les copains : les soirées TV/séries pourries et autres apéros/gouter, ça va pouvoir reprendre !

xxx

Aucun commentaire: