samedi 29 septembre 2012

Les nerfs qui jouent à l’élastique



Semaine de joie.

Lundi. Pas envie d’y aller, ça commence bien. L’arrivée de l’automne a toujours eu tendance à me donner envie de rester plus longtemps dans mon lit. Voilà. A y’est : l’automne est là ! J’enchaine réunions, coup de fil aux clients, préparations de réunions, compte-rendus, plans d’actions et actions. Je suis multicartes. 22h, j’éteins la lumière du bureau. Chouette, j’ai raté l’amour est dans le pré.

Mardi. Pas envie toujours. Mon lit est doux, le monde extérieur est moche. Il pleut. De notre équipe de 4, 2 sont en déplacement en Belgique, l’autre est en congés. Je suis seule dans notre bureau. Au moins je ne dois pas gérer la carte des relations humaines, et ça, c’est déjà pas mal. 22h quand j’éteins la lumière du bureau. Chouette, je me lève dans 8h pour prendre un train vers Bruxelles, je dois encore rentrer chez moi, et… quand j’ai pas mes 8h de sommeil je suis ronchon.

Mercredi. Ne pas réfléchir, ne pas réfléchir, ne pas réfléchir. Juste prendre le taxi à l’heure. Arriver à la gare à l’heure (7h). Prendre le train. Ne pas réfléchir avant 9h00. Le temps de se mettre en ordre de marche pour la réu chez le client. Train sans avoir mangé + fatigue + taxi (je vous ai déjà dit que je suis malade en voiture quand je suis assise derrière ?) + réunion + taxi + train en sens inverse de la marche = en arivant à Paris à 16h, je pense que je vais vomir mon sandwich sur les genoux de ma chef. Dieu m’en garde. Aller et retour se font sans encombre. 16h30, réu à Paris pour préparer la venue d'autres clients Belges pour la journée… du lendemain. 20h30 quand j’éteins la lumière du bureau. On ne me fera pas rater Desperate Housewives. J’emporte du boulot avec moi, ainsi soit-il.

Jeudi. Pas envie. Je suis épuisée. Mais je me lève plus tôt que d’habitude pour finir de préparer la longue journée avec nos clients Belges (flamands une cette fois). Je saute dans le bus. Les travaux de l’avenue de Clichy m’enlèvent toute idée d’évasion. Moi et mes compatriotes du métro-boulot-dodo routine sommes otages d’une circulation ubuesque. Travaux + pluie = Paris se constipe. Paris je t’aime, Paris t’adore, mais Paris parfois je me prends à rêver que tu m’évacues (métaphore merdouillante, je vous l'accorde). Je finis par arriver à St Laz. Pour mon changement de bus… Temps d’attente estimé : 10 minutes. Pour un bus supposé passer à cette heure là toutes les 7 minutes, je trouve ça un peu fort en café. Mais j’accepte. Je vais pas être follement en avance, mais au moins je suis à l’air libre. Le bus arrive. Je monte. Mais au lieu de partir à l’heure dite, il affiche maintenant un départ prévu dans 8 minutes. Je perds patience. Je traverse les couloirs de St Laz comme si mes talons de 10 cm étaient des baskets. Je mets une croix sur l’air libre pour arriver au bureau avant les clients, le métro me dépose en bas de mon bureau plus d’1h après être partie de chez moi (temps de trajet habituel : 35 minutes). La journée se passe, de réunions en « pour actions ». Les belges (une fois) partent vers 17h. 21h quand j’éteins la lumière du boulot. Je vais rater Master Chef, on me propose une soirée Mojitos. Lueur de vie qu’on ne saurait se refuser, ce soir : j’ai une vie sociale ! Mes talons de 10 finissent de me porter jusqu’à mon appart vers minuit, je fais mon sac en 10 minutes : demain, je pars reposer mes nerfs à défaut de ma fatigue dans les bras de mes nièces d’amour.

Vendredi. Pas envie pas envie pas envie mais c’est presque finis ! Je me traine jusqu’au boulot, mon épuisement en bandoulière. Je joue les multicartes et perds en route celle des relations sociales, je me chauffe sérieusement avec une « collaboratrice ». Elle n’était pas d’humeur à voir son boulot critiqué par la nénette de 12 ans sa cadette à sa droite, je n’étais pas d’humeur à absorber le boulot bâclé d’une nana que je suis supposée manager. Je referme la porte du bureau à 15h40 pour sauter dans un train vers la Vannes family. Je rumine sur les incompétences, mes (in)capacités, ma fatigue, mes chefs qui ne voient pas les alertes que je mets dans tous les sens sur la surchauffe en cours, ce monde tout pourri et pis d’façon bah… Y’en a marre ! Je jetterai bien le bébé avec l'eau du bain et mets tous dans le même sac (poubelle) - métaphore pourrie du jour, bonjour. J’attrape mon train… Couche par écrit mes 100000 volts d’énervement. Évacue. Et fais monter dans ma tête la douce perspective d’un weekend en famille, là où l’on vous aime inconditionnellement, là où les mini nièces construisent leur regard sur le monde avec des yeux qui croient encore aux étoiles, là où l’on mange bien…

That’s an other story my friends.

xxx

1 commentaire:

Mamoune a dit…

sais tu que des gens en sont mort de stress à ce rythme là ?