lundi 23 juillet 2012

Souvenirs de vacances

Quand j'étais petite, mes parents fonctionnaires étaient des juillettistes. Chaque année, nous partions 2 semaines dans des gites (gites de France) minimum 2 épis et si possible avec une machine à laver, par ce que faut pas se leurrer, c'est toujours maman qui lave le linge, et à la main... Ca va bien !
On embarquait les valises la veille du départ dans une Renault d'un modèle vert métallisé. C'était maman qui faisait les valises, et papa qui chargeait. Souvent, les vélos étaient posés sur la galerie sur le toit. Et à 3h du matin, les courageux parents emportaient les petites endormies qu'étions ma sœur et moi sur la banquette arrière de la voiture (parfois même accompagnées de mamie). Et c'était partit... Vers les montagnes !
De Nantes vers les Alpes en passant par Bordeaux Vierzon (non mais sérieux c'est ou Vierzon d'abord ?) et son arrêt traditionnel. La route était longue. Les embouteillages aux péages. La découverte des cahiers de vacances pleins de bonnes intentions. La chaleur de voitures sans climatisation. Et l'arrivée. Le nouveau chez nous pour 15 jours. Le partage de la chambre entre ma sœur et moi : le lit de droite ou le lit du haut selon les configurations. Le déballage des valises.
Et les randos... Interminables randonnées ou seule la vue des marmottes voir des bouquetins pouvait me faire avancer, autrement que mes cassette d'Hélène ou Dorothée dans mon walkman. L'aller qui grimpe grimpe grimpe. La descente qui va toute seule sauf pour les genoux de mamans qui soufraient autant que mes petites jambes à l'aller. L'arrivée à la glacière dans le coffre de la voiture : la bière de papa, le brut de pommes ou Perrier de maman, la grenadine à l'eau de ma grande soeur, la menthe à l'eau de la petite. Sans parler des glaces à l'italienne. Il en fallait peu pour les filles de faire céder leur papa qui espérait bien qu'elles allaient demander.
Tous les ans à cette époque, le tour de France qui ne passe pas loin. Indurain qui enchaine les victoires. Les applaudissements dans l'Alpe d'Huez et mon héros de papa qui fait tout pareil (les 4 autres cols de l'étape en moins) quelques jours avant, quelques jours plus tard.
On terminait les vacances en allant à la pizzeria. Mon père et ma sœur mangeaient une Calzone. Ma mère une 4 saison. Et moi un chocolat liégeois ou une pèche Melba, même si la pizza d'avant n'a pas pu être terminée.
Le retour avec son cahier de vacances bien incomplet et la joie de retrouver la pelouse d'un jardin tout grillé et les cartes postales des copines qui s'étaient entassées.

Chaque année j'enviais mes copines qui partaient à la mer quand mes petites jambes devaient grimper la montagne du Beaufortain, l'Oisan ou la Maurienne. Chaque weekend ensuite où la chance d'être nantaise nous permettait, d'une heure de voiture, de rejoindre les pins de la Barre de Mont, j'enviais ces touristes qui vivaient là le temps des vacances, près des boutiques qui vendaient toutes la même chose, et des stand de Churos et chichi/chouchous.

Quand les copains ont dit "on se fait une semaine de vacances en bord de mer"? J'ai dis Yes. Et la petite maisonnette de Mimizan plage à 50 mètres de la plage des Ailes et sa partie "baignade surveillée" m'ont fait rêver. J'imaginais les glaces à l'italienne, le sable, les vagues et rouleaux qui ont fait peur à ma sœur et ses 8 ans de l'époque.
Tout était là : la plage, les vagues, le maillot de bain qui s'envole dans les rouleaux, le soleil, les rues commerçantes et les boutiques qui vendent toutes la même chose... Les menthes à l'eau en terrasse, les glaces à l'italienne, gaufres liégeoises, churros, crêpes, les parties de 1000 bornes, l'expédition au bureau de presse le matin pour connaître le vainqueur de l'étape de la veille (Vas y toto Voeckler!), la calzone de fin de vacances, les embouteillages au retour... Le plaisir de retrouver son chez soit.
Et puis... Le blues de la fin de vacances.

Aujourd'hui au boulot j'avais le Mimizan blues. Et le bronzage doré...

Les vacances c'est repartit dans 4 jours. Et ça c'est un bon objectif de semaine en soit, même si la semaine prochaine, ce ne sera pas Mimizan beach power ! 
Les vacances en famille finalement, c'est toujours un peu pareil. Que la famille soit native ou de choix, quelque soit le lieu : ça fait du bien, ça réchauffe, et ça permet de ralentir.

xxx

2 commentaires:

Sophie a dit…

Bon résumé de nos vacances, bravo

Par contre, quand on allait dans les Alpes, le stop était a Vierzon, pour le petit dej dans la grosses station service. Bordeaux, c'est quand on allait dans les Pyrénées. Des lacunes en géo peut être ?...

Mamoune a dit…

tu n'as pas fait que la montagne quand tu étais petite ... tu as fait Biscarosse, Lacanau ... les lacs sur la planche à voile et les rouleaux de l'Atlantique
et puis la montagne ça t'a entrainé à faire des voyages et tout plein de marche à pied ... dans des endroits au bout du monde ! comme quoi les vacances avec la famille ça vous trace un bout de la vie d'après