samedi 28 avril 2012

Le sevrage par l'ennui


Pour la première fois de ma petite vie professionnelle (près de 6 ans tout de même), je m’octroie 3 semaines de vacances d’affilées. Pas un entre-2-jobs, non, des vacances, pour de vrai, où je pars en laissant le soin à mes collègues de gérer mes projets ou clients, avec des trucs en cours.
Je termine tout juste la semaine 1 et pour tout vous avouer : c’est pas facile de décrocher. Allez savoir : les toutes premières heures et bien on s’ennuie. Et en cette fin avril : on s’ennuie sous la pluie. Certes je lis. J’enchaine les livres que j’avais empilé sur mon étagère en désespérant de trouver le temps de cerveau disponible pour y faire entrer les bons mots de Pennac entre autre. Je vais au ciné entre 2 averses. Je découvre des boutiques notées dans les diverses bonnes adresses de la presse féminine que je ne manque jamais, elle, d’acheter et de lire (cover to cover). Mais quand même, je m’ennuie. Un peu moins chaque jour qui passe. Mais un peu toujours.

Alors notons toutefois, signe positif de décrochage numéro 1 : je refais des nuits complètes. Après plusieurs semaines (mois ? je sais plus, je suis fatiguée, je ne compte plus) à entrecouper mes nuits de rêves où il est mieux de s’en réveiller (non c’est bon je ne vais pas lamentablement me planter demain en réunion, ça va bien se passer), il est doux le matin et de se dire qu’on a dormi d’une traite ses 8h.
Signe positif de décrochage numéro 2 : je n’ai pas vérifié mes emails du boulot. OK juste une fois lundi soir, j’avoue, mais c’était juste pour… OK, bref, juste une fois lundi soir. Vu que déjà lundi j’en avais près d’une centaine (que du coup je n’ai pas lu), je pense qu’il n’est ni envisageable ni intéressant de vouloir s’y connecter de nouveau pour y voir des sujets dont finalement, signe positif numéro 3, j’ai oublié le contexte, les causes, les conséquences et les objectifs.
C’est là peut être que tout peut se compliquer. Ou encore que le test peut s’avérer intéressant : et si je n’arrivais jamais à reconnecter mon cerveau sur les intérêts de mes projets ?

Pour le moment j’entame la semaine 2 en prenant du temps avec mes copines de lycée qui font des bébés, mes petits parents, mes mini nièces et sœur/beauf de parents… Et puis un peu de shopping (faire un break de boulot en dépensant son salaire, je ne connais encore rien de mieux) : préparer d’un maillot de bain et autre robes légères la semaine 3 sous le soleil de l’Egypte en bord de mer rouge. Mais ça c’est une histoire de copines qui se racontera plus tard.

Et ainsi peut être atteindre le 4ème et dernier signe positif, le principal : arrêter de réagir au ¼ de tour, arrêter d’angoisser dès que la moindre contrariété pointe, arrêter d’être toujours systématiquement dans le speed : Bref arrêter de vivre comme si je devais faire rentrer 10h de boulot dans une journée de 8, même quand je ne suis pas au boulot. J’y suis à peine. Pas facile de décrocher, je disais, d’une adrénaline surement un peu addictive. 

xxx

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Profites bien de tes vacances... Le meilleur étant ce soir bien sûre :-)