Vous connaissez l’histoire du mec qui saute du 50ème
étage en se disant à chaque étage « jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout
va bien » ?
La Haine – Quand le film est sorti (1995) j’étais un peu top
jeune pour comprendre que la banlieue ça voulait dire autre chose que le
pavillon de la banlieue de Nantes, pavillon avec jardin à 500 mètres des
écoles, qui était alors ma maison.
J’ai grandi. J’ai appris que la "banlieue", les "jeunes
de banlieue", ça veut dire des tours dans lesquelles sont oubliés un
petit paquet de gens dont on ne sait
quoi faire. La banlieue, c’est des loyers qui permettent tout juste aux plus
mal servis de se loger. Et les jeunes des banlieues eux qui oscillent entre
cultures (celles d’ailleurs et celle d’ici), trafics (les durs, les moins
méchants), échecs scolaires et exemples des 2 ou 3 qui s’en sont sorti.
S’en sortir.
La banlieue c’est le problème surtout des jeunes de
banlieue. En catégorisant les gens on peut alors se dire qu’ils sont
différents, que ce n’est pas notre problème. Ou de si loin. Ils ne s’intègrent
pas. Ils ne font pas d’effort.
Ils sont pourtant souvent bien français avec oui, parfois des parents ou grands-parents qui
se sont tous battus pour justement s’intégrer. On ne part jamais de ses origine sans la volonté d'un mieux ailleurs.
Mais dans le cercle vicieux de la
haine, on met tout le monde dans le même sac. C’est plus simple. Nombreux sont
les politiques qui nous aident à catégoriser, diviser. Et puis on voit bien, dans la TV. Et puis c’est la crise alors hein, si
on pouvait déjà s’occuper de nos problèmes. Par ce que bon, l’ouverture c’est
bien beau mais on voit où ça nous mène.
Dans le cercle vicieux de la haine, on oublie qui a commencé de la banlieue ou
de la société à dénigrer l’autre.
Le prendre de haut. Mais au final, 2 entités entêtées qui s’affrontent et ne se
comprennent pas.
Marine a fait 17% au premier tour et attend gentiment que la droite explose
pour se resserrer autour d’elle. Nicolas nous rappelle sans arrêt qu’il y a les
bons et les méchants. La France écoute ses élites. Catégorisons donc.
Et si entre les 2 on n'oubliait pas de voter ? Aux législatives plus que jamais. Par ce que l’union et la participation
font la force, la haine n’a jamais fait qu’accélérer la chute.
La Haine – C’est l’histoire d’une société qui tombe, et qui
lors de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer « jusqu’ici tout va
bien, jusqu’ici tout va bien ». L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.
xxx
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