Allons y chronologiquement. C'est bien ça déjà. Non ?
J'avais peu de représentations avant de partir, de ce qu'est Venice beach, à part peut être quelques scènes en extérieur dans la série Californication.
J'en savais 2 ou 3 "histoires & légendes" (la formation des Doors, l'un des hauts lieux de la beat generation dans les années 50, la route 66 qui se termine un peu plus au nord, sur le Pier de Santa Monica).
J'avais tout de même quelques idées sur les plages de Los Angeles : Alerte à Malibu et Mitch Buchannon, les plans de coupures dans Beverly Hills, des palmiers, de graaaaandes grandes plages où l'on fait du roller / vélo / skate en mini short, l
Voilà.
Je cherchais du soleil, des vagues, un peu d'exotisme.
Venice beach sonnait juste à mon oreille sans que je sache trop pourquoi, et ça c'est fait comme ça.
Dimanche, après une première nuit en territoire Californien, mon premier réflexe a donc été d’enfiler mon maillot de bain, mes tongues, et de faire les quelques 50 mètres qui me séparent de la board walk de Venice (grande allée piétonne qui longe la plage).
Et là....
J'y étais.
Comme un sentiment indescriptible (et c'est sûrement pour ça que je tourne en rond sur ce poste, c'est que je n'arrive pas à décrire ni expliquer mon sentiment). Mais j'étais bien.
Le ciel était couvert, la température fort agréable (je dirais 25° mais je vais manquer de précision à ce sujet car comme je vous le disais, les températures converties que je vois me paraissent ridiculement faibles, c'est absurde par rapport à ce que je ressens), la météo annonçait que ça allait se lever pour midi. Il était 8h, peut être même un peu moins (le soleil est debout et bien levé à 6h, bright & early), tout était calme et je me sentais...
Matin Gris - Venice Beach |
Bien.
Les palmiers étaient là, la grande grande plage aussi. Les petites cabanes des maîtres nageurs / sauveteurs me sont apparus "comme dans la TV". Les magasins qui longent la Venice board walk colorés. J'ai marché jusqu'à la mer (par ce qu'elle est vraiment grande la plage donc il faut bien se faire 500 mètres dans le sable avant d'atteindre les vagues. J'ai vu les surfeurs, les gens qui couraient, des positions de yoga... Et j'ai remonté, les pieds dans l'eau et la jupe dans les mains, pour arriver jusqu'à Santa Monica, son Pier et sa grande roue... Toutes ces images que j'avais aperçues déjà sans vraiment les associer à quoi que ce soit d'autre que ce qui se passait dans ma TV. C'était (c'est) là, en face de moi.
Santa Monica Pier |
Le temps s'est effectivement levé quelques heures plus tard. J'ai pris mes premières marques et coups de soleil. J'ai continué de marcher. Je me suis perdue. J'ai retrouvé la côte, et suis redescendue. Dans l'autre sens. Non sans me baigner. Une fois. Deux fois. Et puis j'ai traversé une nouvelle fois la plage pour rejoindre la board walk, me suis cramée les pieds alors qu'une heure plus tôt le sable était praticable, il était devenu intolérable. Trop chaud. D'un soleil très haut qui dessine une ombre toute petite à mes pieds quand arrive midi.
Le chemin s'est animé. Les stands s'étaient depuis montés. Et la population mixisée (je sais qu'on dit "mixée", mais ça sonne moins bien je trouve). De toutes les couleurs du blanc au rouge en passant par le rosé des peaux blanches. Les peaux plus mates. Les Latinos et Afro-Américains (comme on dit ici). Des familles. Des jeunes. Des couples. Des bandes. Des gens seuls. Des teens venus d'autres quartiers de L.A. et profitant de leur weekend. Des touristes. Des Angelinos. Des paumés / marginaux / zonards (/ SDF aussi sûrement parfois). Et les odeurs de weed (j'ai depuis appris que la vente d'herbes est ici légale pour ses vertues médicinales, d'où un nombre assez significatif de magasins / cabinets où un docteur vous propose un point sur votre état de santé et une prescription pour 30 dollars, ce qui n’empêche pas, en dehors de ça, les vendeurs à la sauvette de proposer au tout venant (on ma proposé 2 fois ce qui est peut plus que ce qu'on m'a jamais proposé en France)).
Quant aux "artistes" qui bordent la board walk, on y trouve de tout. Des joueurs de musique, des jongleurs, des peintres, des tatoueurs (henné ou plus définitif) et puis des vendeurs de cartons aux slogans plus originaux les uns que les autres.
J'ai depuis appris que le permis pour s'installer est de 35 dollars pour l'année.
Et qu'il faut justifier d'une activité "artistique".
Tout cela étant très subjectif (le côté artistique).
Venice décore ses murs.... |
J'ai depuis (je termine aujourd'hui mon cinquième jour sur place et sixième jour de vacances), depuis donc, j'ai appris à lire les regards (à ne plus m'en méfier), j'ai aussi parcouru quelques kilomètres (à pieds toujours) entre Venice et sa voisine Santa Monica (ambiance beaucoup plus familiale, beaucoup moins mixisée, beaucoup moins intéressante). J'ai mes repères géographiques et me suis familiarisée avec l'atmosphère en général. J'ai pu re-brancher mes écouteurs et flâner comme je l'avais idéalisé. La tête en l'air (ici on ramasse ses crottes de chien), le sourire sur mes lèvres (c'est involontaire, vraiment, mais c'est là), les bouquins et paréos dans le sac (ou l'ordi parfois, un peu plus tard dans la journée)
Et je profite.
xxx
Lumières de fin de journée |
Boardwalk - côté Santa Monica |
Venice décore ses murs - 2 |
Route d'évacuation en cas de Tsunami ? |
Consultations, sur la boardwalk, pour 30$ |
Santa Monica - une après-midi comme une autre |
Venice boardwalk - ambiance calme - matinée |
Venice décore ses murs - 3 |
Près des canaux (on en reparle...) |
Venice boardwalk |
Venice skate park |
1 commentaire:
Merci ! :).
Comment ça "bonne FIN d'été" ! On est qu'en juillet, il faut pas me dire ça ahah.
En tout cas je suis ton aventure de très près. Profites-en bien également :)
A très vite !
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