mardi 6 mai 2014

J'ai mal, très mal


Ce matin, dans mes vapeurs d'insomnies, de pas d'envie, entre 2 bulletins météo annonçant de la pluie, mes oreilles se sont dressées en entendant :

"plus de 200 lycéennes enlevées au Nigeria, le groupe Boko Haram revendique les faits et annonce qu'il va vendre comme esclave et marier de force les jeunes filles âgées de 9 à 15 ans"

Nausée.

Et me voilà, dans mon pyjama, cachée sous ma couette, pétrifiée.


Soyons très honnête, je ne suis pas journaliste, je n'ai absolument aucune connaissance particulière sur cet événement, encore moins sur les auteurs (a priori) des faits.

Je ne sais que ce que j'ai pu lire de ci, de là, sur Internet, depuis ce matin.

(source : Le Monde)
Boko Haram, dont le nom signifie « l'éducation occidentale est un péché » en langue haoussa, est un groupe islamiste terroriste qui revendique la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Il prône la Charia et s'oppose à l'instruction des femmes. Le groupe a souvent pris pour cible des établissements scolaires dans le nord du pays, incendiant des écoles ou massacrant des étudiants dans leur sommeil. Revendiquant l'enlèvement des lycéennes lundi 5 mai, dans une vidéo de cinquante-sept minutes, Boko Haram s'est adressé aux parents, par la voix de son chef, Abubakar Shekau : « J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah », a-t-il déclaré. « J'ai dit que l'éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter [l'école] et vous marier », a ajouté Abubakar Shekau, qui a précisé garder « des gens comme esclaves ».

Nausée.

J'entendais ce matin le père d'une des enfants, démuni, qui avait pour seul espoir que, où que soit sa fille, elle puisse toujours aller à l'école et s'instruire. Il n'attendait rien du gouvernement Nigérian qui lui a demandé, à lui comme à d'autres parents de ne pas se mettre en danger en partant à la poursuite des ravisseurs. Il espérait une mobilisation internationale.

Sur twitter est apparu le "mot dièse" #BringBackOurGirls
Divers manifestations, de part le monde, commencent à se mettre en place.
Laissez moi croire, laissez moi me dire, laissez moi espérer qu'aujourd'hui, sur cette petite planète qu'est la notre, il ne soit pas possible d'enlever plus de 200 gamines pour seul prétexte qu'elles vont à l'école, s'instruisent.
Laissez moi croire qu'il n'est pas humainement possible qu'on puisse, en punition, les vendre en esclavage ou les marier de force.

Au nom de quoi ? De quelles idées ? De quelle vision de la société "idéale" ?
Et qu'on ne vienne pas me sortir de grands débats sur la religion ou autre. Par ce que c'est bullshit, par ce que c'est se cacher derrière une excuse qui n'en n'est pas une, une excuse pour se prévaloir de droits sur un groupe de personne, une excuse qui je le sais fou la nausée à ceux qui ont de réelles croyances.

Qu'est ce qui peut bien, à ce point, foutre les boules à ces "biens penseurs" ? 
Des fois que l'éducation de ces gamines pourrait leur montrer qu'elles n'ont pas besoin de mecs, qui, il faut croire, sont à priori bien démunis sans elles (au point d'en faire des esclaves pour s'assurer leur présence)...

J'ai mal, très mal.
C'est aujourd'hui, c'est dans ce Monde, c'est réel. 
Ça pourrait être moi.


Article premier


Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.


Article 2



1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. 
2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3



Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4



Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. 

...

xxx

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