jeudi 16 janvier 2014

Golden LØVE

En 2007, je me souviens bien, Julien Doré avait débarqué avec sa barrette et son ukulélé sur M6. C'était l'époque où Virginie Efira présentait "à la recherche de la nouvelle star" (où comment la France est incapable de traduire un titre qui à l'origine tenait sur 2 mots : Pop Idol), et le jury de l'émission était composé de Manu Katché, Dove Attia, Mariane James, et André Manoukian. C'était l'époque où je regardais l'émission sur le parquet d'un appartement porte de Clignancourt, chez les copines. C'était la seule belle et grande époque de la Nouvelle Star.
Avait commencé entre nous une histoire de "je t'aime - je ne t'aime plus" (bon entre nous, entre nous... entre moi au moins!). Déjà cette première "rencontre" : il ne ressemblait à rien mais faisait bien semblant de s'en fiche, ce n'était pas encore la mode des hipsters mais déjà il jouait dans cette cour là avec son air de pas fait exprès. Il m'a énervé. Et puis il a chanté. Et j'ai bien aimé.
Au fur et à mesure des "prime", il a réussi à me plaire et je m'enchainais les Replay de ses prestations (à lui juste à lui) quand je ratais un épisode.
La vérité c'est que les mecs comme lui, je les connais par cœur. (Attention moment je généralise !) : le sourire faussement (ou pas? je ne sais pas, je n'arrive pas à savoir) timide de celui qui a du mal à prendre les compliments, les cheveux un peu en bataille et en même temps une espèce d'assurance, un look avec l'air de rien mais, l'air de rien, bien réfléchi. Alors un coup sur 2, soit il m'saoule, soit j'suis fan.

La Nouvelle Star gagnée, il a sorti un album, un autre, et puis un autre. Il a affirmé un univers, pour de vrai, et là encore j'ai senti le chaud et le froid. Tout n'est pas hyper accessible. Certains morceaux sonnent justes, d'autres méritent plusieurs écoutes. Et pour dire vrai, j'avais beau avoir les 3 albums, j'avais du mal à saisir la magie. J'voyais des étincelles, mais pas de feu d'artifice, ça ne s'emboitait pas comme il fallait.

Il y avait bien quelques pépites : Acacia, Les limites, Soirées parisiennes (album Ersatz sorti en juin 2008), Bleu canard, Kiss me forever, Blonde (album Bichon sorti en mars 2011), Viborg, Paris - Seychelles, London nous aime, Hotel Thérèse (album LØVE sorti en octobre 2013). Et puis ce soir j'ai compris. Par ce que je suis KO (varicelle tout ça, vous avez suivis!), j'ai mis Julien en aléatoire, j'me suis allongée sur mon canapé, enroulée dans mon plaid à fleurs, fermé mes yeux, et j'ai réalisé que le soucis, c'est que je n'étais jamais dans les bonnes conditions. Le jeune homme ne s'écoute pas le matin en allant au boulot, encore moins le soir après le boulot. Il s'écoute là, posé, tranquille, entre 2 coussins, entre sommeil et réalité, dans un entre-deux.

Julien Doré
Soyons claire, je ne supporte pas la coupe de cheveux du jeune homme façon "rital" tout plaqué vers l'arrière, sa barrette m'énervait, son air de rien ne sonne pas, et j'adore l'idée qu'une nana comme Cœur de pirate lui ai dis 2 ou 3 choses sensées dans une chanson qui sonne juste (Golden Baby).

Mais l'artiste interpelle, fait quelques trucs qui se posent là. Et l'album LØVE lui vaut bien ne serait ce qu'un petit détour.

xxx


 

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