dimanche 8 décembre 2013

18/07/1918 - 05/12/2013

Une du New Yorker - dessin de Kadir Nelson
Cette semaine, Nelson Mandela a quitté le monde des vivants. Du haut de ses 95 ans, de ses 27 années de prison, c'est toute la sagesse de la lutte non violente et du pardon qui s'affiche en hommage dans les media.

Mandiba de son nom de clan tribal m'amène essentiellement à m'interroger sur moi même. Si je me demande parfois, face à ce genre de héros, symbole de valeurs fortes, ce que j'aurais fait dans des situations similaires, quelles auraient été mes réactions, il n'est pas difficile d'utiliser le quotidien pour juger de ma capacité à pardonner, et vouloir construire la "paix".

Par exemple... Face à l'incohérence de mon management, les réactions illogiques de ma chef et certaines conceptions de la gestion d'équipe qui me heurtent, je me sais faible. Je me sais à vif. Je me sais capable de ne rien écouter, capable de me braquer, capable de m'énerver et incapable de ne pas le montrer.

Rendre hommage à Nelson Mandela aujourd'hui, à mon niveau, c'est essayer, si ce n'est de pardonner (on est dans le monde professionnel, on n'est pas là pour se faire des bisous, je n'ai pas grand chose à "pardonner"), au moins essayer d’apaiser la colère que je peux porter. Pour être une fille plutôt sympa (oui bah oui, si, quand même, non?) je connais bien la source de ma colère depuis plusieurs mois. A moi d'apprendre à la contenir pour en sortir quelque chose de constructif. Je n'ai pas la sagesse de Mandela certes, mais j'ai quand même moins de (ré)pression à accepter. Tout est relatif.

Je ne vais donc pas vous faire un long discours sur à quel point Mandela était un mec trop chouette. D'autres le font bien mieux que moi.
Je me contente ainsi de vous dire que je l'inscris dans les étoiles : une idée posée là, comme ça, au détour d'une fin de weekend, et qui me fait réfléchir à ma petite personne.

xxx

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