dimanche 16 septembre 2012

Quelque chose à voir avec les étoiles

Joie du blog. Je me raconte en choisissant mes mots et mes histoires. Finalement je ne parle que de moi en n'en parlant jamais vraiment. Je romance les tracas de la vie, les histoires du quotidien, je partage 2 ou 3 coups de cœurs, 1 ou 2 coups de gueule. Et je passe sous silence le reste.
Ma vie par le spectre de mes maux.

Une fois n'est pas coutume, je vais faire une petite mise à nue. Toutes les inspirations qui me viennent en ce moment seront de toute façon bloquées tant que j'en passerai pas par là. Alors je reprends ma respiration. Et laisse mes doigts parcourir le clavier.

Ces derniers temps j'ai compris que certaines failles je les traine depuis 28 ans. Qu'elles font partie de moi. C'est surement pour une bonne raison que ma voix tremble quand il faut s'affirmer professionnellement (la remise en cause), que je pleure parfois plus que de raisons (des sentiments sincères, pas calculés), que je suis contrariée quand tout ne va pas dans mon sens (l'envie du toujours plus qui me sert de moteur), que j'ai besoin de planifier pour avancer (le besoin de me rassurer), que les mots sortent sans que je me rende compte qu'ils peuvent blesser (l'impression de ne pas (être re-) marquer)...

Ces derniers temps j'ai compris que j'étais emplie de paradoxes.
Je doute constamment mais ne supporte pas d'avoir tord.
La solitude m'effraie et la vie de groupe m'épuise.
Je crois à l'amour d'une vie, le grand, le vrai, donnerais tout pour et reste terrorisée à l'idée de me perdre dans une relation.
L'opinion des "gens" sur ma personne m'amuse, le regard des gens que j'aime m'angoisse.

Le doute que j'ai en moi, la confiance que l'on me donne.

Les paradoxes comme un jeu d'enfant où relier les points dans le bon ordre ferait apparaitre une image, mais vu de l'extérieur ça laisse un joyeux bordel. Pour avoir fait l'effort de trouver les liens, croyez moi, il y a bien un sens.

Ces derniers temps j'ai retrouvé les annuaires photos de mes années de collège. Entre les signatures des copines et les big bisous bien baveux de l'époque, quelques mots de professeurs. En 6ème, Anne, ma chère prof de GRS me disait simplement "A quelle est longue la route qui mène à la victoire". Et un prof de 4ème de me rappeler "Il faut persévérer quand on a les qualités", sous titré d'un autre prof qui se disait "Tout à fait d'accord".
Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, 15 ans plus tard, c'est d'autres personnes, d'autres repères, qui me poussent dans mes retranchements, me disent qu'ils croient en moi, et toujours ce même refrain : doute si tu veux ma grande, mais tu peux le faire, même si tu n'en vois pas le bout.

Ces derniers temps m'ont rappelés que la vie avance. Les copains font des enfants et les nièces grandissent. Le boulot me fait gagner en responsabilité et ma carrière avance alors que je ne l'ai jamais vraiment envisagée. Le salaire progresse, tout doucement. Les questions se font autres. La mort et la maladie s'invitent à la table. Et le futur ne m'a jamais semblé aussi présent et pourtant si hors de porté.

De tous mes paradoxes il y en a un que je chéris particulièrement car il m'accompagne dans toutes mes décisions. Je suis profondément athée mais crois en la fée qui me guide et se bat contre les démons qui me rongent.
Et les étoiles...
Il faut savoir perdre en luminosité pour voir les étoiles de la vie. Accepter ses failles, laisse étrangement voir beaucoup d'étoiles. Les comprendre permet de mieux faire barrage aux démons pour laisser cette fée, que les grandes personnes que vous êtes appelleront intuition, donner du sens à la suite.

Pour un peu tout ça et pour accompagner l'étoile de mon dos que j'ai fait tatouer en Australie (qui m'a appris à lever les yeux vers autre chose que ma personne), c'est une fée que j'ai fait tatouer sur mon avant bras, à l'intérieur de mon poignet. Une simple silhouette, un fin trait.

Et voilà. Maintenant que c'est écrit, on va pouvoir se re-parler de tout ça très vite. De façon un peu plus légère. Par ce que finalement les doutes, le cap de la trentaine et les remises en cause pour s'accepter soit même, c'est bien joli. Mais ça raconte pas grand chose de nouveau...
;-)

xxx

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ma chère nièce que je vois pas assez souvent, les doutes c'est pas seulement à la trentaine, il n'y a pas de certitude juste des avancées et des découvertes sur ce que nous sommes et comment nous grandissons et c'est comme ça que tu grandis toujours. Laisses toi aller au présent et chasse tes angoisses du futur. Carpe Diem . Tatate momo