lundi 26 septembre 2011

Pologne - jour 1

Comme je l'évoquais précédemment, mon boulot est quelque peu compliqué à expliquer pour des gens qui ne font pas partie du petit monde des gens qui font de la pub. Et encore, parfois, même pour eux, ça reste assez abstrait... Même pour moi, je dois l'avouer.
Toujours est-il que je travaille entre autre avec des clients polonais, plus précisément des radios polonaises. Et une fois par an environ, on m'envoie (seule ou accompagnée) à Warszawa (comprendre Varsovie en polandais de Polandrie), histoire de faire un coucou, une formation, une installation.
Ma boite à un don assez particulier pour les petites économies : les jolis cahiers "BUDGET" ou "LE PREMIER PRIX C'EST LA VIE qui font toujours bien lors de rendez-vous chez les clients (non, la crise ne nous atteindra pas !), les crayons qui ne marchent plus après 5 utilisations ou encore le stock de feutres VERTS, "par ce qu'il y avait une promo et on achètera autre chose quand y'en aura plus" ! Et j'exagère à peine. Alors forcément lorsque l'on part en voyage, c'est en éco et dans des hôtels "qui semblait bien pourtant dans le descriptif Internet".

Cette année je pars 2 jours et 2 nuits en Pologne. Et ça commence ce soir !

Départ à 17h de République pour arriver à Roissy Charles de Gaulle à 18h. L'avion embarque à 19h10, on a donc le temps de prévoir l'achat de quelques sandwichs dans la super cafèt du terminal 1 : on voyage avec la LOT, on prévoit le coup, on ne sait pas de quoi le diner sera fait. Et on fait bien, par ce que 45 minutes après le décollage, c'est un sandwich avec beaucoup de mie, du pain mou et 3 tranches de jambons / mortadelle qui nous est servis. On dit "non merci" en savourant le bagel au pavot et tomates confites.
Le vole dure 2h20. J'ai mangé mon bagel au bout de 45 minutes et ai sorti mon miroir de poche 20 minutes avant l'atérissage, ce qui nous fait un total de 1h15 à discuter avec ma collègue, une graine de pavot entre les dents. Classe. Je n'ai, au passage, jamais compris pourquoi les gens ne vous préviennent pas quand vous avez un truc entre les dents...?

Nous attérissons à 21h50 comme prévu. Nous n'avons pas de bagages à récupérer... Et partons directement vers le taxi. Sur le trottoir, inutile de chercher le bout de début de la queue. Les gens s'agglutinent au bord de la route et celui qui a un taxi c'est celui devant qui le taxi s'est arrèté. On est 2 nanas un peu blondes et pas trop mal foutues (la graine de pavot était alors partie), ya pas trop de monde, à 22h on est dans le taxi.

22h07 : nous sommes à la réception de l'hôtel.
Varsovie, ville de près de 2 millions d'habitants. On peut imaginer que l'aéroport n'est pas dans le centre ville. Et on aurait raison ! Et bien que les taxisman roulent comme des tarés, on peu imaginer que 7 minutes pour faire aéroport / hôtel, ça veut dire qu'on n'est probablement pas dans le centre typique et historique de Varsovie. Et on aurait, là encore raison !
L'hôtel annonce "centrum kulturalne" en lieu et place du panneau "hotel 12 étoiles trop de la balle". Autour de nous, des barres d'immeuble. TOUT VA BIEN ! "Ca semblait bien pourtant dans le descriptif Internet" nous dira t'on surement jeudi. Mais là c'est lundi soir. Et la dame de l'accueil à la chemise très transparente, d'un certain âge et nous laissant apercevoir son joli soutien gorge en dentelle retenant une poitrine plutôt sur la descente, à l'air très gentille. Sauf qu'on ne sait pas du tout où on est. A priori à 30 minutes du centre ville, là où est notre premier RDV de demain matin.

L'hôtel (ou centrum kulturalne, que jusqu'à preuve du contraire je continue de traduire comme centre culturel) est propre. On ne croise que des hommes (où sont les femmes ?), et bien que nous soyons dans un barre d'immeuble de probablement 10 étages, l'acsenceur s'arrête à 3. Nous on stop au 2. Ca tombe bien. La moquette au sol, la clé pour ouvrir la porte et, cette déco ! Sur les lits des couvertures bleu France Télécom (avant que ça ne devienne orange). 2 lits une place. Une porte de douche en joli plastique. Un bidet dans la salle d'eau. Une TV période cubique. Un Jésus au dessus de la porte. Cette chambre à un petit côté rétro / époque communiste tout à fait... charmant.
C'est propre. Et à priori pas trop bruyant jusqu'à maintenant. Allez, je ne suis pas ici pour passer un weekend dans un charmant B&B avec the one and only. C'est pas si mal... J'allume la TV (réflexe de vielle fille sans the one and only pour occuper ses soirées). Je cherche les chaines françaises : euronews et TV5 monde. Sympa. Tiens, un film ! Spiderman, pourquoi pas... Sauf que là je découvre le principe du doublage polonais : on laisse les voix originales en fond, un volume légèrement plus bas, et par dessus c'est un homme, un seul homme à priori, qui fait toutes les voix. TOUTES. Genre :
- Maria tu es tellement jolie ! (voix d'homme en version originale)
- Marzvia yhedl dloeremo kopjl klhjid tak tak (voix d'homme en polonais)
- Oh! Kevin, ce que tu dis est si... beau ! (voix de femme en VO)
- Oïë! Kachvzin, jiu kjhuikh yheld jklu uyfd... iuytdy tak tak (voix d'homme tout pareil que pour Kevin en polonais et sans aucune intonation différente dans la voix).
C'est troublant.

Après toutes ses émotions, je vais me coucher dans mon lit une place magnifique. Vivement demain !

xxx

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