mercredi 3 juillet 2013

J'aime, je partage : The Lone John Harps

C'est une histoire comme je les aime : un brin de hasard, une pointe de soleil, pas mal de talents, et voilà le tour est joué.

C'était un weekend il y a quelques semaines. Un chaud weekend de juin. Et si les différents commentaires sur la météo de ces derniers mois nous apprennent quelque chose, c'est bien que les parisiens ont perdu l'habitude. La chaleur et le soleil m'ont poussés dehors, le temps d'une ballade et la perspective de retrouver la copine quelque part entre terrasse et  UVA/UVB. Un sandwich au pastrami, le marais, trop de monde, je remonte vers chez moi. La copine annule, qu'à cela ne tienne. Ce weekend là, La place de Clichy fête son cinéma. En tous cas c'est ce que disent les affiches. Et pour l'occasion, la place de Clichy à monté une scène où joue des artistes. Me demandez pas le rapport, je n'ai toujours pas très bien compris. C'est dimanche et depuis 3 jours j'évite. Les scènes ouvertes, le bruit, la mauvaise musique, la sceptique que je suis se sent souvent loin de la fête. Mais à ce moment là de l'histoire, les choses vont changer. Par ce qu'il fait beau, justement, et que mes pas rebroussent chemin pour se diriger vers le parc. Les écouteurs bien vissés sur les oreilles, le jeune homme qui chante n'est qu'une image. Je m'approche il devient un son. Un bon son. Je tombe l'écouteur droit, le gauche, sors mes pensées de là où elles étaient, fait taire mon cerveau. Et j'écoute.

Je suis d'abord frappée par les accords de guitare. Et puis la voix. Et puis le cheveux en bataille et les yeux bleus. Il y a comme un air d'Into the Wild dans cette musique (cultissime film de Sean Penn et sa BO signée Eddie Vedder).
Je reste là, aucune idée du temps qui passe. Le jeune homme est seul sur scène et enchaîne les morceaux avec sa guitare et quelques airs d'harmonica. Il terminera par des reprises. De l'anglais uniquement. Je mets probablement 2 ou 3 chansons à réaliser que là derrière sur grand écran c'est son nom qui défile : The Lone John Harps. Ainsi soit-il.

Quand il sort de scène j'en viens à me poser la question fatidique : faut-il aller voir l'artiste qui vous a touché et le lui dire ?
La réponse vient d'elle-même : Tu te connais ma grande, tu vas juste réussir à faire ta grande timide, à rougir comme une neuneu, pour finalement être incapable d'exprimer les évidences :
- Faire tomber les écouteurs de la parisienne perdue dans ses pensées, c'est proche de l'exploit
- La faire rester là, à l'ombre d'une scène, quand elle aurait l'occasion de faire ENFIN bronzer ses gambettes, c'est que le miracle n'est pas loin
- Et oui, il est vrai, de temps en temps, les supporters du PSG et moi sommes d’accord : Paris est magique !

Alors je me défile, et je rentre chez moi.

Bien évidemment j'ai fouillé, cliqué, google-isé.
J'ai compris à quoi servait de liker les pages de certains artistes sur facebook. Jusqu'à maintenant je voyais pas bien qui pouvait être intéressé de savoir que j'aimais X ou Y chanteur déjà suivis par des milliers de personne. Mais en fait si, ça permet d'encourager ceux qui se lancent et qui ont du talent.
Sa musique est disponible là. J'y ai découvert des versions plus travaillées et arrangées de ce que je venais d'entendre. Le deuxième effet kiss-cool en quelque sorte. J'ai téléchargé. Et j'écoute en boucle.
Les 9 chansons disponibles en téléchargement, je les aime toute. Et certaines un peu plus.
Just Like Robert Landy prend bien sa place de première chanson en écoute. Elle accroche, donne envie d'y revenir.
  peut-être plus dans sa version d’origine que la nouvelle. Si la chanson me laisse sur ma fin et si les derniers accords de guitare me donnent envie d'en entendre plus, c'est sûrement bon signe.
s'il ne devait en rester qu'une ça serait peut-être celle-là. Très troublante chanson qui met en mot et en musique certaines de mes grandes angoisses. 
impossible de ne pas penser au terrible livre de Georges Orwell - 1984  (j'ai bien en tête de vous en parler, aussi, de ce livre) dans cette chanson que j'aime à écouter de temps en temps, juste avant de pousser la porte de mon bureau le matin, juste avant de poser mes fesses sur une chaise et de faire entièrement partie du système.

The Lone John Harps est un projet qui démarre à priori. Pour la non passionnée de musique que je suis persuadée que beaucoup de groupes font tous la même chose ces derniers temps, pour la sceptique qui déteste la fête de la musique, ses scènes ouvertes et son "trop de bruit"... The Lone John Harps : j'aime. Je partage !

Je vous laisse en musique, moi je m'en vais méditer sur ces bonnes paroles ! 
Saw the best minds of my generation destroyed by boredom
Starving for meaning in hysterical dreams of stardom
Leaned on the shoulders of those few I dared to call friends
Left them behind like soldiers lose friends on the frontline
I thought I would see my reflection in their eyes forever




xxx 


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