samedi 22 juin 2013

Une journée des plus banales

Jeudi 20 juin. Demain c'est l'été, il pleut des cordes. Le réveil sonne, il est 6h00 du matin, soit 2h plus tôt que la normale.
Joie.
Je saute dans la douche, dans mes fringues, dans mes sandales (demain c'est l'été).
Je relève mes cheveux, maquille mes yeux, attrape mon sac.
6h35, j'appelle un taxi en faisant le point sur les diverses choses que j'emporte : je dois attraper un train à 7h18 pour aller à Strasbourg. Aujourd'hui je vais voir Arte.

"Tous les taxis dans votre secteur sont actuellement occupés, nous ne pouvons donner suite à votre appel". Je ré-essaye : "Tous les taxis dans votre secteur sont actuellement occupés...". 3ème fois : pas mieux.
6h40 : Plan B, je pars et en trouverai bien un en chemin.

Il pleut (toujours) des cordes. En 30 secondes j'ai les pieds trempés (sandales, été, tout ça).
Je cours, fais du saut d'obstacle au travers des flaques d'eau.
6h45, je suis trempée. Pas de taxi, et un train dans 20 minutes. En courant c'est jouable. C'est chaud, mais c'est jouable.
Je cours, hèle 2 taxis qui m'ignorent, crie "taxi" puis "connasse" quand les chauffeuses m'ignorent tranquillement. Je cours, saute dans un bus pour m'avancer un brin. Cours une dernière fois, descend des marches. J'arrive au pied de la voiture 15 du train à 7h10. Trempée.

Mon collègue arrive : "on ne vas pas se parler tout de suite" je préviens. Là je sèche et à 7h15, je ne suis pas capable de faire 2 choses en même temps.

10h, nous sommes à l'accueil d'Arte. Nous avons rendez-vous avec 2 teckos en shorts et sandales. Le style allemand n'est pas loin. On nous fait poireauter un bon quart d'heure histoire de nous rappeler notre rang dans l'ordre des choses : nous sommes prestataires.
Il faudra 2 bonnes heures de réunion pour réussir à détendre tout ça. L'heure de la pause déjeuner sonne. Arte nous ouvre sa terrasse sur le bord du Rhin, la canicule et ses 37 degrés des jours précédents a laissé place à un joli 30. Je fais tomber le gilet et réchauffe mon humeur.
17h, le marathon réunion technico / fonctionnelle se termine et nous attrapons le train de 17h43 direction gare de  l'Est. A 20h08 et l'arrivée à Paris, ma journée professionnelle se termine après 2h20 à débriefer et profiter d'un trajet en train pour discuter d'autres sujets boulot. Je suis vannée.

The copine organise une soirée RP avec son boulot : le quartier des curiosités by l'Express Style. Les copains sont invités, j'y vais pour passer une tête et boire une coupe de champagne. Des ateliers barbier, coiffure, manucure, ventes de bijoux, vêtement et customisation de vielles baskets, chouette moment dans un bel endroit, mais c'est surtout l'occasion d'apprendre le jolies nouvelles d'une demande en mariage et d'un mémoire brillamment passé avec les félicitations du jury. Je grignote les petits fours et profite du champagne. Quand la soirée est belle, la fatigue s'envole. Presque minuit, deuxième et dernière recherche de taxi pour la journée.

J'arrive devant la porte de mon immeuble. Comme à l'habitude du digicode cassé je pousse la porte, elle est fermée. Je pianote le code, ça ne fonctionne pas. Je respire, recul de 2 pas, lève la tête et réalise que mon voisin du dessus dont j'ai le numéro de téléphone (un dégât des eaux toujours pas réglé en cours) a sa lumière allumée. Joie.... De courte durée, je me souviens alors que je n'ai plus de batteries.

Un jour sans fin... 

Je tambourine à la porte de mes gros bras musclés. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je recule de 2 pas, lève la tête, le voisin du quartième a passé un tête par sa fenêtre et m'indique le nouveau code dont personne ne m'a avertie. Ma nuit est sauvée. 1h : je me couche.

Et demain est un autre jour.

xxx
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