dimanche 5 février 2012

Ravalons

Un ravalement de façade, qu'on se le dise, c'est chiant.
Mais c'est pas tout.

Ça commence par des bruits métalliques un jour de septembre, un matin de vacances et de grasse mat', côté cour.
Puis plus rien.
Vient ensuite de nouveaux bruits métallique pour un échafaudage à l'avant.
Et alors que pendant plusieurs semaines rien ne se passe, un matin un ouvrier vient me dire qu'il va falloir déplacer les pauvres jardinières que je m'étais décidée à installer 3 mois plus tôt pour égayer mes fenêtres. Il me dit ça alors que comme par habitude, je suis déjà en retard pour partir au boulot. "Vous êtes sûrement pressée, ça peut attendre, mais pensez à le faire". Ça pouvait finalement pas attendre car le soir même, la moitié de mes jardinières est en vrac, mes volets sont partis. Je rapatrie ce qu'il reste de mes plantes déjà ravagées pré ravalement. Disons que je repartirai sur de nouvelles bases florales post ravalement.
Un ravalement c'est aussi des ouvriers donc qui connaissent mon emploi du temps par cœur. Des ouvriers qui donc, comme par hasard se retrouvent devant mes fenêtres quand je m'habille ou sort de la douche.
Des ouvriers qui coupent le téléphone.
Des ouvriers qui bossent le samedi.
Des ouvriers qui déboîtent une rambarde au burin et au marteau le jour où la migraine me fait prendre une grasse mat' sur mes heures de boulot.
Des finitions qui durent des semaines. Et des finitions que nécessitent que des ouvriers passent par chez moi pour peindre la partie intérieure de la nouvelle rambarde et de son fer forgé. C'est comme ça qu'un samedi matin, en sortant de la douche, nue sous mon peignoir et les cheveux enroulés dans une serviette, ça frappe à la porte. Mon appart en état d'après guerre de la semaine (toute les fringues portées du lundi au vendredi disposées un peu partout de façon plus ou moins élégante), j'entrouvre la porte. Il (l'ouvrier) est là avec ses pots de peinture. Je lui demande 2 minutes. Il me répond "bien sur". J'attrape le propre et le sale, met tout dans le bac à linge, passe une culotte, un pantalon, un T-shirt, j'ouvre la porte, cale un sourire, "bonjouuuuur"!
C'est finalement le signe qu'on en voit la fin quand les ouvriers repeignent la porte d'entrée sans marquer " peinture fraîche" et en me laissant pousser la porte à pleine paume un soir de janvier en rentrant du boulot. La peinture rouge bordeaux, ça part pas bien.

Et puis un beau jour, en rentrant du travail, l'échafaudage avant est partit. Je m'étais pas préparée, ça m'a fait tout bizarre.
Va comprendre Charles, côté cour, c'est un échafaudage qui traîne là alors que tout semble finis. Comme ça avait commencé : il traînait là alors que rien ne démarrait. Fichu échafaudage qui mange ma lumière dans le salon. Depuis début Septembre.

Avec un peu de chance il aura disparu lui aussi un soir en rentrant du boulot. Tout bientôt...

Un ravalement de façade dans mon cas c'est avant tout et surtout un immeuble qu'on a délaissé très longtemps et qui d'un coup d'un seul (5 mois) devient le plus beau du passage. Et j'y crois très fort, c'est presque finis !

xxx



1 commentaire:

Rosa b a dit…

Ah... quel plaisir de te lire!! J'attendais avec impatience la fin de tes "aventures en batiment"! Et bien tu m'as faire rire!!
Je te souhaite que le dernier échaffauge disparaisse bientôt!
Bisous