mercredi 19 octobre 2011

Polisse

J'en sors tout juste. Avec une envie de le partager, par ce que c'est un peu fort pour rester là, juste avant de se coucher.

Disons le simplement, dans les 5 premières minutes de ce film de près de 2h, vous comprenez tout de suite que ça va parler de chatte, bite, cul, viols, pédophiles, violence... Et puis dignité aussi. On se dit que ça va être dur. Et puis on est rassuré. Rapidement on rigole. Pour de vrai. Par ce que les dialogues sont justes, intelligents, bien dosés. On est pris dans le jeu, dans l'histoire. Et puis c'est parti.

.Je n'ai jamais été vraiment "maternelle". Pas vraiment d'instinct, pas vraiment d'envie. Un jour les enfants sont arrivés dans ma vie : les p'tits cousins, les enfants des copines, la plus jolie des nièces. Avec elle tout particulièrement, j'ai eu envie d'aller plus loin et de voir comment ce petit bout d'être allait se construire. L'envie d'être témoin de ça, en espérant qu'elle m'en laisse la possibilité. Mais jamais, non jamais, je n'ai imaginé qu'on pourrait troubler son regard et sa vision du monde avec les choses si dures dont la brigade des mineurs veut sortir les enfants qui viennent à elle. Comment on pourrait l'imaginer ?

Il ya les enfants, les parents. Et puis ces flics. Avec leurs histoires de flics. Et leur vie.
La vie la vraie. C'est l'histoire de gens pas tout lisses, pas tout beau. De gens qui (se) trompent, de gens qui croient. De gens qui font face à leurs propres histoires dans les yeux des victimes. C'est cette vie là qui est forte. Je me la suis prise en pleine tête, moi avec mon enfance toute lisse, ma crise d'ado so cliché, et mon confort de parisienne un peu bobo sur les bords.

Allez voir Polisse. Cannes lui a donné le prix du jury. Et Cannes a eu raison.

xxx

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